La Terre est devenue en
2154 une planète surpeuplée et entièrement vidée de ses
ressources naturelles. N'y survivent que les plus modestes
représentants de l'espèce humaine, ceux qui n'ont pas les moyens ni
l'autorisation de vivre sur la station spatiale Elysium. Un paradis
artificiel exclusivement réservé aux plus riches et surveillé de
très près par la secrétaire de la défense Delacourt. Une femme
autoritaire qui n'hésite pas à avoir recourt à la violence et qui
choisit de mettre un terme de manière radicale et définitive à
toute tentative d'intrusion de la part de ceux qui survivent sur
Terre.
Max est l'un de ces
hommes qui vécurent longtemps de larcins et qui se sont reconvertis
après avoir passé plusieurs années en prison. Il travaille
désormais pour une entreprise dirigée par John Carlyle. Son usine
emploie plusieurs centaines d'hommes attachés à la fabrications de
machines robotisées dont la fonction première sera de maintenir
l'ordre sur Terre ainsi que sur Elysium. Alors qu'il est en train
d'effectuer sa tâche, Max est très grièvement irradié lors d'une
manipulation particulièrement dangereuse. Examiné par un
robot-médecin, il se sait condamné à une mort certaine. Il ne lui
reste donc plus que cinq jours à vivre. Autant de jours qu'il va
employer afin d'aller sur Elysium sur laquelle une technologie très
avancée permet de guérir toutes les maladies. Accompagné de son
plus fidèle ami Julio, il reprend contact avec Spider, un ancien
complice, et seul homme à pouvoir lui permettre d'aller la-haut. Le
seul hic, c'est que ce dernier a très mal encaissé le fait d'avoir
été lâché par Max. Mais sachant celui-ci condamné, Spider lui
propose un marché qu'aucun de ses hommes de main n'a osé accepter
de remplir. Le seul qui permettra alors à Max d'aller sur Elysium et
d'espérer pouvoir survivre à la mort qui l'attend...
Action, anticipation et
science-fiction, tel est le panel de genres qui se télescopent dans
Elysium, le film de Neill Blomkamp, sorti cette année. Deuxième
long-métrage et deuxième œuvre à s'ancrer dans un réalisme qui
parvient à véhiculer des idées qui encore aujourd'hui ne peuvent
être le fruit que de l'esprit fertiles des scénaristes (ici,
Blomkamp), le film est principalement interprété par l'excellent
Matt Damlon qui exploite au maximum son charisme et la sympathie
qu'il dégage avec un naturel déconcertant. Plongé dans un monde où
la dictature est seule à régner sur Terre, il est confronté à une
étonnante et très froide Jodie Foster qui campe avec l'immense
talent qu'on lui connait le rôle de l'implacable secrétaire de la
défense Delacourt.
Effets-spéciaux
irréprochables et casting impeccables servent un scénario efficace
mêlant une anticipation habile à une forte dose d'action, laquelle
parvient à se fondre dans cette œuvre de science-fiction
convaincante tant elle semble être proche de ce qui pourrait nous
attendre dans les prochaines décennies. Elysium, c'est aussi
un casting de gueules irrésistibles : Wagner Moura dans le rôle
de Spider, Sharlto Copley dans celui du très "frappé"
Kruger, et William Fichtner dans celui de l'horripilant John Carlyle.
Elysium brasse un certain
nombres d'idées qu'il n'est nul besoin de "seulement"
imaginer puisqu'elles sont aux
portes du monde dans lequel nous vivons actuellement. La dictature du
plus riche face au déshérité y est exploitée jusqu'à la démesure
à travers le "visage" idyllique
de cette base spatiale où chaque détail y semble avoir été pensé.
Les pelouse sont parfaitement entretenues, les façades sont d'un
blanc immaculé, et surtout, une armée entière est dévouée au
maintien de l'ordre de cette citadelle à l’écœurante perfection.
Face à cet artificiel paradis, il y a ceux qui vivent en bas, sur
ce qui demeurait par le passé comme la seule référence en matière
d'abri. Là, tout y est d'une crasse visible à des kilomètres. Les
silhouettes y sont voûtées, les visages noircis par la sueur et le
sable qui s'incruste jusque dans les maisons. La loi qui y règne a
le visage du fascisme et n'y est plus toléré le moindre écart de
conduite ou de langage. Le rêve de cette humanité démunie est de
pouvoir un jour mettre le pied sur Elysium. Cet espoir qui pour les
habitants de cette dernière est en revanche un cauchemar.
Matt
Damon devient un héros malgré lui. Le seul individu sur les épaules
duquel repose tous les espoirs de l'humanité. Le film de Neill
Blomkamp ne lésine pas sur les effets-spéciaux et sur les cascades.
Certains effets visuels comme la caméra embarquée dans le dos de
l'acteur apportent un indéniable plus à certains moments-clés de
l'histoire. On en prend plein les yeux et autant dans les oreilles.
Elysium est donc un excellent film de science-fiction, peut-être
l'un des tout meilleur de l'année. En tout cas, bien au dessus du
décevant dernier volet de la saga Star Trek
et du très ennuyeux Oblivion...
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