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lundi 15 avril 2024

Chien et chat de Reem Kherici (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

À la base, c'est vraiment tout ce que je déteste : Le mélange animation et décors réels. J'ai beau avoir gardé la mentalité d'un adolescent de quinze ou seize ans, Chat et chien n'aurait pas dû faire partie de mon planning ciné de la journée mais que voulez-vous, il y a des tentations qui sont trop grandes : L'espoir que le film se soit vautré afin d'écrire à son sujet et ainsi pondre un article bête et méchant. Oui mais voilà, derrière son sujet ultra balisé, un Franck Dubosc pour la filmographie duquel je n'ai aucune attirance particulière et une bande à Fifi réduite à sa partie congrue (seuls Philippe Lacheau et Reem Kherici participent au projet), c'est sans doute grâce à Guillaume Maidatchevsky et son fort sympathique Mon chat et moi : La grande aventure de Rroû sorti l'année passée que me voici devant cette comédie qui, pire que tout, est conseillée aux enfants à partir de huit ans ! J'avais envisagé de m'arrêter aux portes des critiques peu élogieuses qui lui sont en grande partie adressées. Me nourrir des pires adjectifs auxquels il a droit, puis passer à une autre sorte de divertissement... Et puis non, merde ! En cambrioleur insaisissable, Franck Dubosc partage cette aventure aux côtés de l'exquise Reem Kherici qui elle, incarne la propriétaire d'une chatte très populaire sur les réseaux sociaux du nom de Diva. Lors d'un cambriolage dans un musée, Jack s'empare d'un joyau qui lors de sa fuite finit malheureusement dans l'estomac d'un tout jeune chien errant. Quant à Monica, elle s'apprête à partir pour New York avec son célèbre animal de compagnie. L'un et l'autre se retrouvent à bord du même avion. Jack a pris avec lui le chiot dans l'attente qu'il digère le contenu de son estomac. Mais alors que ce dernier et Diva sont placés dans la soute à bagages, voilà que leurs cages respectives s'envolent dans les airs. Prenant la fuite, ils disparaissent au loin. Monica et Jack vont alors se joindre l'un à l'autre afin de récupérer chacun leur animal... Si l'on se fie strictement aux commentaires négatifs dont ''bénéficie'' le troisième long-métrage réalisé par Reem Kherici, on se dit qu'aller dépenser son argent pour le découvrir en salle est une pure perte. S'il est vrai que Diva et celui qui s'appellera finalement Chichi ne paraissent techniquement pas vraiment au point, n'oublions pas que le public visé en priorité ne dépasse sans doute pas les dix ou douze ans. Ou alors, il faut remettre en question tout ce qui a été produit jusqu'à aujourd'hui en la matière et jeter aux ordures la quasi totalité des œuvres qui mirent en scène des animaux de compagnie visuellement caricaturaux.


Car à bien y regarder, l'apparence de l'un et de l'autre n'a vraiment rien d'anodin. Surtout s'agissant de Diva qui comme sa maîtresse Monica arbore une silhouette, un regard et une attitude propre aux ''personnalités'' qui font de leur image sur les réseaux sociaux, un véritable business... Une fois que l'on a accepté le principe, tout va pour le mieux... Ou presque. Car si l'on en croit les mauvaises langues, et pour ajouter à la critique acerbe concernant nos deux charmantes créatures, le doublage assuré par Inès Reg et Artus serait désastreux. Sur ce point, je me tairai, n'étant pas un addict du cinéma d'animation et n'ayant aucun point de comparaison à formuler. Vu le concept, Chat et chien est évidemment très léger. Dans le rôle du policier Brandt, Philippe Lacheau s'adonne à l'exercice de la course-poursuite avec cascades à l'appui. Bref, le revoilà reparti pour un tour de manège façon Nicky Larson et le Parfum de Cupidon sorti il y a déjà six ans en arrière. Le dernier long-métrage de Reem Kherici n'est pas toujours très drôle et même, reconnaissons-le, les rires se font assez rares. Le film repose malgré tout sur quelques aspects positifs qui ne font finalement pas regretter de s'y être intéressés. À commencer par Franck Dubosc qui dans le rôle du cambrioleur qui se fait passer pour un aveugle nous dispense, une fois n'est pas coutume, de son appétence pour l'outrance en matière de jeu. Plutôt discret et même légèrement en retrait par rapport à sa partenaire, l'anti-Camping et compagnie l'appréciera au même titre que lors de son premier et formidable long-métrage qu'il réalisa lui-même en 2018, Tout le monde debout. Œuvre qui étonna à l'époque une grande partie des spectateurs et de la presse... Malgré la grandiloquence de certaines séquences franchement grotesques (la bonne-sœur enfermée dans des toilettes publiques et trimballée sur la route enneigée par le van de Monica), le film étonne parfois. De courtes scènes émouvantes viennent briser l'humour parfois bas du plafond. De jolis instants qui témoignent d'une réelle sensibilité de la part de Reem Kherici qui ne cherche cependant pas à arracher les larmes à son public au vu des changements de ton brusques qu'elle provoque à peine trois au quatre secondes après ces quelques charmantes attentions... On notera la très belle partition musicale du compositeur français Laurent Aknin auquel l'actrice et réalisatrice avait déjà confié celles de ses deux premiers films Paris à tout prix et Jour J...

