Every
Which Way But Loose (ou
Doux, Dur et Dingue
sur notre territoire) est le trente-quatrième long-métrage de Clint
Eastwood en tant qu'acteur et le troisième en tant que réalisateur
pour James Fargo. Pour les deux hommes, il est surtout leur seconde
collaboration après L'Inspecteur ne Renonce
Jamais,
troisième film du cycle Dirty Harry amorcé
en 1971. Every Which Way But
Loose est
l'occasion de retrouver Clint Eastwood dans le rôle de Philo Beddoe,
un amateur de bière, de musique country, mais surtout de bagarre.
Son ami Orville Boggs (l'acteur Geoffrey Lewis avec lequel Clint
Eastwood jouera à plusieurs reprises et notamment dans le
chef-d’œuvre L'Homme des Hautes Plaines.
À noter qu'il est également le père de l'actrice Juliette Lewis)
organise des combats à mains nues que Philo remporte sans trop de
difficultés. Accompagné en outre d'un orang-outang prénommé
Clyde, Philo fait un soir la connaissance de la chanteuse de country
Lynn Halsey-Taylor dont il tombe assez rapidement amoureux. Malgré
les apparences, l'homme est naïf et ne perçoit pas le jeu dans
lequel l'emmène la jeune femme qui très vite va s’éclipser au
volant de sa vieille caravane gris-métallisé.
Lancés
à sa poursuite, Philo, Clyde et Orville qui en chemin récupère sur
une aire d'autoroute la vendeuse de fruits et légumes Echo
(l'actrice Beverly D'Angelo) sont de leur côté, plus ou moins
discrètement suivis par deux flics que Philo a malencontreusement
envoyé au tapis un soir lors d'une bagarre dans un bar, ainsi que
par une bande de motards surnommés les ''Black
Widows''
dont le chef est un certain Cholla (savoureux John Quade) et qui
tous, veulent en découdre avec Philo. En chemin, ce dernier aura
l'occasion en outre, de rencontrer le mythique Tank Murdock (Walter
Barnes) lors d'un combat et de montrer surtout, toute son humanité.
Le personnage de Lynn Halsey-Taylor est interprété à l'écran par
l'actrice Sondra Locke qui partagera durant de longues années une
relation adultère avec Clint Eastwood, les deux amants étant mariés
chacun de leur côté. Elle y incarne une jeune et séduisante
chanteuse qui joue de ses charmes pour gagner suffisamment d'argent
pour elle et son petit ami. En forme de road-movie, Every
Which Way But Loose est
une comédie où la musique country se partage les faveurs d'un
script tournant autour des combats à mains nues et de l'idylle un
peu bancale que partagent Clint Eastwood et Sondra Locke. Au détour
de plusieurs séquences, on retrouve l'actrice Ruth Gordon dans le
rôle de Mémé, une vieille dame acariâtre qui tente à plusieurs
reprises de passer son permis de conduire...
Si
le long-métrage ne propose pas de scénario à proprement parler en
dehors du road-movie justement, il fonctionne à travers des
sous-intrigues qui empêchent l'ennui de s'inviter. Les combats sont
dynamiques, la présence de l'orang outang et surtout des bikers est
l'occasion de beaucoup rire, Ruth Gordon est attachante, comme le
sont d'ailleurs la plupart des personnages dont une grande majorité
est caricaturée pour le plaisir du spectateur. Quarante-deux ans
après sa sortie, Every
Which Way But Loose n'a
absolument pas perdu de sa fraîcheur. Notons également la présence
de l'acteur William O'Connell que les amateurs de westerns
reconnaîtront facilement pour son inoubliable faciès (un détail
remarquable que partage au demeurant une grande partie du casting) et
qui incarna un formidable barbier poltron dans, encore une fois,
l'excellentissime L'Homme
des Hautes Plaines
de et avec Clint Eastwood. Deux ans plus tard, nombre d'interprètes
reprendront du servive pour la séquelle intitulée Any
Which Way You Can (Ça
va cogner)
mais cette fois-ci réalisée par Buddy Van Horn...
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