Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 27 août 2017

Aenigma de Lucio Fulci (1987) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Lorsque sort Aenigma en 1987, le cinéaste italien Lucio Fulci semble avoir apparemment tout dit.il ne faudra plus compter sur aucun de ses longs-métrages à venir pour nous rappeler qu'en son temps, il réalisa quelques grands films gore dont le souvenir émeut encore ceux qui ont eu la chance de les découvrir à l'époque de leur diffusion dans les salles de cinéma ou dans différents festivals où il firent leur petit effet. Aenigma lui-même provoque son effet. Mais pas de ceux dont le cinéaste aurait pu se vanter vu la piètre qualité de sa mise en scène et de son interprétation. Terminé donc le gore, les gialli, la comédie et l'heroic fantasy. Ici l'auteur de L'Au-Delà nous propose une œuvre aussi plate qu'un Lamberto Bava. C'est d'ailleurs avec de terribles regrets qu'en le revoyant bien des années après, j'ai constaté que le film n''était pas l'oeuvre du fils de l'illustre Mario mais bien de l'auteur de L'Enfer des Zombies.
En perte de vitesse depuis quelques années et cherchant surtout à donner à son public ce qu'il cherche avant tout (des meurtres, encore des meurtres, toujours des meurtres), et au détriment de l'intrigue, Lucio Fulci réalise un film parfois inspiré de l’œuvre de Dario Argento période Suspiria mais dans un esprit « lambertonien » fort désolant. Tout commence à la manière de Carrie au Bal du Diable avec cette pauvre jeune fille dont la laideur la condamne irrémédiablement à être le souffre-douleur de ses camarades. Tout comme l'héroïne du classique de Brian de Palma inspiré du premier ouvrage éponyme de Stephen King, celle de Aenigma est détentrice d'un pouvoir lui permettant d'agir du lit sur lequel elle végète à l’hôpital, sur ceux qui l'ont humiliée quelques temps auparavant.

Là débarque la jolie Eva. Un visage doux, innocent, une nouvelle recrue jetée en pâture à de jeunes adolescentes « humides » à l'idée d'avoir une « entrevue » personnalisée avec leur professeur de sport (l'acteur Riccardo Acerdi, affichant un faciès d'abruti). Innocente, Eva ? Pas vraiment, car en réalité, elle dévoile le même comportement insolent que ses camarades, se jetant corps et âme sur celui de Fred Wilson, le prof en question. Lucio Fulci ne fait jamais preuve du même talent que Dario Argento lorsqu'il s'agit de filmer ses actrices aux pulsions sexuelles tantôt refoulées, tantôt s'exprimant avec un minimum de retenue. Le doux parfum d'immoralité auquel le film aurait pu prétendre étant évacué avec une déconcertante facilité par la mise en scène insipide de son auteur fait que Aenigma ne nous convainc jamais.
Le film étant une production italo-yougoslave, le casting mêle actrices italiennes et yougoslaves donc, et s'offre même la participation de l'acteur américain Jared Martin que les fans de l'immonde J.R auront reconnu sous les traits de l'attachant Steven Farlow de la mythique série télévisée Dallas diffusée entre 1979 et 1991.

Lucio Fulci tente avec plus ou moins de succès de révulser comme au bon vieux temps en comptant cette fois-ci sur la participation de centaines de gastéropodes. L'effet est amusant et demeurera sans doute efficace envers ceux qui n'aiment pas particulièrement ces créatures rampantes et gluantes mais il serait juste d'affirmer que Aenigma est d'une manière générale plutôt avare en terme d'horreur. Ici, l'italien a définitivement abandonné le gore. C'est triste à mourir, incroyablement mal interprété, la mise en scène est catastrophique et le doublage français ne relève à aucun moment le niveau. Lucio Fulci aura finalement réussi une prouesse incroyable en produisant une œuvre d'aussi piètre qualité que celles de son concitoyen Lamberto Bava...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...