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mardi 16 octobre 2018

Cycle Stephen King : The Running Man de Paul Michael Glaser (1987) - ★★★★★☆☆☆☆☆



The Running Man fut le premier long-métrage de pure science-fiction à être adapté d'une œuvre de Stephen King. Pourtant, le roman qui en est à l'origine et que l'auteur écrivit sous le pseudonyme de Richard Bachman n'était pas sa première tentative en la matière puisque Rage, en 1977 et The Long Walk (Marche ou Crève), en 1979 abordaient déjà des thématiques ouvertement anticipatives. Fort curieusement, le roman de Stephen King/Richard Bachman lui aussi intitulé The Running Man contient de grandes similitudes avec un ouvrage écrit par le romancier américain Robert Sheckley en 1958 (The Prize of Peril). A tel point que lorsque l'on découvre les adaptations cinématographiques respectives des deux romans (la seconde étant intitulée Le Prix du Danger, réalisé en 1983, soit quatre ans avant le film de Paul Michael Glaser (le Starsky de la série policière américaine Starsky et Hutch)), on pourrait penser que le premier s'est inspiré du second. Sans chauvinisme aucun, on peut cependant objectivement reconnaître que le film du cinéaste français Yves Boisset est indéniablement supérieur à celui de l'acteur/réalisateur américain.

En vedette, l'acteur américain d'origine autrichienne Arnold Schwarzenegger, dans le rôle d'un policier à la morale beaucoup moins douteuse que celle de ses collègues qui, en refusant de tirer sur une foule d'individus affamés et non armés, se retrouve derrière les barreaux. Nous sommes en 2017 (sic!), et accompagné de ses co-détenus, Ben Richards parvient à s'échapper. Fugitif, il est remarqué par Damon Killian, l'animateur vedette d'une émission intitulée The Running Man dans laquelle un homme doit échapper à des tueurs s'il veut espérer demeurer en vie. Contraint malgré lui d'y participer auprès d'Amber Mendez, William Laughlin et Harold Weiss (ces deux derniers étant deux de ses anciens co-détenus), et haï par un public manipulé grâce à des images trafiquées le montrant massacrer des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants alors qu'il s'y était au contraire opposé, Ben jure à Killian qu'il reviendra lui faire payer...

The Running Man est donc la première incartade de l'écrivain Stephen King dans le domaine de la science-fiction au cinéma, lui que l'on a surtout connu s'intéressant de très près à l'épouvante. Librement adapté d'un ouvrage qu'il écrivit sous le pseudonyme de Richard Bachman, la tâche est confiée à l'acteur Paul Michael Glaser qui, sans faire de miracles, propose un spectacle relativement divertissant. Mais là s'arrêtent les points positifs car en dehors de ça, le long-métrage, malgré un important budget s'élevant à vingt-sept millions de dollars, The Running Man ne se révèle n'être au final qu'une série B friquée flirtant presque avec le Z et pas davantage maîtrisée qu'un bon vieux nanar italien des années 70/80. Aux côtés de la vedette américano-autrichienne, on retrouve l'actrice vénézuélienne Maria Conchita Alonso qui interpréta le rôle de Leona Cantrell dans Predator 2, mais cette fois-ci, sans la star bodybuildée. Du premier Predator, on retrouve par contre l'acteur Jesse ventura, l'un des compagnons d'Arnold Schwarzenegger qui aura le triste privilège d'être la première victime à mourir des assaults de l'hyper-charismatique extraterrestre venu sur terre afin de chasser l'homme. Yaphet Kotto fait lui aussi partie de l'aventure dans le rôle de William Laughlin, mais connaîtra un sort pas plus enviable que celui qu'il interpréta dans le cultissime Alien de Ridley Scott. N'oublions pas l'acteur Richard Dawson qui dans The Running Man incarne à merveille la pourriture de service. Le film de Paul Michael Glaser tourne autour d'un état aux mains de la milice, et d'une population crevant de faim que l'on abreuve d'images mensongères afin de la détourner de ses principales préoccupations. Une thématique visionnaire dont certains éléments sont proches de l'état actuel de certaines grandes nations.

Malheureusement, The Running Man tourne assez rapidement en rond et n'est rien d'autre qu'un film de science-fiction mâtiné d'action pas vraiment intelligent et encore moins fin en terme de scénario. Les décors sont laids et l'interprétation basique. A réserver aux fans de la star musclée (qui reviendra trois ans plus tard avec une autre œuvre d'anticipation beaucoup plus ambitieuse avec le Total Recall de Paul Verhoeven) et à ceux de Stephen King. Un film mineur...

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