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lundi 19 décembre 2016

The Ring 2 de Hideo Nakata (2005)



Que s'est-il donc passé entre 2002, année de sortie du premier The Ring américain et cette suite datant de 2005 ? Et même depuis 1998 puisque Hideo Nakata, le papa de Ringu, a repris le flambeau qu'il avait abandonné au profit de l'américain Gore Verbinski qui avait signé un remake tout à fait honorable de son chef-d’œuvre horrifique. Je ne comprends absolument pas l'engouement de la presse pour ce The Ring 2 qui à aucun moment ne m'a emporté comme a su le faire le premier.
On comprendra que le public ait été partagé. Entre les fans absolus et aveuglés qui ne jurent que par cette saga et ceux, selon moi les vrais, qui justement n'ont jamais adhéré qu'aux œuvres originales venues du Japon, on ne sait plus trop à qui se fier. A la presse peut-être, pour laquelle le film de Hideo Nakata fait l'unanimité.

La première question que l'on peut se poser concerne l'utilité pour le cinéaste d'avoir réalisé un remake de son propre long-métrage. S'il ne l'a évidemment fait que pour satisfaire le public américain mais également son égo qui, au vu des qualités du remake de Ringu premier du nom, se devait de prouver qu'il pouvait, sinon faire mieux, du moins s'aligner sur l’œuvre signée par Gore Verbinski. Il peut y avoir plusieurs critères importants à prendre en ligne de compte. Soit l'on découvre chacun des remakes au moment de sa sortie au cinéma et les trois années qui les séparent peuvent alors justifier un certain engouement du fait que l'impact laissé par le premier se soit peu à peu dilué avec le temps. Soit l'on regarde les deux épisodes coup sur coup, et là, ça fait mal. Et pour plusieurs raisons. D'abord, l'intrigue en elle-même. Si The Ring avait la bonne idée de nous proposer une œuvre horrifico-fantastique mêlée à une enquête journalistique sacrément bien fichue et entourant une mystérieuse affaire remontant à de longues années, out ceci étant dorénavant accompli, que reste-t-il désormais à Hideo Nakata ? En fait, de l'intrigue originelle, pas grand chose. A part reprendre les grandes lignes du scénario orignal et nous montrer davantage son effrayante créature, le fait même que l'on connaisse déjà l'identité, l'apparence, et une grande partie de son histoire nous rendent celle-ci beaucoup moins attrayante.

Surtout, Hideo Nakata prouve avec cette suite-remake qu'il n'est pas aussi à l'aise lorsqu'il s'agit de reprendre un thème qui lui est personnel pour le compte du marché américain. Le cinéaste japonais a dû forcément faire quelques sacrifices afin de satisfaire un public différent de celui rencontré dans son pays d'origine. La tristesse de sa mise en scène a trouvé son écho dans l'interprétation de Naomi Watts qui jadis, lors de sa première incursion dans l'univers de Nakata, avait fait de jolie prouesses et était parvenue à se hisser au moins au niveau de son homologue japonaise, l'actrice Nanako Matsushima. Désormais, elle semble guidée par un scénario déchirant d'inefficacité. Il n'y a d'ailleurs guère que dans les rapports entre son personnage de Rachel et celui de son fils Aïdan (l'excellent David Dorfman) que le film tient la route.

Car même si certains visuels nous ramènent au meilleur du premier opus (l'attaque des cerfs, la salle de bain immergée), contrairement à ce que certains critiques affirment, les moments d'effrois son quasiment inexistants. Le film demeure en effet stérile en matière d'épouvante, ce qui peut sembler un comble si l'on tient compte du fait qu'il s'agit tout de même de l'un des effets recherchés par le scénario. Hideo Nakata manque également le coche lorsqu'il s'agit de donner du corps à l'un de ses personnages. Maintenant que Noah Clay (Martin Henderson), le père de Aïdan, n'est plus, il fallait lui trouver un remplaçant. Et pourquoi pas un certain Max Rourke, que l'acteur Simon Baker ne parviendra jamais à hisser au niveau du personnage de Noah. Sans doute n'est-il en rien responsable des quelques navrantes apparitions de son personnage, mais sa présence à l'écran demeure inutile tant Nakata a gâché les quelques passages qui lui sont consacrés. Si le père de Aïdan était lui aussi immature, on pouvait deviner chez lui une capacité à s'adapter à la situation tragique dans laquelle s'étaient mis son fils et son ex-compagne tandis que Max, lui, demeure le genre de personnage peu attachant, auquel on ne confierait même pas son animal.

Bref, The Ring 2, dans la chronologie des événements demeure inutile et surtout décevant sachant que son réalisateur n'est autre que celui qui donna naissance en 1998 à la légende de Sadako Yamamura, l'alter ego japonaise de Samara Morgan. A noter la présence de l'actrice américaine Sissy Spacek dans le rôle de la mère de samara et qui, en son temps, fut l'admirable adolescente pourvue de pouvoirs télé-kinésiques de Carrie au Bal du Diable de Brian de Palma...

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