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mardi 14 novembre 2017

Démons 2 de Lamberto Bava (1986) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Cela paraît à peine croyable mais Lamberto Bava, fils du célèbre cinéaste italien Mario Bava, auteur du morbide Baiser Macabre en 1980, assistant-réalisateur de son géniteur sur plusieurs longs-métrages (dont Une Hache pour la Lune de Miel et La Maison de l'Exorcisme), co-scénariste sur le film Sanctuaire de Michele Soavi (rendant ainsi la pareille à celui qui co-scénarisa le premier Démons) revient avec un Démons affublé d'un « 2 » signifiant de prime abord qu'il s'agit d'une suite. Ce qui, contrairement à ce qui est très souvent avancé, n'est pas le cas puisque Lamberto bava, ce cinéaste produisant des œuvres manifestement indignes de celles que réalisa son père, semble avoir pris l'option de reprendre son histoire dès le début en changeant simplement de cadre.
La fin de Démons, d'ailleurs, ne laissait aucun doute sur le sort accordé à l'humanité (à moins que j'eusse rêvé?) tandis que dès l'introduction des personnages de sa suite, on comprend que l'auteur de la saga La Caverne de la Rose d'Or a choisi, non pas de réaliser une suite, mais plutôt un remake. Lamberto Bava paraît avoir revu ses ambitions à la baisse. Du cadre fort intéressant de l'écran de cinéma, il choisi désormais celui, beaucoup plus étriqué, de l'écran de télévision. Connaissant le peu de goût de l'italien en matière d'esthétique (il faut voir son goût immodéré pour les décors minimalistes, ringards, et la musique pop de très mauvaise qualité) ses choix en matière d'interprètes (dont le trophée de la plus mauvaise actrice revient très, très, très largement à Coralina Cataldi-Tassoni), et surtout sa pitoyable direction d'acteurs, on peut alors tout à fait imaginer de ne pas lui imputer cette idée pourtant fort réjouissante d'avoir écrit une allégorie sur la force attractive des médias à travers ce démon qui s'extrait de petit poste de télévision de l'une des héroïnes pour en prendre possession et s'attaquer ensuite aux résidents d'un immeuble ultra-moderne.

Cette fois-ci, Michaele Soavi (auteur de l'excellent giallo Bloody Bird) n'est plus de la partie. Le scénario est une fois de plus l’œuvre du quatuor formé par Dardano Sacchetti, Lamberto Bava, Franco Ferrini et Dario Argento, la production étant assumée par ce dernier ainsi que par Ferdinando Caputo. L'histoire, elle, ne change pas vraiment. Encore un film dans le film, mais cette fois-ci, plus question d'évoquer un masque diabolique, le maléfice étant désormais la propriété du petit écran puisque c'est à travers ce dernier que s'introduit le mal.

Comparativement au premier Démons, cette suite ne déroge pas à la règle selon laquelle les acteurs doivent jouer comme des pieds, et le récit devant être ponctué d'innombrables incohérences. On se demande en effet par quel miracle certains « envoûtés » le deviennent. Parmi eux, il en demeure plusieurs qui se retrouvent ainsi possédés sans que l'on ait été les témoins de leur agression par les créatures les pourchassant. Une ellipse qui sans doute, permit à Lamberto Bava de tourner son film à moindres coûts et ainsi économiser sur les effets-spéciaux. Ces derniers, relativement moins nombreux que dans le premier opus, l'italien les a, semble-t-il, exploité au maximum. D'une assez bonne qualité en comparaison du niveau général du film, le cinéaste s'amuse à filmer en très gros plans ses créatures, et notamment l'actrice Coralina Cataldi-Tassoni, épouvantablement mauvaise, et gesticulant de manière si ridicule que l'on finit par désespérer de voir mourir dans les pires conditions son personnage.
A tout moment, il arrive que les interprètes ne soient pas à l'abri du ridicule. Heureusement pour eux, on ne se demande plus depuis longtemps si la responsabilité leur en incombe ou si Lamberto Bava en est le responsable. Ce dernier est prompt à tourner des scènes accumulant involontairement les gags. A propos des invraisemblances évoquées plus haut, l'une des plus fameuses d'entre elles demeure au moment où un groupe de bodybuildeurs (ceci expliquant sans doute cela) décident de bloquer une porte donnant sur le parking souterrain où ils se sont réfugiés. La porte s'ouvrant sur l'extérieur, ils placent devant l'entrée une voiture afin d'empêcher à celle-ci de s'ouvrir. Pour mieux comprendre, je vous conseille de revoir ce passage qui, à juste titre, peut être considéré comme anthologique d'un point de vue grotesque !

Vous l'aurez compris, Lamberto Bava poursuivait ici sa longue et vertigineuse chute. Une suite qui ne dépareillera pas. Autant dire que ceux qui apprécièrent le premier Démons et ceux qui le détestèrent ne changeront très certainement pas de camp...Nous noterons la présence cette fois-ci de la seconde fille de Dario Argento, l'adorable Asia...

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