 

lundi 4 mars 2024

3 jours max de Tarek Boudali (2023) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Il y a cinq ans sortait sur les écrans de cinéma, la comédie 30 jours max de Tarek Boudali. Premier long-métrage réalisé par ce membre de La bande à Fifi complétée par Philippe Lacheau, Élodie Fontan, Reem Kherici, Julien Arruti, Pascal Boisson et Patrick Mbeutcha trois ans après Épouse-moi mon pote. Véritable bras-cassé de la police nationale, Rayane Teisseire (Tarek Boudali lui-même) se frottait à un grand trafiquant de drogue surnommé ''Le Rat'' qu'incarnait José Garcia. L'une des spécificités de La bande à Fifi étant de convier au sein de leur œuvre différentes vedettes de la comédie française, nous y retrouvions notamment l'actrice Marie-Anne Chazel dans le rôle de la grand-mère du héros, Chantal Ladesou dans celui d'une prostituée (mère de Pierre, interprété à l'écran par Pierre Arruti) ou Philippe Dusquesne dans la peau du médecin traitant de Rayanne. Un généraliste qui d'emblée annonçait à ce poltron de flic qu'il ne lui restait plus que trente jours à vivre. Le 25 octobre 2023 est sorti sur nos écrans 3 jours max, la ''suite'' des aventures de Rayanne. Sa grand-mère qui, on le sait, participe depuis les premières aventures à des émissions de télé-réalité sous l'impulsion de la très arriviste et ancienne compagne de Rayanne (Reem Kherici dans le rôle de Linda) a été enlevée par le dirigeant d'un cartel qui exige du policier de lui remettre deux émeraudes magiques dans les trois jours. Si 30 jours max ressemblait à une comédie policière plutôt moyenne ou en tout cas, très en deçà des œuvres qui rendirent célèbre La bande à Fifi (Babysitting 1 & 2, Alibi.com), 3 jours max s'inscrit davantage dans un contexte de parodie de film d'espionnage dans lequel l'imagination fait parfois défaut au point que Tarek Boudali paraisse se sentir contraint de piller quelques bonnes idées de comédies étant déjà passées par la case parodie ! On pense bien évidemment au coup de la lance-incendie au sommet d'un immeuble, séquence empruntée à La tour Montparnasse infernale de Charles Nemes même si dans le cas de 3 jours max celle-ci trouve une issue bien différente. On pense également à la franchise américaine Mission Impossible ou à Terminator 3 : Le Soulèvement des machines dans lequel l'actrice américaine Kristanna Loken incarnait un T-X tout de cuir bordeaux vêtue.


