Jennifer ainsi que toutes
les femmes d'un hôpital de campagne sont enlevées et séquestrées
dans un camp de concentration japonais pour avoir aidé et caché
parmi les malades un soldat américain blessé après que son avion
ait été abattu par l'armée japonaise. Les conditions d'enfermement
du camp numéro huit sont particulièrement difficiles. Les bagarre
entre détenues sont monnaie courante et les prisonnières sont
victimes des sévices perpétrés par leur geôliers. Mais au sein de
l'armée japonaise veillent des hommes infiltrés d’origine
chinoise prêts à risquer leur vie afin d'aider ces jeunes femmes à
s'échapper de leur prison. Et parmi ces dernières, celle qui sait
où on frère tué par l'armée japonaise a caché des lingots d'or
volés dans les banques chinoises...
Réalisé par le cinéaste
Hong-kongais Kuei Chi-Hung, Camp d'amour pour chiens jaunes
est le premier film de ce nouveau cycle consacré à un genre un peu
particulier au cinéma : le W.I.P. Soit, le Women In Prison. À
l'énoncé, difficile de ne pas cerner le contenu de ce type de films
qui misent avant tout sur une certaine brutalité ainsi que sur la
forme généreuse de ses principales interprètes. Birte
Tove, Lee Hoi-Suk, Wang Hsieh, Lo Lieh, Roska Rozen et Terry Liu sont
les principaux acteurs de ce film de prison dans laquelle sont
exclusivement incarcérées des femmes. Chinoises, danoises et
américaines sont mélangées dans des dortoirs insalubres, nourries
de bols au contenu plu que douteux et surtout asservies par des
soldat japonais à l'imagination débordante lorsqu'il s'agit de leur
faire subir les pires outrages.
Tortures,
viols, soumissions, humiliations, lesbianisme et même meurtres sont au programme
de ce film qui ne lésine pas sur les effets et offre un spectacle
presque incessant. Du point de vue du scénario, les auteurs n'ont
pas été chercher midi à quatorze heures. Le sadisme et au
rendez-vous. Camp
d'amour pour chiens jaunes
est un pur produit d'exploitation. Les poitrines dénudées se
comptent par dizaines et les violences exposées à l'écran sont
aussi nombreuses et nécessaires qu'ont eu l'air de le considérer
les auteurs de W.I.P plutôt réussi.
Surtout
du point de vue de l'action qui tient bon du début à la fin. Alors,
bien sûr, on pourra toujours émettre un doute concernant la manière
qu'ont les asiatiques de mettre en scène la mort, ici un peu trop
théâtrale à mon goût, quant en plus, l'hémoglobine revêt une
teinte orangée qui décrédibilise le moindre assassinat auquel nous
assistons. Sous certains aspects, et ce, lors des deux moments forts
du film durant lesquels nos héroïnes tentent de fuir leur
bourreaux, ce W.I.P prend des allures de survival rondement mené. Le
film se veut tellement rythmé que le cinéaste a même été jusqu'à
accélérer certains passages, ce qui donne parfois à l'ensemble un
air un peu stupide comme si Kuei Chi-Hung avait voulu rendre un
hommage maladroit et involontaire au cinéma muet des années vingt.
Dans
le genre un peu étriqué du W.I.P, Camp
d'amour pour chiens jaunes
demeure une œuvre relativement réussie...
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