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mardi 10 octobre 2017

Hommage à Jean Rochefort: Les Grands Ducs de Patrice Leconte (1996) - ★★★★★★★☆☆☆



Au beau milieu de sa carrière de cinéaste, le français Patrice Leconte tourne Les Grands Ducs en roue libre. Hommage apparent au théâtre de boulevard, mais surtout amour évident pour un trio d'acteurs vieillissant, parmi les plus importants du panorama français, cette petite comédie tournée à la manière d'une pièce de théâtre a tout pour séduire. La vieille garde y croise la route de jeune interprètes (Clothilde Courau qui n'a débuté sa carrière au cinéma que huit ans plus tôt avec Le Petit Criminel de Jacques Doillon, les personnages campés par ses illustres partenaires décidant de prendre le sien sous leur aile), et d'acteurs confirmés (au hasard, Catherine Jacob en Carla Milo, fausse jumelle de la célèbre et fictive cantatrice Bianca Castafiore créée par le dessinateur belge Hergé. Ou encore Michel Blanc dans le rôle du méchant producteur qui tente de tout faire capoter.

Trois acteurs vieillissant donc, qui pour se donner l'impression d'être encore « capables », acceptent chacun de jouer dans une pièce de théâtre minable. Débutent alors les répétitions. Douloureuses. Avec un Jean-Pierre Marielle irascible, incontrôlable et accaparé par la coqueluche que son petit-fils a contracté. Un Philippe Noiret victime d'un trac immense. Et un Jean Rochefort en séducteur ringard et qui adapte le texte à son goût. Face à ces trois là donc, l'actrice Catherine Jacob. LA star de la pièce. Orgueilleuse et nymphomane, elle est la proie d'un Michel Blanc qui va lui causer bien des ennuis. Hanche démise, bras cassé, jambe dans le plâtre, la comédienne, pourtant, résiste.
En terme de répliques, ça n'est ni du Michel Audiard, ni du Bertrand Blier, mais tout de même, on passe un agréable moment devant ce trio de personnages qui cabotinent, chacun à leur manière.


Tandis que l'on a la curieuse impression d'assister à un document, certes barré, sur les conditions de répétitions d'une pièce de théâtre, il y a dans cet espace exigu que représentent les coulisses et la scène en elles-mêmes, l'idée de partager un moment d'intimité avec une troupe de théâtre aux personnalités diverses. Des tempéraments, des humeurs, des envies différents qui compliquent la tâche du régisseur et de toute l'équipe (l'habilleuse, l'administrateur, etc...) qui, dans l'ombre travaillent ensemble pour donner sa cohérence à une pièce relativement médiocre. Il y a pire que le producteur qui, aux aboies, aimerait faire jouer l'assurance en faisant couler la boite. Si l'on peut comprendre ses motivations, la suffisance du metteur en scène interprété par Olivier Pajot a de quoi irriter. Les Grands Ducs n'est certes pas la plus belle réussite de son auteur, le film permet cependant de passer un agréable moment de détente.
Et si les répliques semblent parfois d'un goût douteux ou d'une relative faiblesse, elles ne font qu'exagérer l'aspect ringard de la pièce et de ceux qui l'interprètent. Unir Jean-Pierre Marielle, Philippe Noiret, Jean Rochefort et Catherine Jacob dans un même long-métrage est la meilleure idée qu'ait eu le cinéaste Patrice Leconte ici...

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