John désespère devant
l'impuissance des médecins, incapables de sauver sa femme qui meurt
peu à peu d'un mal incurable. Autour de lui c'est toujours le même
constat. La médecine a beau faire ce qu'elle peut, rien ne peut
empêcher la mort d'emporter ses proies vers l'au-delà. Rien, à
part peut-être cet homme étrange qui un jour croise la route
de John. Un individu affublé de bandages cachant un visage
brûlé.
Est-il Dieu, ou bien même
le Diable ? Personne n'est en mesure de répondre à cette
question, pas même John qui d'abord ne croit pas en ce qu'affirme le
nouveau venu. Mais devant la souffrance et le calvaire de son épouse,
John finit par accepter le fait que tout espoir pourrait reposer sur
ce pendentif que l'homme lui remet. Un bijou qui permet selon
l'individu de faire un vœu, et un seuL. Mais ce dernier doit être
mûrement réfléchi.
Pour qu'il se réalise,
John ne doit pas penser égoïstement. Après mûre réflexion, il
décide de choisir que la mort n'existe plus. Qu'elle n'ait même
jamais existé. Que les personnes qui perdent des êtres chers
n'aient plus de peine. En choisissant de faire un vœu ne permettant
pas simplement à son épouse de survivre mais à tous ceux qui sont
proches de la mort de lui échapper, John parvient à prouver sa
sincérité. Mais le vœu de John va avoir des conséquences
terribles : en effet, à la morgue et dans les cimetières, les
morts commencent à se réveiller...
Alors là, moi je dis
bravo. Enfin un synopsis original. Et même si les zombies sont
légions de nos jours au cinéma, pour une fois, on évite la
sempiternelle fuite de produits toxiques ou l'expérience
scientifico-militaire ayant mal tourné. Ouais... maintenant, reste à
savoir si ce projet signé Nathan Thomas Milliner tient la route. A
Wish for the Dead... derrière un titre un peu culcul la
praline se cache-t-il une œuvre profondément humaine, engorgée
de bons sentiments et pétrie d'un amour pour la vie ? Les
effets-spéciaux sont-ils à la hauteur ? L’interprétation
va-t-elle nous changer des ces innombrables long-métrages qui
pullulent et dont les qualités nous sont encore demeurées
mystérieusement indétectables ? Quant à la mise en scène,
est-elle de haut vol ? George Romero aurait-il croisé le fer
avec les meilleurs (ou les pires) soap opera ?
Des questions de cet
acabit, on peut s'en poser plein d'autres. Mais comme dans beaucoup
de métrages indigestes, exsangues de tout scénario, elles
permettent surtout ici, dans cet article, de faire du remplissage.
Car je l'avoue, je n'ai en réalité pas grand chose à vous mettre
sous la dent. A Wish for the Dead est
radical dans sa manière d'aborder l'inutile et le surfait. En fait,
le film de Nathan Thomas Milliner est un nanar
indigent. Interprété par des acteurs et actrices du dimanche
(l'acteur black en devient irrésistiblement drôle dans sa tentative
d'émouvoir). Monté à la serpe, si bien que l'on a d'abord
l'impression d'assister à une succession de sketches dont l'intérêt
frise le zéro absolu. A Wish for the Dead est
aussi et surtout une œuvre expérimentale. Peut-être l'un des seuls
films au monde à nous transporter derrière les globes oculaires
d'un individu atteint de cataracte.
Oui,
A Wish for the Dead est
flou. Mais alors même que le photographe et cinéaste David
Hamilton
élevait le principe au rang d’œuvre d'art, Nathan Thomas
Milliner, lui, aveugle les spectateurs. Merde, quoi ! Le
cameraman se serait-il endormi sur l'objectif de son appareil pour
que nous soit infligée une telle torture visuelle ? A
Wish for the Dead est
raté à tout point de vue. Il n'y a malheureusement à sa charge,
rien à sauver du naufrage. Un film inutile donc. Un de plus...
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