Mary Mason est une jeune
étudiante en médecine. Son avenir, elle le voit dans la chirurgie.
Mais à cause de graves soucis d'argent, elle est obligée en dehors
de ses heures de cours de chercher de quoi subvenir à ses besoins.
C'est ainsi que pour cinq mille dollars elle accepte de soigner un
homme qui a été préalablement torturer par des employés d'une
boite de strip tease. Le docteur Grant qui est son principal
professeur lui met tellement la pression que Mary finit par ne plus
avoir envie de persévérer dans ses études. De plus, elle fait la
connaissance d'une jeune femme prénommée Beatress qui après avoir
entendu parler des prouesses qu'elle a accompli sur l'homme blessé
lui demande d'opérer pour elle une de ses amies.
Dès lors, l'existence de
Mary est bouleversée. Conviée par le Docteur Grant à participer à
une soirée organisée chez un certain Black, la jeune femme va être
violée par son professeur. Proposant à Billy Barker, l'homme qui
lui offrit les cinq mille dollars, de l'aider à enlever son violeur,
Mary va pouvoir donner lieu à sa nouvelle passion. En parallèle, la
jeune femme va aider des amateurs de modifications corporelles à
aller au bout de leur fantasmes.
Jen et Sylvia Soska sont
les deux sœurs jumelles interprétant le double rôle des sœurs
amatrices de modifications corporelles. Actrices et donc
réalisatrices puisqu'elles signent ici leur second long-métrage
après Dead Hooker In A Trunk. American Mary
oscille entre drame, thriller et film d'horreur.
D'ailleurs, ce qui
s'apparente au départ à un simple succédané de la série Saw
et autres Hostel se révèle finalement bien différent.
Une pression insupportable, un viol, et un fort besoin d'argent,
voilà ce qui va pousser l'héroïne Mary (Katharine Isabelle) à
plonger dans le dernier degré de l'horreur. Entre le désir de
vengeance les motivations purement "professionnelles"
, on assiste à une succession de scènes qui font relativement "mal"
à l'estomac. L’œuvre démarre de manière plutôt efficace à
travers un propos excessivement dérangeant. Des "freaks"
aux faciès bien plus effrayants que les créatures du bestiaire
fantastique. Des visages angoissants plus lisses encore que ceux de
poupées de porcelaine. Des fantasmes ensuite, qui retournent
l'estomac des non-avertis.
Heureusement encore que
la plupart des horreurs perpétrées le sont hors champ. Et pourtant
bizarrement, après une première demi-heure assez marquante, le film
semble s'enliser. Il n'y a alors plus vraiment de quoi se mettre sous
la dent. Une fois que l'on a saisi le propos et que les deux
cinéastes nous ont jeté à la gueule quelques horreurs, on reste
finalement sur notre faim. Si ce n'était le charme fou de l'actrice
principal et cette minuscule quête consistant tout de même à
connaître le dénouement, American Mary n'invente
pas grand chose et se disperse peut-être un peu trop. Rien n'est
vraiment définitivement achevé. L'enquête policière n'est qu'un
pétard mouillé. Quand à la psychologie du personnage de Mary, elle
n'est pas suffisamment développée pour en faire un personnage
autant attachant que pathétique.
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