Pas du tout attiré par
l'univers des péplums (je crois bien que j'aborde le genre sur
Cinémart pour la première
fois en sept années d'existence), mais fasciné par celui du
cinéaste italien Bruno Mattei, c'est donc avec un intérêt plus que
mitigé que je me suis penché sur I Sette Magnifici
Gladiatori
sorti chez nous sous le titre Les Sept
Gladiateurs.
Connaissant la propension du cinéaste italien à se servir dans des
thèmes déjà existant (Caligula et Messaline,
Virus Cannibale,
Robowar,
etc...) pour un résultat toujours inférieur à ses sources
d'inspiration, c'est avec autant de crainte que de curiosité que
j'ai donc découvert ce péplum datant de 1983 et principalement
interprété par Lou Ferrigno, célèbre pour avoir incarné
L'Incroyable Hulk sous
sa forme monstrueuse dans la célèbre série télévisée américaine
des années 70/80 créée par Kenneth Johnson, et par l'actrice Sybil
Danning, qui a notamment joué dans La Dama Rossa
Uccide Sette Volte d'Emilio
Miraglia en 1972, The Prince and the Pauper
de Richard Fleischer en 1977, Howling II de
Philippe Mora en 1985, ou encore plus récemment dans Halloween
de Rob Zombie en 2007.
Sans
être un spécialiste en la matière, il ne faut pas être très
éclairé pour comprendre que I Sette Magnifici
Gladiatori est
le péplum du pauvre. Ça commence d'ailleurs assez mal avec un Dan
Vadis dans le rôle du demi-dieu Nicerote qui manque de se casser la
figure devant l'objectif d'un Bruno Mattei apparemment bien décidé
à ne faire qu'une seule prise. Il faut dire qu'à l'époque, la
pellicule coûtait chère et qu'il valait mieux ne pas rater la
scène. Un détail qui a son importance devrait normalement frapper
n'importe quel spectateur se penchant sur les décors du film. Si la
date durant laquelle se déroule l'intrigue n'est pas précisée, on
peut imaginer qu'elle se situe plusieurs siècles en arrière. C'est
sans doute pour économiser en terme de coûts que Bruno Mattei a
choisit de tourner son film directement dans des ruines, en lieu et
place d'édifices qui auraient dû être en excellent état. Un
anachronisme sans importance aucune en réalité puisque là où le
bât blesse véritablement, c'est dans la mise en scène de Bruno
Mattei qui passe le plus clair de son temps à filmer ses interprètes
en gros plan sous la forme de caches-misère.
L'une des scènes significatives reste cette triste séquence durant
laquelle nous assistons à une course de chevaux déprimante. De
nuit, sans estrades, et sans public, quelques statues éparses
dessinant une piste imaginaire, spectacle désolant auquel seuls un
empereur et sa cours ont la (mal)chance d'assister, installés devant
une pauvre pièce de tissu couleur bordeaux. Je vous jure qu'à ce
moment très précis, j'ai ressenti un réel malaise... pour ces
interprètes offrant contre monnaie sonnante et trébuchante de leur
temps libre pour une œuvre qui n'offre en réalité pas grand
intérêt en terme d'enjeux scénaristique, historique ou
artistique...
I Sette Magnifici Gladiatori est d'une insondable
laideur, Lou Ferrigno s'entourant de plusieurs gladiateurs (ceux du
titre) afin de venir en aide à un village tout entier sous le joug
d'un demi-Dieu despotique. D'où des combats sans âmes qui réservent
cependant quelques rares moments de surprises lors de cabrioles
dignes des Charlots. En se prenant parfois au sérieux
plus qu'il ne le fera par la suite, Bruno Mattei perd ici un peu du
charme qui offrent leur statut d’œuvres cultes aux long-métrages
précités. Il n'empêche que l'amateur de ce cinéaste indispensable
trouvera matière à se réjouir devant cet acte insipide mais
perclus de réjouissantes 'boulettes'. A commencer par
l'improbable costume porté par Dan Vadis, ou le jeu statique et
fermé de Lou Ferrigno. L'ombre de l'infâme Caverne de la Rose
d'or de Lamberto Bava plane sur ce qui s'apparente donc comme
l'un des pires représentants du genre 'péplum'...
bonjour merci pour ce film péplum c'est possible d'avoir un lien merci
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