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samedi 3 octobre 2015

John Carpenter's Village of the Damned de John Carpenter (1995)



La fête s'apprête à battre son plein dans le petit village de Midwich aux États-Unis. Tous les habitants de la ville se sont retrouvé sur la place principale. Il fait beau, le gens sont heureux, mais rien ne laissait présager ce qui va arriver. Une ombre menaçante traverse le ciel de Midwich et, vers dix heures du matin, tout le monde perd connaissance. Et pas seulement les habitants mais tous les animaux également. Vaches, chiens et même canaris s'évanouissent durant six heures. La police et l'armée sont sans armes contre ce phénomène et c'est au moment même où surgit l'épidémiologiste Susan Verner venue étudier ce dernier que la vie semble reprendre à Midwich. Seul deux mort ont à déplorer et la vie semble reprendre on court comme si rien n'était venu la perturber. Ou presque. En effet, une dizaine de femmes sont déclarées enceintes le même jour par le Docteur Ian Chaffee...

Parmi la longue liste de films signés du maître de l'épouvante John Carpenter, son remake du Village des Damnés reste à ce jour comme l'une de ses œuvres les plus faibles. Non pas que le cinéaste ait des difficultés à donner une vision personnelle d'un classique de la science-fiction puisque treize an auparavant il signa le chef-d’œuvre The Thing, lui-même déjà inspiré d'un classique signé de Christian Nyby, La Chose d'un Autre Monde. Le principal soucis de son Village à lui est cet aspect communautaire hyper-croyant de ses habitants, image parfaite d'une Amérique saine et idéaliste. Lorsque l'on connaît le bonhomme, et sa virulence envers le pays qui l'abrite, on peut donc s'étonner du visage que prend son œuvre. Pour se rassurer, on se dit que cet apparent bonheur ne peut servir que de contrebalance avec ce qui va suivre. Imaginez : des enfants au visage angélique, en tout point similaires à la race aryenne, se distinguant nettement des habitants de Midwich et leur demeurant donc supérieurs. D'un côté, Dieu et ses ouailles. De l'autre, Satan venu enfanter les âmes les plus pieuses pour donner naissance à une petite dizaines de gamins qui ne vont en faire qu'à leur tête.

John Carpenter, au travers des divergences qui opposent ces enfants à la communauté montre une clairvoyance absolue en comparant ce cas de figure avec cette nécessité biologique qui pousse l'individu à se protéger de ses ennemis en tirant le premier. D'ailleurs, lorsque le Docteur Ian Chaffee (l'acteur Christopher Reeve qui interpréta ici son dernier rôle d'homme valide avant son terrible accident de cheval qui le rendit infirme jusqu'à sa mort en 2004) s'entend répondre que lorsqu'il pense à tous les autres (comprendre ceux déjà morts sous le regard illuminé de ces petits êtres), il ne peut être surpris des actes commis par ces enfants. Le but étant de survivre et ce, quel qu'en soit le prix, afin que subsiste l'espèce.

Le mot est lâché. Espèce. Car si rien n'indique les origines de ces enfants, deux événements tendent vers une seule idée : l'abduction par une race extraterrestre. Tout d'abord, lors de l'ouverture durant laquelle l'ombre qui plane au dessus du village et les étranges voix qui en émanent semblent faire référence à un vaisseau spatial. Idée confirmée par la vision du seul enfant à être mort-né et qui ressemble en tous point à un petit alien.

De la soixantaine de grossesses du roman original écrit par le romancier John Wyndham, John Carpenter réduit le nombre à une petite dizaine. Pour des raisons budgétaires ? Le Village des Damnés version 1995 souffre d'un vide immense. La ville a souvent l'air presque aussi vide qu'un centre-commercial la nuit. Le jeu un peu neuneu des acteurs et la mort visuellement un peu trop soft des victimes des enfants en font un petit film du dimanche après-midi. On notera tout de même l'impeccable interprétation des enfants dont le regard, outre les effets visuels, a quelque chose de dérangeant. Aux côtés de Christopher Reeve, on retrouve Mark Hamill en révérend ainsi que Kirsti Alley, étrangement ressemblante à l'actrice Meg Foster que John Carpenter embaucha sept ans auparavant dans son excellent Invasion Los Angeles. Comme de coutume, c'est le cinéaste lui-même qui signe la bande-originale (cette fois-ci un peu cucul) en compagnie de Dave Davies...


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