Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 4 novembre 2018

I Sette Magnifici Gladiatori de Bruno Mattei (1983) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Pas du tout attiré par l'univers des péplums (je crois bien que j'aborde le genre sur Cinémart pour la première fois en sept années d'existence), mais fasciné par celui du cinéaste italien Bruno Mattei, c'est donc avec un intérêt plus que mitigé que je me suis penché sur I Sette Magnifici Gladiatori sorti chez nous sous le titre Les Sept Gladiateurs. Connaissant la propension du cinéaste italien à se servir dans des thèmes déjà existant (Caligula et Messaline, Virus Cannibale, Robowar, etc...) pour un résultat toujours inférieur à ses sources d'inspiration, c'est avec autant de crainte que de curiosité que j'ai donc découvert ce péplum datant de 1983 et principalement interprété par Lou Ferrigno, célèbre pour avoir incarné L'Incroyable Hulk sous sa forme monstrueuse dans la célèbre série télévisée américaine des années 70/80 créée par Kenneth Johnson, et par l'actrice Sybil Danning, qui a notamment joué dans La Dama Rossa Uccide Sette Volte d'Emilio Miraglia en 1972, The Prince and the Pauper de Richard Fleischer en 1977, Howling II de Philippe Mora en 1985, ou encore plus récemment dans Halloween de Rob Zombie en 2007.


Sans être un spécialiste en la matière, il ne faut pas être très éclairé pour comprendre que I Sette Magnifici Gladiatori est le péplum du pauvre. Ça commence d'ailleurs assez mal avec un Dan Vadis dans le rôle du demi-dieu Nicerote qui manque de se casser la figure devant l'objectif d'un Bruno Mattei apparemment bien décidé à ne faire qu'une seule prise. Il faut dire qu'à l'époque, la pellicule coûtait chère et qu'il valait mieux ne pas rater la scène. Un détail qui a son importance devrait normalement frapper n'importe quel spectateur se penchant sur les décors du film. Si la date durant laquelle se déroule l'intrigue n'est pas précisée, on peut imaginer qu'elle se situe plusieurs siècles en arrière. C'est sans doute pour économiser en terme de coûts que Bruno Mattei a choisit de tourner son film directement dans des ruines, en lieu et place d'édifices qui auraient dû être en excellent état. Un anachronisme sans importance aucune en réalité puisque là où le bât blesse véritablement, c'est dans la mise en scène de Bruno Mattei qui passe le plus clair de son temps à filmer ses interprètes en gros plan sous la forme de caches-misère.

L'une des scènes significatives reste cette triste séquence durant laquelle nous assistons à une course de chevaux déprimante. De nuit, sans estrades, et sans public, quelques statues éparses dessinant une piste imaginaire, spectacle désolant auquel seuls un empereur et sa cours ont la (mal)chance d'assister, installés devant une pauvre pièce de tissu couleur bordeaux. Je vous jure qu'à ce moment très précis, j'ai ressenti un réel malaise... pour ces interprètes offrant contre monnaie sonnante et trébuchante de leur temps libre pour une œuvre qui n'offre en réalité pas grand intérêt en terme d'enjeux scénaristique, historique ou artistique...
I Sette Magnifici Gladiatori est d'une insondable laideur, Lou Ferrigno s'entourant de plusieurs gladiateurs (ceux du titre) afin de venir en aide à un village tout entier sous le joug d'un demi-Dieu despotique. D'où des combats sans âmes qui réservent cependant quelques rares moments de surprises lors de cabrioles dignes des Charlots. En se prenant parfois au sérieux plus qu'il ne le fera par la suite, Bruno Mattei perd ici un peu du charme qui offrent leur statut d’œuvres cultes aux long-métrages précités. Il n'empêche que l'amateur de ce cinéaste indispensable trouvera matière à se réjouir devant cet acte insipide mais perclus de réjouissantes 'boulettes'. A commencer par l'improbable costume porté par Dan Vadis, ou le jeu statique et fermé de Lou Ferrigno. L'ombre de l'infâme Caverne de la Rose d'or de Lamberto Bava plane sur ce qui s'apparente donc comme l'un des pires représentants du genre 'péplum'...

1 commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...