Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 23 mai 2020

Insidious de James Wan (2010) - ★★★★★★☆☆☆☆



Jason Blum et Oren Peli à la production... Des noms qui sonnèrent sans doute déjà la mode en 2010 et qui ornèrent les affiches de ce premier volet de la saga Insidious. Lorsque l'on pense que le premier a manqué de flair en refusant de participer à la production de ce petit film qu'est Le Projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez, devenu culte depuis sa sortie, on se demande encore comment... Et que le second s'avère être coupable de l'une des plus grandes escroqueries de l'histoire du cinéma en ayant osé réaliser l'immense daube qu'est Paranormal Activity... Et pourtant, plutôt que de cacher leur participation en tant que producteurs (il faut croire que le public n'a pas de mémoire ou s'avère avoir mauvais goût en matière de films d'horreur) ? James Wan, auteur entre autres de Saw en 2004, ou des deux premiers volets de Conjuring en 2013 et 2016, les exhibe, comme d'incontournables références cinématographiques. En 2011, année de sortie de Insidious sur le plan international, James Wan avec ce premier volet, débute un nouveau concept. Enfin, de nouveau, comprenez par là qu'il l'est surtout pour ce tout jeune réalisateur qui réalisa son premier long-métrage à seulement vingt-trois ans avant de connaître le succès quatre ans plus tard avec Saw dont il confiera le soin de réaliser les séquelles à d'autres tout en demeurant à la production. Valeur sûre du cinéma d'épouvante, l'austro-sino-malaisien a jusqu'à maintenant consacré une très large partie de sa carrière de cinéaste à réaliser des films d'horreur dont Insidious, justement.

Une histoire de fantômes comme il s'avère plutôt commode de dire. Et d'ailleurs, ce premier volet navigue bien dans les eaux connues du film de maison hantée. Voyez par vous-même : des portes qui grincent et qui claquent. Des apparitions. Des bruits de pas, des rires et des chuchotements. Une famille qui vient d'emménager dans sa nouvelle demeure (un couple et leurs trois enfants) et très vite, des événements qui relèvent du surnaturel. Un mari absorbé par son travail, une épouse qui reste à la maison pour y écrire de nouvelles chansons au piano. Et surtout, un fils, le plus âgé, victime d'un mal étrange qui l'a plongé dans une sorte de coma le lendemain du jour où le soir-même, il fut victime d'un accident apparemment bénin survenu au grenier. Des médecins incapables de diagnostiquer sa maladie et un Dalton, c'est son prénom, alité dans sa chambre et entouré de tout un appareillage censé le maintenir en vie. Bref, l'environnement idéal pour que s'y développe une intrigue que le spectateur aura tôt fait de comparer à quelques grands classiques du genre, tels L'Exorciste de William Friedkin dans une toute petite mesure, ou Amityville, la Maison du Diable de Stuart Rosenberg dans une autre de toute autre envergure. Chacun ira de sa comparaison, allant parfois même jusqu'à évoquer un troisième classique indémodable : le Poltergeist co-réalisé par Tobe Hooper et Steven Spielberg...

Bon, autant le dire tout de suite, Insidious est beaucoup, beaucoup, beaucoup moins effrayant que certains l'affirment... à moins d'être sensible au moindre excès de volume sonore, au moindre ''BOUM'', au moindre ''jump scare'', il y a tout de même de fortes chances pour que le film vous laisse au mieux, le souvenir d'un joli mais innocent spectacle, et au pire, vous laisse totalement indifférent. Et là, je m'adresse bien évidemment à ceux qui se sont exercés des décennies auparavant sur les terrifiantes pellicules que furent Burnt Offerings de Dan Curtis en 1976 ou The Changeling de Peter Medak quatre ans plus tard... Dans les rôles principaux, l'acteur Patrick Wilson que l'on reverra par la suite chez James Wan avec la saga Conjuring (dont il partagera la vedette avec l'actrice Vera Farmiga qu'il retrouvera ensuite dans The Passenger de Jaume Collet-Serra en 2018), l'australienne Rose Byrne qui incarne ici son épouse Renai Lambert, mais également l'américaine Lin Shaye, grande habituée des films d'épouvante depuis les quasi débuts de sa carrière puisqu'elle joua notamment dans Alone in the Dark de Jack Sholder en 1982, Amityville: A New Generation de John Murlowski en 1993 ou encore Freddy sort de la Nuit de Wes Craven l'année suivante. La mise en scène de James Wan est soignée et la musique du compositeur Joseph Bishara apporte un petit plus non négligeable. Malheureusement, après une première heure classique mais intéressante, Insidious tombe dans les travers de la grandiloquence et l'on passe de l'épouvante pseudo-réaliste au fantastique totalement débridé. Cependant, le dernier tiers offre tout de même un voyage sur un plan astral morbide esthétiquement réussi. Mais de là à dire que Insidious fait peur, il ne faut tout de même pas exagérer. Au final, l’œuvre de James Wan est un film d'épouvante grand public, ni plus ni moins... To be continued...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...