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mercredi 11 octobre 2023

Pet Sematary: Bloodlines de Lindsey Anderson Beer (2023) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

En préambule, sachez que cette nouvelle étape de la franchise Simetierre ne vous apportera aucune satisfaction. Il faudra en outre patienter près de trois quart-d'heure pour que la réalisatrice Lindsey Anderson Beer et son scénariste Jeff Buhler se penchent sur les fameuses origines invoquées par le titre. Quarante-cinq premières minutes durant lesquelles il ne se passera absolument rien si ce n'est une vague séquence se prolongeant ad nauseam et faisant référence à l'une des plus traumatisantes du long-métrage dont accoucha Mary Lambert en 1989 sur les bases d'un roman écrit par le plus célèbres romancier d'horreur américain, Stephen King. En effet, pour celles et ceux qui s'en souviennent, l'une des quelques séquences véritablement marquantes de l'excellente adaptation du roman Pet Sematary qui fut édité en 1983 mettait en scène durant un court passage le personnage de Timmy Baterman, un ancien combattant de la seconde guerre mondiale que son père avait enterré dans un cimetière micmac après son décès. Cimetière dont les propriétés toutes particulières avaient permis au jeune homme de revenir à la vie, soit-dit en passant, dans un état physique et mental qui n'avait plus rien de commun avec celui que son entourage lui avait toujours connu ! Bref, Lindsey Anderson Beer et Jeff Buhler choisissent principalement de retourner aux sources de ce drame particulièrement horrifique qui dans le cas de Pet Sematary: Bloodlines ne tient que très partiellement debout grâce et exclusivement à la glaciale attitude de l'acteur Jack Mulhern. Mais à trop vouloir exhiber sa créature devant la caméra et malgré quelques apparitions d'abord inquiétantes (son visage blafard est tout d'abord vaguement révélé derrière une moustiquaire crasseuse), la réalisatrice finit par rendre chacune de ses interventions relativement anodine. Plus crispant que réellement terrifiant, Timmy fait craquer ses articulations et dévore les chairs au sein de bruitages absolument ridicules voire même parfaitement in-su-ppor-ta-bles ! La séquence lors de laquelle la petite amie de Jud Crandall est mordue au bras par le chien de ce jeune homme zombifié remportant même la palme du grotesque. La jeune femme perdant d'importantes quantités de sang, le technicien en charge des bruitages n'a semble-t-il pas pu s'empêcher de rendre hommage à ceux du film gore culte de Peter Jackson, Bad Taste ! Si l'effet était à l'époque, amusant, aujourd'hui, voir que Pet Sematary: Bloodlines fut doté d'un confortable budget s'élevant à vingt-sept millions de dollars craint véritablement. Le plus drôle (ou le plus navrant au vu du résultat final) est d'y découvrir David Duchovny dans le rôle de Bill, le père de Tommy.


Les fans de la première heure (ceux de X-Files et de son charismatique Fox Mulder) pourront toujours se rassurer d'avance en se disant que si le film est nul ils auront au moins eu le plaisir de retrouver l'un de leurs interprètes préférés. Mais vu le temps de présence de l'acteur à l'image, c'est ailleurs qu'il leur faudra sûrement trouver du réconfort. L'un des principaux soucis de Pet Sematary: Bloodlines est que l'on a bien du mal à choisir tel ou tel interprète pour en faire le héros de l'histoire. David Duchovny joue avec l'engouement d'un hémiplégique cloué dans son lit. Le charisme de l'un des plus célèbres agents du FBI de fiction a perdu de sa superbe et semble être uniquement venu pour cachetonner. Après, il me semble bien qu'il était prévu que le film s'intéresse principalement au personnage de Judd Crandall qui après avoir été incarné par Fred Gwynne dans le Simetierre de 1989 et par John Lithgow dans le remake éponyme de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer datant de 2019 est désormais interprété par le vingtenaire Jackson White. Le charisme du premier interprète du vieil homme est désormais absorbé par la jeunesse d'un acteur tellement lisse qu'il s'avère parfaitement insignifiant. Peut-être d'ailleurs à l'image de son personnage qui contrairement à Timmy a su éviter de partir au front grâce à l'intervention de son propre père et de leur médecin de famille. Heureusement, au bout d'un temps qui paraîtra cependant interminable, les choses vont s’accélérer lorsque Judd et son ami amérindien Manny (l'acteur Forrest Goodluck) vont enfin se décider à combattre les forces obscures qui se sont emparées de la petite ville de Ludlow (dont le scénario aura la bonne idée de remonter les origines). Notons que Kevin Kölsch et Dennis Widmyer avaient été envisagés à l'époque de leur remake pour être les auteurs de cette préquelle mais que les deux hommes ont finalement choisi de se retirer du projet. Sans être un authentique désastre, Pet Sematary: Bloodlines n'a absolument pas les moyens de ses ambitions. Revenir sur les origines du mal dans lesquelles est impliqué le peuple Micmac semble avoir été un projet beaucoup trop lourd à porter sur les épaules de la réalisatrice. Découle alors d'un scénario quelque peu confus et partant dans toutes les directions, une œuvre parfaitement inaboutie qui qualitativement parlant n'a rien de comparable avec celle de Marie Lambert. Les interprètes sont en grande majorité laissés à l'abandon et affichent une interprétation parfois étonnamment discordante avec ce que l'on est en droit d'attendre d'un acteur ou d'une actrice. Rares sont ceux qui tirent leur carte du jeu. Notons quelques apparitions tout à fait anodines de l'ancienne égérie de la Blaxploitation Pam Grier dans le rôle de la factrice Marjorie. De manière générale, Pet Sematary: Bloodlines fait beaucoup de tort à la mythologie Simetierre. Une œuvre qui en conclusion se révèle tout à fait inutile...

 

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