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lundi 5 novembre 2018

Camp d'amour pour chiens jaunes de Kuei Chi-Hung (1973)



Jennifer ainsi que toutes les femmes d'un hôpital de campagne sont enlevées et séquestrées dans un camp de concentration japonais pour avoir aidé et caché parmi les malades un soldat américain blessé après que son avion ait été abattu par l'armée japonaise. Les conditions d'enfermement du camp numéro huit sont particulièrement difficiles. Les bagarre entre détenues sont monnaie courante et les prisonnières sont victimes des sévices perpétrés par leur geôliers. Mais au sein de l'armée japonaise veillent des hommes infiltrés d’origine chinoise prêts à risquer leur vie afin d'aider ces jeunes femmes à s'échapper de leur prison. Et parmi ces dernières, celle qui sait où on frère tué par l'armée japonaise a caché des lingots d'or volés dans les banques chinoises...

Réalisé par le cinéaste Hong-kongais Kuei Chi-Hung, Camp d'amour pour chiens jaunes est le premier film de ce nouveau cycle consacré à un genre un peu particulier au cinéma : le W.I.P. Soit, le Women In Prison. À l'énoncé, difficile de ne pas cerner le contenu de ce type de films qui misent avant tout sur une certaine brutalité ainsi que sur la forme généreuse de ses principales interprètes. Birte Tove, Lee Hoi-Suk, Wang Hsieh, Lo Lieh, Roska Rozen et Terry Liu sont les principaux acteurs de ce film de prison dans laquelle sont exclusivement incarcérées des femmes. Chinoises, danoises et américaines sont mélangées dans des dortoirs insalubres, nourries de bols au contenu plu que douteux et surtout asservies par des soldat japonais à l'imagination débordante lorsqu'il s'agit de leur faire subir les pires outrages.

Tortures, viols, soumissions, humiliations, lesbianisme et même meurtres sont au programme de ce film qui ne lésine pas sur les effets et offre un spectacle presque incessant. Du point de vue du scénario, les auteurs n'ont pas été chercher midi à quatorze heures. Le sadisme et au rendez-vous. Camp d'amour pour chiens jaunes est un pur produit d'exploitation. Les poitrines dénudées se comptent par dizaines et les violences exposées à l'écran sont aussi nombreuses et nécessaires qu'ont eu l'air de le considérer les auteurs de W.I.P plutôt réussi.

Surtout du point de vue de l'action qui tient bon du début à la fin. Alors, bien sûr, on pourra toujours émettre un doute concernant la manière qu'ont les asiatiques de mettre en scène la mort, ici un peu trop théâtrale à mon goût, quant en plus, l'hémoglobine revêt une teinte orangée qui décrédibilise le moindre assassinat auquel nous assistons. Sous certains aspects, et ce, lors des deux moments forts du film durant lesquels nos héroïnes tentent de fuir leur bourreaux, ce W.I.P prend des allures de survival rondement mené. Le film se veut tellement rythmé que le cinéaste a même été jusqu'à accélérer certains passages, ce qui donne parfois à l'ensemble un air un peu stupide comme si Kuei Chi-Hung avait voulu rendre un hommage maladroit et involontaire au cinéma muet des années vingt.

Dans le genre un peu étriqué du W.I.P, Camp d'amour pour chiens jaunes demeure une œuvre relativement réussie...

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