Un costume que revêt ici Élodie Fontan en agente des Services Secrets. Et plus encore au Taken de Pierre Morel, excellent thriller d'action à l'époque incarné par l'acteur Liam Neeson et dont 3 jours max reprend la fameuse réplique de Bryan Mills lors de laquelle le héros menaçait le kidnappeur de sa fille de le chercher, de le retrouver et de le tuer...En dehors de ces petits clin d’œil un brin cheap, la dernière comédie de Tarek Boudali dans laquelle l'on retrouve en outre l'actrice espagnole Rossy de Palma dans le rôle d'Alba Suarez, Franck Gastambide dans celui qu'il incarne dans la franchise Fast and Furious ou encore Michèle Laroque en commissaire et le belge Jean-Luc Couchard dans la peau de Marc Cervoni est comme son aîné, relativement médiocre. Pire, le premier volet de ce diptyque que l'on n'espère pas voir se transformer en véritable franchise le surpassait. Et lorsque l'on oublie tout ou presque des mésaventures qui s'y déroulaient déjà seulement cinq ans après, c'est dire si la suite est mauvaise. Le concept, bien que passant de la comédie policière à la parodie d'espionnage, est le même. Des situations rocambolesques, des courses-poursuites, des répliques qui tentent de faire mouche pour une comédie à la durée assez courte (moins de quatre-vingt dix minutes). À vrai dire, l'on est très loin de ce que sont capables d'offrir aux spectateurs les membres de La bande à Fifi. Peu drôle et loin d'atteindre les qualités requises (cascades et rythme survitaminé ne faisant pas tout), 3 jours max est à ranger aux côtés d'une autre comédie du même acabit qui vit le jour il y a plus de vingt ans ! Double zéro de Gérard Pirès avec en vedette Eric Judor et Ramzy Bédia. Bref, on se demande si le groupe formé par Fifi, Juju, Reem, Tarek, Élodie et les autres ont encore de beaux jours devant eux. Leur concept, au départ très intéressant, semble s'être depuis, essoufflé. À moins que le ressent projet intitulé Chien et chat et réalisé par Reem Kherici ne nous prouve le contraire. Quelqu'un a-t-il reçu des échos à son sujet... ?

 

lundi 10 janvier 2022

Haters de Stéphane Marelli (2021) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

D'une profondeur inouïe, Haters de Stéphane Marelli s'est pris et continue à se prendre de monumentales gifles de la part de la presse et du public. C'est à se demander si les uns et les autres ont sur relever la portée philosdophique du message qu'à voulu transmettre le réalisateur dont il s'agit ici du premier long-métrage. Véritable phénomène de société, les youtubeurs font désormais partie du paysage médiatique mondial. Avec leurs fanatiques, ces millions de followers qui ne manqueraient pour rien au monde les dernières vidéos mises en ligne par ces idoles d'un nouveau genre qui pullulent sur la toile et gagnent ainsi leur vie. Avec leurs détracteurs également, ces individus dont la fonction est de venir polluer leurs comptes de messages orduriers, avilissants, tout aigris qu'ils sont et parfois incapables de produire eux-même leurs propres vidéos ! C'est pourquoi Haters doit figurer parmi les œuvres essentielles, à l'écriture intelligente, clairvoyante et admirablement interprétées. Fouillant les tréfonds de l'âme humaine pour en extirper ce qu'elle a de plus beau mais aussi de plus vil........................ Voilà ce que j'aurais aimé pouvoir dire du long-métrage de Stéphane Marelli..................... si seulement Haters avait pu être autre chose qu'une énième erreur de parcours dans la filmographie de Kev Adams, cet ''humoriste'' pour adolescent(e)s attardé(e)s qui ne parvient décidément pas à prouver qu'il n'est rien d'autre qu'un concept insignifiant qui d'une certaines manière est peut-être après tout, un génie. Car comment expliquer cette faculté exceptionnelle qui est la sienne lorsqu'il s'agit, film après film, de s'enfoncer un peu plus profondément dans l'indigence ? Un sacerdoce ? Sans doute, oui. Une aptitude à s'entourer de metteurs en scène tout juste capables de l'ériger au rang de piètre acteur comique (Pierre-François Martin-Laval, Arthur Benzaquen, Lionel Steketee, Fabien Onteniente)...


