Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 27 août 2017

Approaching the Unknown de Mark Elijah Rosenberg (2016) - ★★★★★★★☆☆☆



Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur Mark Elijah Rosenberg n'a très clairement pas inventé le principe du huis-clos spatial. D'autres avant lui s'y sont essayé avec plus ou moins de brio. Parmi les meilleurs se trouvent encore Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott, ou le 2001, l'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick. D'autres, plus étonnant, ont fait leur petit effet comme Moon de Duncan Jones, ou Sunshine de Danny Boyle. Et puis, se situent au dernier rang du classement, quelques avatars plutôt décevants. Comme Life : Origine Inconnue de Daniel Espinosa et Pandorum de Christian Alvart qui ne sont que deux pitoyables resucées du classique de Scott. Principalement interprété par l'acteur britannique Mark Strong, lequel jouait justement déjà dans l’œuvre de Boyle, Approaching the Unknown est ce que l'on pourrait appeler, un film de science-fiction « intérieur ». Mais pas trop. Juste ce qu'il faut pour que l'on ne s'y ennuie pas autant qu'un autre, dont j'ai oublié le nom, et qui était d'une lenteur exaspérante. Celui-ci l'est également. Lent, oui. Mais pas exaspérant. Juste parce que Mark Elijah Rosenberg, qui en est aussi le scénariste a su y injecter suffisamment d'événements dramatiques pour que l'intérêt du film soit maintenu jusqu'au bout.
L'histoire est on ne peut plus simple et commence à devenir d'ailleurs assez commune puisque nombre de cinéastes s'y penchent de plus en plus. L'un des derniers en date étant (encore lui) Ridley Scott et son très réussi Seul sur Mars. En choisissant d'aborder son sujet de la manière la plus réaliste possible, du moins, de façon à la rendre crédible aux yeux des néophytes, Mark Elijah Rosenberg signe une œuvre intense, parfois bouleversante et ambitieuse. Une ambition qui n'est jamais gâchée par une quelconque surenchère en terme d'effets-spéciaux. Et pourtant, ceux-ci s'imposent à chaque plan, ne serait-ce qu'à travers la structure de ce vaisseau, cette demeure que l'on supposera parfois être la dernière face aux nombreux problèmes que rencontrera le Capitaine William D. Stanaforth, unique passager faisant route vers Mars. La planète rouge. Un voyage long de plus de deux-cent soixante-dix jours. Un ingénieur talentueux ayant mis au point sur Terre un appareil permettant de produire de l'eau en comprimant des minéraux et en associant deux de leurs éléments : l'hydrogène et l'oxygène.
Seul à bord du vaisseau, il va donc lui falloir prendre soin de son invention afin qu'une fois arrivé sur Mars, il soit en mesure d'y vivre. Durant de longues années d'apprentissage, William D. Stanaforth a étudié la botanique, l'ingénierie, la mécanique, ou encore l'électronique afin de pallier au moindre problème qui pourrait compromettre sa mission. Deux semaines après son départ, un second vaisseau est lui aussi envoyé en mission sur Mars ; A son bord, le Capitaine Emily Maddox. A eux deux, William D. Stanaforth et Emily seront chargés de coloniser Mars. A moins que des événements inattendus viennent se mettre en travers de leur chemin. C'est ce que propose de nous raconter l'américain Mark Elijah Rosenberg avec Approaching the Unknown.

Un voyage dans l'espace et dans le temps. L'univers tel qu'on ne le verra sans doute jamais. Une immensité sans fin où les dangers sont multiples (la tempête magnétique demeurant l'un des plus beaux exemples). Une carcasse de quelques dizaines de centimètres d'épaisseur. A l'intérieur, l'astronaute Stanaforth. Mais dehors, un froid immense, un vide vertigineux. Le regard d'un homme ne pouvant d'abord se raccrocher qu'à la seule planète dont il a foulé le sol jusqu'à maintenant : la Terre. Puis vient le passage éprouvant où celle-ci disparaît. Que les derniers hommes à bord d'une station spatiale sont loin que Stanaoforth ne peut plus compter que sur lui-même. Ce qui aurait pu n'être qu'un long monologue intérieur, technique, rébarbatif et surtout... très chiant, se révèle au final une belle aventure humaine. Une vie sacrifiée au nom de la science. Pour que l'homme avance. Une aventure suivie par plusieurs milliards d'individus dont une partie se demande encore où en est l'intérêt. Bien que Approaching the Unknown puisse être catalogué de film de Hard Science-fiction, Mark Elijah Rosenberg nous propose cependant un spectacle vraiment divertissant. Entre huis-clos inquiétant où l'on s'attend à ce que tout s'emballe. Que la mécanique bien huilée déraille, ou que l'astronaute perde pied. Jusqu'au spectacle final éblouissant, lors de cette fameuse tempête magnétique dont on ne pourra sans doute jamais réellement évaluer la puissance, la beauté, mais aussi le danger. La question n'est alors plus de savoir si William D. Stanaforth parviendra jusqu'au but de sa mission. L'événement devient secondaire tant l'astronaute semble faire désormais corps avec l'univers qui l'entoure. Du haut de son statut d’œuvre indépendante, Approaching the Unknown est une belle réussite. Une œuvre planante. Belle et dramatique à la fois. Un bel exemple de science-fiction new-age...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...