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lundi 28 octobre 2024

Portés disparus (Missing in Action) de Joseph Zito (1984) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Culte ! Je pourrais me contenter de cet adjectif pour décrire ce premier volet de la trilogie Portés disparus tout en étant persuadé que ceux qui comme moi ont atteint le demi-siècle me pardonneraient d'être aussi succinct. Que l'on ait cinquante ans ou même davantage, que l'on ait été adolescent dans les années quatre-vingt, que l'on ait été fan d'action, de guerre et d'arts-martiaux à cette époque bénie du cinéma bis et populaire, ce film demeure comme l'une des œuvres les plus connues incarnées par l'acteur américain Chuck Norris. Culte, donc. Mais pas simplement par la seule présence de l'un des portes-drapeaux du cinéma d'action des années quatre-vingt. Mais parce que Portés disparus est l’œuvre d'un cinéaste tout aussi remarquable. Joseph Zito, qui non content d'avoir signé le meilleur opus de la franchise Vendredi 13 en 1984 avec le quatrième volet intitulé Chapitre final avait déjà trois ans auparavant signé l'un des slashers parmi les plus réussis avec The Prowler... Culte parce que se présentèrent au casting le génial M. Emmet Walsh dans le rôle de Jack Tucker, ancien compagnon d'arme du colonel James Braddock qu'incarne donc Chuck Norris, ou l'inévitable James Hong qui contrairement à ce que laisse supposer son nom n'est pas né en Chine mais à Minneapolis, dans le Minnesota et qui dans le cas présent incarne le général Trau ! Culte puisque l'on retrouve aux commandes de la partition musicale le compositeur Jay Chattaway qui, rappelons-le tout de même, fut à l'origine de la bande originale particulièrement glaçante du morbide Maniac de William Lustig et autres joyeusetés. Après, tout est histoire de goûts et de nostalgie.


Ce qui ne passerait sans doute malheureusement plus aujourd'hui et qui à l'époque fut apparemment la norme sont les doublages des ''indigènes''. Ici, des vietnamiens que l'on pourrait croire doublés par Michel Leeb ou Didier Bourdon au temps de leur gloire tant la caricature est poussée dans ses derniers retranchements. Alors que l'année suivante Sylvester Stallone et le réalisateur George Cosmatos s'apprêtent à frapper un grand coup en offrant une suite aux première aventures de John Rambo mises en scène par Ted Kotcheff en 1982 avec Rambo 2 : la mission, le long-métrage de Joseph Zito s'inscrit davantage dans la tradition d'un cinéma beaucoup plus modeste. D'ailleurs, si l'on compare les deux-millions et demi de dollars qui servirent de financement à Portés disparus aux quarante-quatre qui permirent à George Cosmatos d'offrir à son principal interprète de quoi s'exprimer dans d'optimales conditions, on comprend pourquoi le premier n'a pas toujours l'aura qu'il mérite. Patriote à l'esprit vengeur supportant difficilement que certains de ses hommes soient encore retenus prisonniers dans un camp vietnamien près de dix ans après la fin de la guerre, James Braddock profite de sa visite officielle au Vietnam pour aller les libérer. Qualitativement parlant, on est plus proche ici des productions mettant en scène Steven Seagal et Jean-Claude Vandamme (ce dernier ayant participé au film en tant que cascadeur) que de celles dans lesquelles furent à l'époque enrôlés Sylvester Stallone ou Arnold Schwarzenegger. Sans totalement puer le film fauché, il ne faut pas s'attendre à du grand cinéma. Ça n'est d'ailleurs absolument pas ce que l'on demande à Chuck Norris, à son personnage, au script ou au réalisateur. Ce dernier nous fait d'ailleurs très rapidement comprendre qu'ici, faire parler la poudre et les poings est beaucoup plus intéressant et efficace que de faire travailler la matière grise. Tout d'abord retenu prisonnier dans un bâtiment officiel de Hô Chi Minh par des gardiens surarmés, Braddock passe la première partie du long-métrage à tenter de fuir les lieux tout de noir vêtu. De l'action pure agrémentée de cascades plus ou moins impressionnantes.


Le commentaire est ici limité. Rien à voir donc avec les grands projets cinématographiques pensés à l'époque et jusqu'à aujourd'hui pour exorciser un conflit qui fit cinquante-huit mille morts du côté américain et près de trois millions et huit-cent mille du côté vietnamiens, civils compris... Rues insalubres, boites de strip-tease, délinquance, notre héros se ''promène'' en ville jusqu'à retrouver son ami et ancien compagnon d'arme Jack Tucker (notons que dans le bar où il le retrouve l'on entend en fond sonore une reprise de ''Da Ya Think I'm Sexy'' de Rod Stewart (pathétiquement) réinterprété par la chanteuse Juliet Lee ! Tourné au Philippines (notamment devenu le lieu de prédilection du génial Bruno Matteï, pour les connaisseurs). Sans cesse mis en danger par des hommes qui en ville tentent de lui faire la peau, Côté effets-spéciaux, on devine certaines ficelle. Comme ce passage où l'on comprend la mécanique consistant à conduire un camion sans danger pour sa vedette. L'on parle évidemment de celui au volant duquel se trouve Chuck Norris. Ce dernier n'en ayant absolument pas les commandes puisque le coup de volant qu'il donne à un moment donné ne change pas la direction du véhicule. De plus, la ''star'' est doublée lors des cascades (n'est pas Belmondo qui veut...). Il va ensuite falloir patienter pas moins de soixante-quinze minutes pour découvrir enfin le camp retenant les prisonniers américains. Une geôle typique des conditions sordides dans lesquelles ils sont généralement retenus et que la majorité des films encadrant la guerre de Vietnam retranscrit ainsi. Ce dernier tiers du long-métrage augure alors dans une moindre mesure de ce que sera Rambo 2 : la mission l'année suivante. Observation et pénétration furtive du camp. Installation d'explosifs avant le feu d'artifices. Braddock fait ensuite parler la poudre face à des adversaires qui, c'est très drôle et généralement le cas dans ce genre de production, mettent toujours des plombes avant de faire feu en direction de l'ennemi ! Pas de bol, Braddock s'est planté de camp ! On connaît la suite. Pas découragé pour un sou, notre héros s'en va rejoindre l'endroit où se situent les prisonniers américains pour un final pétaradant lors duquel il parviendra à libérer ses anciens compagnons...

 

1 commentaire:

  1. "(...) des vietnamiens que l'on pourrait croire doublés par Michel Leeb ou Didier Bourdon au temps de leur gloire"
    Ne pas oublier José Garcia ! :-)
    https://www.youtube.com/shorts/mCLHDqguu2Q
    https://www.youtube.com/shorts/k7QRZA9LawU
    Qu'est-ce que je les regrette, ces deux-là (enfin, trois avec Gildas)

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