« L'espace,
l'ultime frontière... »
(Star Trek :
La Nouvelle Génération)
Voici le vaisseau Pandora. Sa Mission (non-officielle) :
rapporter sur Terre la sphère d'énergie Thanatos. Un globe
renfermant une lumière verte intense qui, libérée après une
tentative d'abordage, va se répandre et contaminer tous ceux qui
entreront en contact avec elle. Voici messieurs-dames, Plaguers.
De Brad Sykes. Dernier en date (et espérons, dernier tout court)
long-métrage du cinéaste américain qui laisse derrière lui une
trace merdeuse qui ne partira sans doute jamais au lavage. « Dans
l'espace, personne ne vous entendra éructer ».
Ouais, un terme à prendre au sens médical mais figuré également.
Roter et gueuler si vous préférer. Les deux étant produits par le
même dégoût pour une œuvre qui se fiche royalement de tout sens
moral. Car de moralité, Plaguers
est dénué. Nous ne sommes pas ici face à un film mais plutôt à
une vaste fumisterie. Des effets-spéciaux, aux décors en passant
par l'interprétation ou le scénario, l’œuvre de Brad Sykes est
terriblement mauvaise.
Un
vrai nanar dans le bon et le mauvais sens du terme. Le cinéaste
n'ayant même pas la pudeur d'attendre ne serait-ce que deux ou trois
minutes avant de nous plonger dans l'insalubre décor d'un vaisseau
qui se voudrait aussi charismatique que celui du premier Alien,
on comprend très vite que Plaguers
joue dans la cours des gagnes-petit. Ça pompe allégrement et sans
vergogne le classique de Ridley Scott sans en atteindre jamais un
seul instant la force émotionnelle. Tandis qu'en 1979 l'on pouvait
s'extasier devant la mise en images et la réalisation de ce
chef-d’œuvre d'épouvante et de science-fiction, Brad Sykes
manœuvre son vaisseau et fait un bon dans le passé en offrant des
effets-spéciaux régressifs dont seul Gerry Anderson (le créateur
de la série culte Cosmos 1999)
aurait pu être fier.
Pour
corser le tout, le cinéaste américain s'entiche d'un scénario
ringard alourdi par la présence d'amazones de l'espace sauvées
in-extremis du naufrage par les membre du Pandora. Résultat :
s'engagent alors des combats mano à mano entre de jolies poupées
botoxées et des aventuriers de l'espace à la crédibilité peu
envisageable. Ça baise sur le tableau de bord et dans les coursives
et ça se présente comme les abrutis pullulant dans les post-nukes
italiens des années soixante-dix.
Quand
aux effets-spéciaux, laissez-moi rire, mais l'intégration du
Pandora dans l'immobile décor étoilé est à se pisser dessus
(pardonnez l'expression un brin familière). Pour preuve, l'accostage
montre avec force images la tentative d'intégration d'un vaisseau
plat comme une limande. Seul minuscule point fort (?) de Plaguers :
la motivation de ses passagers qui, une fois transformés en...
zombies ? Démons ? Cannibales Humanoides Usurpateurs et
Dévastateurs ? font montre d'une énergie salvatrice et d'une
barbarie sans limites. D'ailleurs, les maquillages rappellent souvent
ceux du diptyque formé par Démons 1&2
de Lamberto Bava. Les effets gore, particulièrement gratinés
restent la seule bonne surprise d'un film qui demeure davantage un
film d'horreur que de science-fiction. Le cadre ne (des)servant que
de prétexte à une intrigue bien mollassonne...
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