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dimanche 8 janvier 2017

Birdemic : Shock & Terror de James Nguyen (2008)



Avant :
C'est les mains moites et le cœur prêt à flancher que j’insère le DVD de Birdemic : Shock & Terror dans le lecteur de salon. Celui-là, cela fait des mois que j'attends de pouvoir le découvrir. Tout a commencé avec une bande-annonce. Le retour fulgurant des oiseaux comme créatures de malheur. On pense évidemment au classique d'Alfred Hitchcock, The Birds, Les Oiseaux, cette œuvre magistrale, aux effets-spéciaux saisissants et qui à l'époque, a dû donner des sueurs froides aux vieilles dames qui ensuite ont certainement cessé de nourrir les pigeons. J’éteins la lumière du plafond, mon portable, et je lance le film. Encore cinq ou six secondes d'écran noir et les premières images apparaissent...

Pendant :
Ils se sont à peine croisé lorsqu'ils étaient étudiants mais Rod, lui, se souvient très bien de Nathalie. Il est vendeur, elle, mannequin. Ils se croisent un jour dans un restaurant et lui ose l'aborder. Ils ne discutent pas plus de quelques minutes qu'ils s'échangent déjà leur carte respective. Il est sûr de lui et elle très jolie. Chacun de leur côté, ils vont obtenir un bel avancement. L'avenir leur sourit et ils se retrouvent un soir à dîner dans un restaurant chic. Nathalie est conquise mais refuse d'inviter Rod à entrer chez elle. Pas le premier soir. Un autre jour, la jeune femme propose une sortie à quatre. Sa meilleure amie Mai fréquente Tony qui lui, est le meilleur ami de Rob. Pratique. Les jours passent, se ressemblent, et Nathalie, passionnée par la relation qu'elle entretient avec Rod, décide de le présenter à sa mère. Qui elle aussi tombe sous le charme de ce beau jeune homme. Tout va pour le mieux entre les deux amants. Mais le bonheur va être de courte durée car la nature va se réveiller bientôt et se venger des désastres écologiques que l'homme s'acharne à lui faire endurer. Et pour cela, elle va se servir d'une arme étonnante : des oiseaux. Mouettes et aigles vont devenir la main vengeresse de Mère Nature. Nathalie et Rob vont se retrouver confrontés à une multitudes de dangers, bientôt rejoints par quelques survivants trouvés en chemin...

Après :
Je ne vais pas m'amuser à vous faire croire comme d'habitude que le film est une perle avant de vous affirmer ensuite le contraire. Non, d'entrée de jeu, je préfère vous prévenir que Birdemic : Shock & Terror, dans le top dix des plus infâmes productions cinématographiques, se situe sans doute entre la troisième et quatrième places de mon classement personnel. Certainement pas aussi dégueu à voir que le nullissime Sergio Lapel's Drawing Blood (qui je le rappelle est second) mais pas très loin non plus. Dans le domaine des CGI foireux, Sharknado et consorts ont trouvé leur maître. Et dire que le cinéaste James Nguyen est mauvais est un euphémisme, doublé d'un pléonasme tant son nom demeure désormais synonyme de Nanar. Cela devient une habitude ici, mais les définitions de « mise en scène ratée », d'interprétation nulle » et de « scénario bidon » n'ont jamais été aussi clairement établis qu'en cet instant crucial où Birdemic : Shock & Terror a vu le jour. Alan Bagh (Rob) se déplace comme s'il suspectait la présence de mines sous le goudron des cités qu'il foule en compagnie de Nathalie. Un personnage campé par Withney Moore qui a elle seule définit le terme d'interprète puisqu'elle semble être l'unique actrice à avoir un semblant de talent dans ce conglomérat de marionnettes qui jouent sans une once d'émotion. Birdemic : Shock & Terror est long, terriblement long. Toute la première partie tourne autour des deux principaux personnages. Leur rencontre, ainsi que leur rapprochement. Puis arrivent les dits oiseaux. Des CGI donc, mais tellement mal intégrés et surtout animés d'une manière qui nous renvoie aux canards du jeu vidéo huit bits Duck Hunt (mais si, souvenez-vous, ce jeu de tir aux canards était offert avec la console de jeu NES dans les années quatre-vingt) que l'on n'y croit pas une seule seconde.

James Nguyen a si peu de respect pour son public que le montage lui-même est une catastrophe. Des fins de scènes qui n'en finissent pas. Le passage de l'une à l'autre se fait dans la plus grande douleur. Mais le pire dans tout ça se situe au niveau sonore. Car autant, même le pire long-métrage de l'histoire du cinéma demeure tout de même capable de conserver une certaine continuité dans l'ambiance sonore, autant là, à chaque changement de cadrage, le son est coupé et radicalement différent du précédent. On y décèle donc un grave problème d'amateurisme. A tel point que l'on se demande dans quelles proportions le film a été monté avec un logiciel du médiocre acabit de Windows Movie Maker. J'affirme donc en toute objectivité que Birdemic : Shock & Terror est nul. Ce qui ne l'empêchera pas de réjouir les amateurs de séries ultra Z dont il est l'un des plus dignes représentants...

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