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vendredi 17 mars 2017

Kong: Skull Island de Jordan Vogt-Roberts (2017) - ★★★★★★★☆☆☆



Pour une fois, je vais vous parler d'un blockbuster américain, genre généralement et éminemment méprisé en ces pages. C'est donc avec une certaine insolence que j'aborderai l'objet tout en demeurant d'une impartiale objectivité. La bête se nomme ici Kong : Skull Island et démarre sous les pires et les meilleurs auspices puisque le film se déroulant en l'an de (dis)grâce 1973 et aux abord du conflit vietnamien, on aura droit à la sempiternelle bande-son typée seventies avec tout ce qu'elle comporte de bon pour les vieux briscards et de mauvais pour les petits jeunes sevrés aux infamantes productions musicales actuelles. On a droit à l'immuable développement des forces américaines, l’œuvre profitant ainsi dans un premier temps de l'occasion que lui offre son auteur Jordan Vogt-Roberts de nous offrir l'image d'une toute puissance militaire qui n'hésite pas à déployer une partie infime de ses forces (comprendre une armada d'hélicoptère et un porte-avion flambant neuf). Force guidée par un colonel d'abord déprimé à l'idée de plier bagages et baisant presque les pieds d'un supérieur lui offrant une opportunité, somme toute ridicule au regard du conflit qui l'a retenu jusqu'à maintenant au Vietnam, mais qui désormais peut espérer prolonger l'expérience en terre étrangère.

Une île, la Skull Island du titre, et que l'on traduira fort logiquement chez nous par L’île au Crâne, un vaste territoire demeuré vierge de toute exploitation, de toute colonisation, du moins jusqu'à ce qu'un satellite américain n'en révèle la présence. D'une simple évocation de l'éventuel accaparement des lieux par l'URSS, voilà que deux scientifiques parviennent à convaincre un sénateur de leur offrir non seulement le voyage, mais l'aide également de chercheurs et de soldats. Ces derniers dont le quota d'abrutis n'a malheureusement pas ici été revu à la baisse. Si cette première partie de Kong : Skull Island semble être percluse de clichés, on peut également se demander dans quelles mesures ces références habituelles sont rattachées à une certaines idée de la réalité. Aux commandes d'une armée aux muscles huilés et pesant aussi lourds que sont légers leurs neurones, l'acteur Samuel L. Jackson, obtenant ici le rôle ingrat du lieutenant-colonel Preston Packard et que l'on aurait communément envie de nommer « gros con de service ».

Un beau casting constitué par la présence des charismatiques Tom Hiddleston et John Goodman, ainsi que de la jolie Brie Larson. Si l'on retrouve quelques aspects des œuvres qui l'ont précédé, Kong : Skull Island nous ôte la disgrâce d'une humanité désirant arborer un fier trophée de plusieurs dizaines de mètres de hauteur en l’exportant jusqu'aux États-Unis. Ne serait-ce ce militaire laissant une armée de créatures au look surréaliste (et nommés lézards par le seul peuple d'indigènes vivant sur l'île) dézinguer ses hommes au seul profit d'une vengeance d'homme à singe, Kong : Skull Island aurait pu se voir comme une sorte de carte postale idyllique en terre inhospitalière. Entre Koh Lanta, Jurassic Park, Predator, et les innombrables longs-métrages ayant mis en vedette un certain Godzilla du temps des Ishirô Honda, Jun Fukura et consorts, le film de Jordan Vogt-Roberts est peu avare en terme de visuel puisqu'il propose des décors à couper le souffle que l'on doit à certaines régions du globe telles que l'archipel de Hawaï, et l'Australie. Des décors bluffant, donc, mais également des effets-spéciaux remarquables en images de synthèse.
Le tout auréolé d'un scénario, bien entendu, assez convenu et totalement prévisible, et de quelques scènes, avouons-le, tout à fait grotesque. J'en veux pour preuve les rafales de balles de gros calibres ininterrompues et pourtant inefficaces contre l'une des créatures qui rendra son dernier souffle grâce à l'utilisation d'un... briquet. Mais tout cela n'est pas grave. Que voulez-vous, on est à Hollywood, le monde merveilleux de la magie, des incohérences et des scénarios en mode 'slim' noyés sous une tonne d'effets. Kong : Skull Island remplit ses objectifs : un bon divertissement familial, un point c'est tout...

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