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lundi 15 octobre 2018

Cycle Stephen King : Silver Bullet de Daniel Attas (1985) - ★★★★★★☆☆☆☆



Confié aux bons soins du réalisateur américain Daniel Attias, Silver Bullet, sorti chez nous sous le titre quel que peu pompeux de Peur Bleue, est le dixième long-métrage cinéma inspiré d'une œuvre de l'écrivain Stephen King à sortir sur les écrans de cinéma. Unique long-métrage d'un auteur qui consacrera le reste de sa carrière à la petite lucarne (devenue, depuis, plate et beaucoup plus large). Pour sa seule incartade dans les salles, Daniel Attas s'attaque au roman Cycle of the Werewolf (L'Année du Loup-Garou) qui lui, est déjà à proprement parler, d'une certaine faiblesse. Difficile donc d'introduire des personnages au cinéma à partir d'une matière première relativement peu concluante. Pourtant, nanti d'un budget fort honorable pour l'époque (sept millions de dollars en 1985), Silver Bullet ne mérite sans doute pas la piètre réputation qui le précède. Au contraire, même si l'intrigue se traîne et que la promesse d'une peur bleue promise dans la langue de Molière se fait durement attendre, il y a certainement de bonnes choses à extraire de ce film de loup-garou qui ne risquait pas de faire de l'ombre aux classiques du genre que furent (et demeurent) An American Werewolf in London de John Landis et The Howling de Joe Dante, tous deux sortis la même année, quatre ans auparavant.

Silver Bullet met en scène Marty Coslaw, un gamin paraplégique qui va se retrouver au cœur d'une intrigue tournant autour d'une série de meurtres que la plupart des habitants de Tarker's Mill dans le Maine mettent sur le compte d'un tueur fou. Stephen King et les enfants, ça n'est ici, pas une première. En effet, depuis ses débuts d'écrivain, il n'a jamais cessé de leur offrir les plus beaux rôles, quitte à les mettre en danger et leur offrir parfois un sort peu enviable (comme le prouvent notamment ses romans écrits sous le pseudonyme de Richard Bachman). Incarné par Corey Haim, Marty va cependant mettre un temps insupportable avant de se rendre compte de l'origine du mal. Car oui, Silver Bullet a tendance à traîner de la patte. Un meurtre par ci, un autre par là. L'erreur cruciale dont l'absence aurait sans doute permis au long-métrage de préserver un certain suspens quant à l'origine des meurtres horribles disséminés au compte-goutte est d'avoir choisi l'option de révéler très rapidement l'apparence de la créature. Un point de vue qui désamorce donc toutes les séquences durant lesquelles les habitants de Tarker's Mill se demandent qui donc peut bien s'être rendu responsable de telles atrocités. Du moins, Daniel Attas conserve-t-il tout de même le secret quant à celui (ou celle) qui la nuit venue, se transforme en un horrible loup-garou, se rendant responsable notamment d'une jolie décapitation en début de projection. Finalement assez avare en matière d'hémoglobine et peu (ou pas) effrayant, Silver Bullet repose surtout sur la touchante complicité entre le jeune héros et son oncle Red campé ici par l'acteur Gary Busey. Au fil de l'intrigue nous retrouvons quelques figures du cinéma d'épouvante que les amateurs prendront, à défaut d'autre chose, plaisir à retrouver dans des rôles antérieurs à ceux qui les firent connaître dans nos contrées.

A ce titre, on retrouve dans le rôle du révérend Lowe, l'acteur Everett McGill qui interpréta le rôle d'Ed Hurley dans l'excellente série de David Lynch Twin Peaks au début des années quatre-vingt dix ou celui de « papa » dans The People Under the Stairs de Wes Craven en 1991. Autre figure de l'épouvante et du fantastique, l'acteur d'origine irlandaise Terry O'Quinn, dont le sinistre personnage éponyme du Beau-Père de Joseph Ruben est demeuré dans toutes les mémoires, tout comme celui qu'il incarna pour le petit écran dans l'excellente série Lost entre 2004 et 2010. Redécouvrir Silver Bullet, c'est constater que le film n'a rien perdu de ses qualités et de ses défauts et qu'il reste cependant très agréable à regarder. Un film pourtant mineur dans la longue liste des longs-métrages inspirés de l’œuvre écrite de Stephen King...

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