Dans Haters, la vedette au chignon est entourée d'une pléthore de seconds rôles qui ne parviennent jamais à élever le curseur comique. Tout ou presque y est indigent. Volontiers caricatural, le film de Stéphane Marelli se veut sans doute comme une étude du phénomène de youtubeur et des haters qui par la voie de l'insulte le poursuivent à travers les réseaux sociaux. On ne peut pas dire que le réalisateur ait choisi le plus intelligent d'entre eux puisque Thomas le Lama (pseudo sous lequel se cache le personnage qu'interprète Kev Adams) propose des vidéos aussi miséreuses que sa propre personnalité (obsédé par son compte youtube, il en oublierait presque sa relation avec sa petite amie) mais qui ont attiré jusque là un millions de fidèles. Du moins, jusqu'à ce que soit révélée une vidéo qui fera chuter son audience et attirera des malveillants (les haters du titre) et sous laquelle ils s'acharneront à l'insulter jusqu'à même souhaiter sa mort. D'où l'idée de Thomas d'aller sonner à la porte de ses détracteurs afin d'obtenir des explications quant à leurs insultes ainsi que des excuses. Accompagné de son seul véritable ami Kualalumpur (l'acteur et chanteur Estéban qui demeure encore celui qui s'en sort le mieux) armé d'une caméra, Thomas fait le tour du pays à la rencontre de personnages tous plus bigarrés les uns que les autres. Si sur le papier, le concept est intéressant, le résultat à l'écran est désastreux. D'abord parce que le film, censé être une comédie, n'est pas drôle, mais aussi et surtout parce qu'y viennent s'y corrompre des actrices et acteurs qui auraient mieux fait de rester couchés chez eux lors du tournage...


Alors que Jean-Claude Van Damme semble peu à peu renaître de ses cendres depuis quelques années, il aura fallut seulement deux réalisateurs et deux films français pour qu'en 2021 on se pose des questions sur la pérennité de sa carrière à venir. Haters donc, dans lequel l'acteur belge est tout bonnement affligeant, mais également l'immonde Le Dernier Mercenaire de David ''tâcheron'' Charhon dans lequel il était déjà douloureux de le voir apparaître. Déjà que l'actrice Nadia Farès est devenue relativement rare sur nos écrans, on se demande ce qui a pu motiver sa présence à l'écran dans le ridicule rôle de la gitane Matcha Mama. Et que dire de Fred Testot, Sara Forestier, Philippe Lacheau, Frank Dubosc, Vincent Desagnat ou bien même de l'acteur américain William Baldwin auxquels sont ''offert'' des lignes de dialogues d'une assourdissante connerie ? Curieusement, ce qui pouvait fonctionner chez le Laurent Baffie des Clés de bagnole est ici anéanti. On comprend mieux lorsqu'est évoqué le nom du scénariste : Romuald Boulanger. L'homme responsable en 2020 du nullissime All Inclusive. Ce sous-Bronzés moins amusant qu'une cérémonie d'enterrement ! Il n'y a donc décidément rien à soutirer à Kev Adam auquel Estéban qui avec son look et son accent a tout de même le culot de lui voler la vedette. Inutile de s'attarder sur ce nouvel échec de la comédie française que l'on conseillera uniquement à une certaine catégorie de youtubeurs. À noter tout de même la présence à l'écran de l'acteur Pascal Demolon qui, sans sauver le film (faut pas rêver), lui évite le naufrage complet dans le rôle de l'ancien graphiste dépressif. À part ça, rien à signaler...

 

mercredi 7 mars 2018

Épouse-Moi Mon Pote de Tarek Boudali (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆



Encore un film qui a fait parler de lui, mais qui n'avait certainement pas besoin de cette publicité là pour attirer les foules dans les salles de cinéma. Après Babysitting 1&2 et Alibi.com, le duo Philippe Lacheau et Tarek Boudali débarquaient le 25 octobre de l'an passé avec leur troisième (en fait, cinquième en comptant L'Arnacoeur en 2010 et Paris à Tout Prix en 2013) long-métrage fort justement intitulé Épouse-Moi Mon Pote puisque le récit tourne autour de Yassine, jeune marocain fraîchement débarqué en France afin d'y étudier l'architecture. Ayant trop bu la veille de l'examen de fin d'année, il « oublie » de s'y rendre et n'a plus le droit de demeurer dans la capitale française. Yassine choisi pourtant de demeurer en France en toute illégalité et nous le retrouvons deux ans après, vivant de petits boulots. Sa famille restée au Maroc le croit architecte mais en situation irrégulière, il doit à tout prix se marier s'il veut pouvoir rester à Paris. Pour cela, il va demander à son meilleur (et seul) ami Fred d'accepter de l'épouser. Au grand dam de Lisa, la petite amie de Fred qui désespère de l'épouser depuis des mois. Un mariage blanc qui va se révéler plus compliqué que prévu car non seulement la mère de Yassine apprend que son fils s'est marié en France (sans toutefois imaginer un seul instant qu'il a épousé un homme) et décide de quitter le Maroc pour le retrouver dans la capitale, mais de plus, les deux hommes fraîchement mariés vont être épiés, harcelés par Dussart, un inspecteur chargé de vérifier s'il ne s'agit pas d'un mariage blanc...

