Halloween 3 :
Le Sang du Sorcier est un cas à part dans la saga Halloween
initiée en 1978 par le cinéaste américain John Carpenter, et qui,
entre les suites et les reboots est constituée de dix
longs-métrages. Si le troisième volet est si différent des autres,
c'est parce qu'il est le seul à ne pas centrer son intrigue sur le
célèbre tueur psychopathe Michael Myers mais sur un fabricant de
masques d'Halloween dont le projet est de tuer un maximum de
personnes. Tout commence lorsqu'un homme échappe de justesse à une
mort certaine alors qu'il était poursuivi par de curieux individus.
Emmené à l’hôpital, l'homme semble tenir des propos incohérents.
Pourtant, il est retrouvé sans vie quelques heures plus tard dans sa
chambre, tué par un homme qui tente de prendre la fuite. Alerté par
les cris d'une infirmière, le Dr Daniel Challis tente de
rattraper ce dernier et assiste avec effroi à son suicide, l'homme
s'aspergeant d'essence avant d'y mettre le feu.
Assisté par la fille de
la victime, Ellie Grimbridge, le Dr Daniel Challis décide
de mener sa propre enquête. Celle-ci le mène jusqu'à une petite
bourgade où est implantée une usine dans laquelle sont produits les
masques d'Halloween d'un certain Conal Cochran. Les curieux individus
qui s'en sont pris au père de Ellie y maintiennent la sécurité et
semblent mus par un processeur. En fait, ils vont se révéler être
des machines construites par Conal Cochran lui-même...
Halloween 3 :
Le Sang du Sorcier a acquis, lors de sa sortie en 1982 (le
film ne sortira dans notre pays que l'année suivante), une assez
mauvaise réputation. La raison en est des plus simple : en
omettant volontairement d'y inclure le personnage de Michael Myers et
en changeant l'intrigue originale, le cinéaste Tommy Lee Wallace
(auquel on doit le long-métrage Vampire, vous avez dit vampire
? 2 ou le téléfilm inspiré du roman de Stephen King, Ça)
prenait forcément le risque de perdre une partie de son public. En
fait, tous ceux qui ne juraient que pour le célèbre tueur masqué.
Désormais, outre leur concepteur et ses machines humanoïdes, le
danger vient des masques que son usine produit. Acheté par les
parents et portés par leurs enfants, ils provoquent d'étranges
décès. L'une des scènes les plus horribles demeurant lorsqu'une
femme tente de bidouiller le symbole de la marque à l'aide d'une
tête d'épingle.
Comment s'explique le
choix du cinéaste d'avoir chamboulé une saga en changeant
totalement ses personnages et son intrigue ? Là encore, la
réponse est des plus évidente. Puisque Halloween est une fête
folklorique et païenne originaire des Îles Anglos-Celtes et
qu'elle est fêtée aux États-Unis tous les 31 octobre, Tommy Lee
Wallace s'est sûrement dit qu'en transformant la saga en une
anthologie de films d'horreur concentrant leur intrigue sur cette
célèbre fête serait une bonne idée. Sa vision allait beaucoup
plus loin que ce simple épisode de la saga puisque la suite devait
demeurer du même tenant.
Sauf que le public n'a
pas suivi et que les recettes furent presque désastreuses en
comparaison des deux premiers films. Pourtant, et alors que le
personnage de Michael Myers et revenu au premier plan dès l'épisode
suivant, les recettes du quatrième et cinquième opus furent pires
encore que celle de Halloween 3 : Le Sang du Sorcier.
Principalement interprété par l'acteur Tom Atkins que l'on a pu
voir dans certains grands classiques de l'épouvante (Fog,
New York 1997,
Creepshow,
ou encore le premier volet de la saga Lethal
Weapon),
l’œuvre de Tommy Lee Wallace se révèle en réalité être un
très bon cru, rendu anxiogène par l'angoissante partition musicale
de John Carpenter et Alan Howarth. Il ne faut donc pas se laisser
influencer par le changement de direction qu'à pris le film et se
laisser porter par son histoire haletante...
Penses-tu que je louperai quand même l'essentiel en passant directement à ce troisième volet ?
RépondreSupprimerHalloween premier du nom a toujours été considéré comme un classique du slasher mais personnellement, je n'en ai jamais été fan...
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