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lundi 13 septembre 2021

Spécial police de Michel Vianey (1985) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

On poursuit le cycle consacré aux thrillers français avec Spécial Police de Michel Vianey sorti sur les écrans hexagonaux le 3 juillet 1985. On retrouve dans le rôle principal l'acteur Richard Berry qui après avoir été confronté à cette ''Garce'' d'Isabelle Huppert l'année précédente est ici l'interprète du commissaire principal David Ackerman qui désormais est en charge du service scientifique de la police judiciaire. Cette fois-ci, pas d'histoire de viol, pas de prison pour notre héros qui conserve donc son poste, mais une enquête qui va le mener au cœur des manigances d'une organisation secrète dont font partie plusieurs flics et qui commence par s'en prendre à Marc, l'un des amis du commissaire, ainsi qu'à son épouse chez lesquels les malfrats tentent de mettre la main sur des documents compromettants avant de les tuer. Ce que ne savent pas les assassins de Marc et de sa femme, c'est que la sœur du premier est présente, cachée dans la cave. Lorsqu'ils se rendent compte de leur erreur commence une traque dans toute la ville pour faire taire Isabelle Robin. En enquêtant, David Ackerman découvre que son ami était impliqué dans une sale affaire politique et qu'il est mort à cause de cela. Aidé d'Isabelle Robin, de son épouse Julie et d'amis chinois, le commissaire va tenter de faire la lumière sur toute cette affaire afin de la révéler au grand jour...


Spécial Police surfe sur la vague des films policiers qui pullulèrent dans les années quatre-vingt. Des dizaines de longs-métrages parmi lesquels celui-ci ne restera sans doute pas dans les annales du genre ou en tout cas, pas pour les bonnes raisons. Ce film, le cinquième du réalisateur et scénariste Michel Vianey, plonge ses interprètes dans une ambiance délétère qui était de coutume à l'époque. On se souvient en effet notamment des Fauves de Jean-Louis Daniel, œuvre profondément sombre qui opposa Daniel Auteuil à Philippe Léotard l'année précédente. Entre traque et machination politico-judiciaire, Spécial Police ne fait pas dans la dentelle et dresse le portrait d'une faune policière corrompue qui autorise la présence à l'écran de quelques-unes des ''gueules'' du cinéma français parmi les plus saisissantes. C'est ainsi que l'on retrouve dans le rôle des crapules de service, les acteurs Jean-Pierre Malo (qui incarna le rôle de Schneider dans Le solitaire de Jacques Deray en 1987 aux côtés du regretté Jean-Paul Belmondo), Benoît Régent (Train d'enfer de Roger Hanin en 1984) ou Jean-Claude Dauphin (L'École de la chair de Benoît Jacquot en 1998). De véritables têtes de psychopathes qui offrent à Spécial Police son quota d'ambiance anxiogène. Une attitude qui tranche radicalement avec celles de Carole Bouquet et de Fanny Cottençon qui apportent toutes les deux cette petite bouffée d'oxygène indispensable dans un récit qui ne respire franchement pas la joie...


Pendant longtemps, le sujet demeure relativement brouillon et il faudra patienter jusqu'à l'intervention d'un personnage secondaire pour en savoir un peu plus sur les agissements de ce groupuscule qui n'hésite pas à se servir d'armes à feu pour faire taire les témoins gênants. Si Spécial Police invoque des technologies à l'époque en plein balbutiement, celles-ci paraîtront aujourd'hui bien désuètes. Leur implication œuvrant pour le bien du scénario et la survie du héros qui tel un Mc Gyver du dimanche tiendra sa survie à ses connaissances en informatique. La survie, justement, cet élément central du long-métrage qui provoque moult situations de danger, entre bagarres et courses-poursuites, entre ville, forêt et hangar. Spécial Police doit tout d'abord s'envisager comme du sous-Belmondo ou pire, du sous-Delon. Rien de vraiment original ou de véritablement convaincant pour une œuvre dont l'un des seuls intérêt provient donc de la collection de sales gueule qui la traversent...

 

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