Deux hommes, une comédie, et en toile de fond, l'homosexualité. Autant dire que dans le genre, il est aussi risqué de s'aventurer au cœur de cette communauté que d'aborder le judaïsme ou l'islamisme sans en prendre plein la gueule par de vieux cons réactionnaires et démagogues. N 'étant pas connus pour faire dans la dentelle, Philippe Lacheau et Tarek Boudali en rajoutent, beaucoup, trop même diront certains. L'homosexuel est ici relégué au rang de folle, efféminé, maquillé, bougeant ses petites fesses engoncées dans des tenues trèèès légères sur de la musique techno assourdissante. Hommage ou homophobie, telle est la question que certains critiques se sont empressés de se poser. Non, en fait, ils n'ont même pas pris le temps de s'interroger dessus, préfèrant très nettement argumenter en faveur de la seconde ! On ne va pas vous faire croire que Épouse-Moi Mon Pote est d'une sobriété et d'une intelligence rares. Non, c'est assez vulgaire, évidemment stéréotypé, mais quiconque affirmera ne pas avoir ri une seule fois pourra être considéré d'horrible menteur.

La Gay Pride à Strasbourg

Dire que l'on s'est bien amusé, que les pitreries du duo nous ont permis de passer un agréable moment en leur compagnie nous est dorénavant presque refusé par une presse qui s'est très majoritairement offusquée devant ce spectacle hautement caricatural. Aimer, c'est donc forcément être homophobe. C'est vrai qu'à bien y réfléchir, on a jamais vu des hommes et des femmes parader sur des chars accoutrés de manière fort colorée et hurlant fièrement leur homosexualité (voir la photo au dessus). C'est vrai, le concept de la Drag Queen arborant avec audace et arrogance sa part de féminité n'est que l'une des étapes d'un complot aux nombreuses ramifications servant à créer un climat de malaise auprès des vieilles bigotes se rendant à l'église tous les dimanches. S'il y a bien un concept auquel pas mal de monde s'autorise à adhérer, c'est bien celui du « vieux con réactionnaire » à la papa. On a eu droit à toutes les formes de discrimination : religieuse, raciale, sexuelle et j'en passe. Mais celle que personne ne juge, c'est la démagogie dont certains usent comme fond de commerce.

Ouais, bon, ben, c'est certain, Louis de Funès et son humour familial plutôt poli doit se retourner dans sa tombe. Mais merde, quoi. L'essentiel n'est-il pas de s'amuser ? Et puis, si Philippe Lacheau et Tarek Boudali ont choisi d'aborder le thème de l'homosexualité sous un aspect (pas si) caricatural (que cela), avouons que Épouse-Moi Mon Pote aurait été tout de même moins amusant s'il avait abordé le sujet à travers les homosexuels les plus sobres en matière de comportement et de gouts vestimentaires ! Épouse-Moi Mon Pote épouse (humpf!), à sa manière, une certaine forme d’extrémisme homosexuel quand même bien moins dangereux que d'autres thèmes de radicalisation.

