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jeudi 6 juin 2024

GIALLO - L'Assassino Fantasma de Javier Setó (1969) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Le réalisateur et scénariste catalan Javier Setó étant décédé à l’âge de quarante-trois ans seulement l'année même de la sortie sur les écrans de son avant long-métrage L'Assassino Fantasma, nous allons essayer d'évoquer ce film d'origine italo-espagnole sans être trop durs. Filmé à la toute fin des années soixante, nous retrouvons l'esthétique du Giallo typiquement transalpin dans l'esprit des œuvres signées de l'italien Mario Bava, mais sans les couleurs criardes. Décors, image, textures et bande musicale embrassent littéralement le genre dans cette histoire relativement sordide dans laquelle une femme et le frère jumeau de son époux décident de se débarrasser de lui en lui faisant perdre la tête. Un concept pas vraiment neuf à l'époque puisqu'une quinzaine d'années auparavant, le réalisateur français Henri-Georges Clouzot avait offert au public avec le classique Les diaboliques, un récit dans lequel le scénario proposait une machination à la hauteur de la réputation de ce thriller dramatique absolument démoniaque ! C'est donc sur un postulat qui lui ressemble fort que démarre et se poursuit tout au long de l'aventure L'Assassino Fantasma, titré chez nous L'assassin fantôme et dans le pays où il fut entièrement tourné, l'Espagne, Viaje al Vacío. Le long-métrage met en scène l'acteur américain Larry Ward dans le double rôle des frères jumeaux Peter et John ainsi que l'actrice espagnole Teresa Gimpera dans celui de Denise, l'épouse adultère. Tout comme dans Les diaboliques où la victime (l'actrice franco-brésilienne et épouse du réalisateur, Véra Clouzot dans le rôle de la prof d'anglais Christina Delassalle) était cardiaque, celle de L'Assassino Fantasma est diabétique et épileptique. Dans un cas comme dans l'autre, leurs ''tortionnaires'' vont se servir de leur maladie pour s'en débarrasser. Interviennent également au cœur du récit, l'acteur italien Giacomo Rossi Stuart dans le rôle d'un balafré maître-chanteur ou Fernando Sánchez Polack dans celui d'un commissaire.


Malgré une idée au départ fort alléchante, le long-métrage de Javier Setó s'avère malheureusement assez pénible à suivre en raison d'un rythme plutôt soporifique. Peter souffre de crises d'épilepsie qui s'intensifient lorsque Denise commence à lui faire prendre des somnifères avec la complicité de John. Le pauvre homme, avec ''l'aide'' des deux antagonistes du récit commence à se convaincre qu'il est victime d'hallucinations et de cauchemars. Alors que Gert Muller, l'homme au visage balafré, tente de convaincre le couple de lui donner de l'argent contre son silence, celui-ci est assassiné, John convainquant alors que son frère en est l'assassin... Nous sommes loin ici des grands classique du Giallo auquel il n'emprunte d'ailleurs pas grand chose puisque la plupart des codes en vigueur dans le genre sont totalement absents. Pas de tueur ganté, casqué ou plus généralement vêtu de noir. Pas de meurtres à l'arme blanche. C'est à se demander si L'Assassino Fantasma mérite réellement sa place ici... Nous sommes donc davantage en présence d'un thriller que d'un pur produit inspiré à l'origine par les romans policiers italiens dès les années 1920 et dont la couleur des couvertures donne son nom au genre (Giallo = Jaune). D'une manière générale, la photographie d'Antonio Piazza est relativement admirable (et nous change des atroces couleurs baveuses du précédent long-métrage évoqué dans ce cycle). Ici, peu de nudité. Ce qui aurait au moins eu l'avantage de nous divertir. Le film est comme son esthétique générale : plutôt maussade et pour ainsi dire, pas vraiment distrayant. En dehors d'un Twist intervenant dix minutes avant la conclusion et d'une très belle affiche, L'Assassino Fantasma demeure malheureusement très anecdotique...

 

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