Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 6 octobre 2017

John Carpenter's Prince of Darkness de John Carpenter (1988) - ★★★★★★★★☆☆



Étrange, ce sentiment qui se dégage de la vision de ce Prince des Ténèbres datant de 1987. Tout en demeurant l'un des trois ou quatre meilleurs films de John Carpenter, le dixième long-métrage du spécialiste de l'épouvante et de l'horreur est peut-être l'un de ceux qui ont le moins bien vieillis. Est-ce alors pour cette raison, cet attrait qui naît, on ne sait pourquoi de la nature particulièrement cheap de certains ouvrages, que certains fans lui consacrent autant d'éloges ? Pour ma part, Prince des Ténèbres fut surtout, à l'époque de sa sortie, une expérience assez traumatisante. Lorsque je le redécouvre aujourd'hui, les sensations sont différentes. Le plaisir de redécouvrir ce petit groupe de scientifiques enfermés dans une église un peu à la manière des personnages du chef-d’œuvre The Thing du même auteur persiste même après autant d'années. Trente ans après, il y a des films qui se bonifient. D'autres qui perdent un peu des qualités qui en faisaient la renommée. Celui de John Carpenter avait beau distiller une certaine angoisse, aidée en cela par la partition musicale particulièrement anxiogène que le cinéaste composa lui-même en collaboration avec le musicien Alan Howarth, aujourd'hui, les choses ont changées. Prince des Ténèbres demeure ce qu'il n'a en réalité jamais cessé d'être : une bande horrifique de catégorie B, généreuse, digne prédécesseure (avec un E comme le veut la nouvelle et stupide réforme orthographique française) des futurs L'Antre de la Folie, Le Village des Damnés ou Vampires derrière le visage desquels se cache différentes facettes du Mal.
Après avoir interprété les rôles du Dr Samuel Loomis dans La Nuit des Masques, et le président des États-Unis dans New York 1997, c'est la troisième fois que John Carpenter fait appel à l'acteur Donald Pleasence. S'il incarne cette fois-ci le rôle d'un prêtre, le nom de ce dernier, Loomis, est une référence évidente au personnage qu'il interpréta neuf ans auparavant dans le célèbre slasher réalisé par le cinéaste.

L'intrigue tourne autour d'un mystérieux cylindre en verre renfermant une étrange substance verte mue d'une vie qui lui est propre. Ce cylindre est caché à l'abri des regard dans les sous-sols d'une église dont le prêtre qui vivait là depuis trente ans a été retrouvé dans le coma. Le père Loomis invite le professeur Hoawrd Birack et ses élèves à venir étudier le phénomène. Bientôt rejoint par deux biochimistes, le groupe est désormais constitué d'une dizaine de personnes qui, chacune, dans leur spécialité, va tenter de découvrir ce que renferme l'objet. A l'aide d'ordinateurs, ils découvrent notamment que le liquide serait l'incarnation physique de Satan. Alors que la substance s'échappe du container, plusieurs étudiants sont possédés après avoir été aspergés. Les survivants, au nombre desquels se trouvent le père Loomis, le professeur Birack, l'étudiant en physique théorique Brian Marsh ainsi que Catherine Danforth, autre étudiante du professeur Birack, doivent alors se battre pour leur survie. Alors que certains membres du groupe d'études tentent de s'en prendre aux survivants, Kelly est la plus touchée d'entre eux et semble avoir été choisie par le Malin pour le faire revenir dans le monde réel. Allongée sur un lit, elle se transforme peu à peu, son visage portant les stigmates du Mal. Pour Catherine, Brian et les autres, impossible de s'échapper car dehors, des vagabonds se sont réunis et veillent à tuer tous ceux qui tentent de s'échapper de l'église. A l’intérieur s'engage alors un combat entre le Bien et le Mal...

Sans nul doute, ceux qui découvrirent Prince des Ténèbres à l'époque de sa sortie en ont conservé un souvenir effrayant. John Carpenter s'entoure à cette occasion d'une belle brochette. Outre la présence de Donald Pleasence, on remarquera celle de Susan Blanchard qui l'année suivante rempilera avec l'excellent Invasion Los Angeles, Anne Marie Howard, qui ne tournera pour le cinéma qu'en trois autres occasions après le film de John Carpenter, Lisa Blount, décédée à l'âge de cinquante-trois ans seulement mais dont la filmographie était déjà étoffée de nombreux films, Jameson Parker que l'on pu découvrir notamment dans Dressé pour Tuer de Samuel Fuller et surtout à la télévision pour son rôle dans la série Simon et Simon, et enfin Victor Wong et Dennis Dun qui tous deux jouèrent déjà ensemble dans Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin l'année précédente.
Comme à l’accoutumée, c'est John Carpenter lui-même qui compose la partition musicale de Prince des Ténèbres en compagnie du fidèle Alan Howarth qui travaillera avec le cinéaste jusqu'à Invasion Los Angeles. Une certaine naîveté se dégage d'un certain nombre de propos tenus par les protagoniste du film de John Carpenter. Ce qui donne à l'ensemble un aspect cheap qui participe au charme de cette œuvre qui demeure comme l'une des meilleures de leur auteur. On remarquera la présence du chanteur de hard-rock Alice Cooper dans le rôle d'un clochard particulièrement sinistre. Un excellent huis-clos horrifique que tout fan de films d'épouvante se doit d'avoir vu au moins une fois dans sa vie...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...