Si j'avais eu un peu plus d'encre, je vous aurais parlé avec plaisir du fond et de la forme. Des innombrables gags qui émaillent le film de Philippe Lacheau et Tarek Boudali. De ses habituels « guests » (ici, Philippe Duquesne, Ramzy Bédia et Zinedine Soualem), de ses qualités, de ses défauts. De l'intérêt de le voir ou de passer à côté, mais ma cartouche étant bientôt vide, je vous dis à la proch...

dimanche 9 juillet 2017

Alibi.com de Philippe Lacheau (2017) - ★★★★★★★☆☆☆



Lorsqu'une équipe fonctionne, on n'en change pas. Celle (presque au complet) des deux volets de Babysitting se retrouve donc sur le tournage de Alibi.com, toujours réalisé par l'acteur, réalisateur et scénariste Philippe Lacheau (qui tient ici également le rôle principal) mais cette fois-ci sans son complice Nicolas Benamou qui lui semble avoir préféré adapter un scénario écrit à quatre mains par les scénaristes Fabrice Roger-Lacan et Frédéric jardin, et réaliser ainsi le film A Fond qui est sorti le 21 décembre 2016. A deux mois d'intervalle avec Alibi.com qui lui est sorti dans les salles le 15 février 2017. Si les deux cinéastes ont pris un chemin différents, leur s films respectif démontrent qu'ils n'ont rien perdu de la source d'inspiration dont il usèrent au moment de tourner Babysitting 1 & 2. Il n'y a en effet guère de différence dans leur manière d'aborder l'humour: des gags explosifs, un rythme qui prend parfois des allures de course folle et un style qui leur appartient et dont certains semble s'être inspirés (l'excellent Five du cinéaste Igor Gotesman). Alibi.com part d'une idée toute bête: un jeune homme ambitieux (mais pas très heureux en amour) crée une entreprise (Alibi.com, donc) dont la spécialité est de proposer des alibis aux infidèles, ou à celles et ceux qui veulent échapper à leur quotidien sans que leur(s) proche(s) soi(en)t au courant. Une entreprise bien rôdée dirigée par Greg (Philippe Lacheau), avec lequel collabore Augustin ( Julien Arruti) et leur nouvel employé, Mehdi (interprété par l'acteur Tarek Boudali), lequel est victime de narcolepsie, ce qui donnera lieu à une scène irrésistiblement drôle filmée à bord d'une voiture. Un décor qui semble convenir à l'univers délirant développé par Philippe Lacheau et Nicolas Benamou depuis leurs débuts sur Babysitting et que le second aura su exploiter jusqu'au bout avec A Fond.
Le trio Lacheau, Boudali, Arruti reformé, ne reste donc plus qu'à trouver le reste du casting. Philippe Lacheau est cette fois-ci parvenu à embaucher celui auquel il avait pensé à l'époque de Babysitting mais qui n'avait pu accepter le rôle de Marc Schaudel puisqu'il tournait déjà Les Trois Frères: le retour: Didier Bourdon. Alors que Gérard Jugnot "récupérait" le rôle à son compte, jouant ainsi aux côtés de Clotilde Courau dans le rôle de Claire, l'épouse de Marc, Didier Bourdon fait cette fois-ci partie du casting pour notre plus grand bonheur, prenant ainsi la relève de Christian Clavier qui, lui, participait au tournage de babysitting 2. Car l'une des spécificités des œuvres de Philippe Lacheau est effectivement d'engager sur le tournage de ses différents longs-métrages, de grands noms du cinéma français, lesquels donnent la réplique à bon nombre d'interprètes peu connus dans le paysage cinématographique français.
Le résultat est détonnant, frais, et finalement homogène. Il n'y a aucun conflit de génération et tous semblent passer un très agréable moment. Alibi.com fait preuve d'un savant savoir-faire dans la mise en place des gags, souvent inédits bien que se rapprochant très nettement de ce que l'on avait l'habitude de voir chez Philippe Lacheau. C'est peut-être d'ailleurs la raison pour laquelle ce dernier long-métrage est un tout petit peu moins amusant que les précédents. Car à force d'user des mêmes cordes, elles risquent de finir par s'user. Par chance, l'univers déployé par le cinéaste demeure encore assez frais pour que l'on se gausse des péripéties de ses personnages. Outre les interprètes principaux (n'oublions surtout pas les présences de Nathalie Baye et d'Elodie Fontan), on a droit à quelques guests fort sympathiques:
On y croise le deuxième prix de Comédie du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Christian Bujeau, le "Youtubeur" Norman Thavaud, l'excellentissime Medi Sadoun, (Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?, Débarquement Immédiat, tout deux réalisés par Philippe de Chaveron), l'humoriste totalement barrée Chantal (La Classe) Ladesou, le génial Philippe (Deschiens) Duquesne, l'actrice-humoriste Michèle Laroque, Kad Merad (que l'on ne présente plus), ainsi que les deux rappeurs La Fouine, et surtout Joey Starr, qui après avoir interprété des rôles de flic, s'amuse à titiller son image de rappeur viril en interprétant cette fois-ci le rôle d'un... mais vous le découvrirez vous-même...!
Enfin, petite mention spéciale pour l'actrice et humoriste belge Nawell Madani qui dans le rôle de la chanteuse pouffe rêvant de célébrité est irrésistible. Au final, Alibi.com est une bonne surprise, dans la veine des œuvres citées plus haut. Ceux qui furent conquis par Babysitting et compagnie aimeront, c'est certain...


vendredi 1 janvier 2016

Un réveillon au ciné: Le Grand Partage deAlexandra Leclère (2015) et Babysitting 2 de Nicolas Benamou et Philippe Lacheau (2015)



Tradition oblige, cette année, Anna et moi nous sommes allés passer le réveillon du nouvel an enfermés dans une salle de cinéma. Comme l'an dernier, nous avons opté pour deux comédies. Tout d'abord, Le Grand Partage d'Alexandra Leclère, ensuite Babysitting 2 de Nicolas Benamou et Philippe Lacheau.

Comme cela arrive assez souvent, Le Grand Partage s'inscrit dans une mouvance collant parfaitement avec le moment de sa sortie. En plein cœur du mois de décembre sort donc ce film dont le synopsis est on ne peut plus clair. Nous sommes à la veille des fêtes de fin d'année. Détail qui nous est épargné sans doute pour ne pas créer de remords au sein de ces familles qui vont passer leur réveillon bien au chaud dans leur appartement. Le gouvernement décide de réquisitionner des logements afin d'y faire accueillir par leurs propriétaires des concitoyens en situation précaire. Évidemment, cela n'est pas du goût de tout le monde et c'est la vie bien ordinaire d'un immeuble cossu tout entier qui va s'en trouver bouleversé...

Karin Viard, Didier Bourdon, Valérie Bonneton, Michel Vuillermoz, Josiane Balasko, Patrick Chesnais et Sandra Zidani. Un très beau casting pour un film qui malgré le sujet ne fera pas vraiment réfléchir puisque l'on est ici sur le terrain de la comédie. Bobos et bourgeois se croisent, s'invectivent ou s'ignorent. Méprisent leur prochain ou au contraire se sentent concernés par leur situation. L'hypocrisie est au cœur de cette comédie légère parfaitement interprétée et au détour de laquelle on croise la route du couple de juifs campé par les excellents Anémone et Jackie Berroyer. Leur personnage personnifie cette trop grande habitude que l'homme a d'oublier les faits du passé pour ne penser qu'à son petit confort personnel. Viard et Bourdon symbolisent la bourgeoisie dans ce qu'elle a de plus intolérable : Le mépris de l'autre, et surtout du plus petit. Bonneton et Vuillermoz dans leur grande mansuétude sont-ils quand à eux prêts à héberger les nécessiteux dont ils ne cessent de rabâcher la condition d'extrême pauvreté ? Le personnage de Patrick Chesnais rappelle sensiblement celui du Père Noël est une Ordure, le voisin bulgare Zadko Preskovitch : proche de ses voisins mais totalement ignoré, ici l'immigré étant remplacé par l’homosexuel excentrique. Josiane Balasko est à contre-emploi. Elle que l'on a vu dans des comédies dont certains passages claironnaient déjà son implication auprès des immigrés de tous bords, campe une pro FN assez drôle bien que parfois sinistre (le chat empaillé surnommé Jean-Marie).

Mais celle qui tire véritablement son épingle du jeu, c'est Sandra Zidani. Si les français on fait sa connaissance grâce à l'émission de Laurent Ruqier On n'demande qu'à en rire, le parcourt de cette humoriste que l'on pourrait rapprocher de Coluche mériterait que l'on se penche sur sa biographie. En SDF, elle fait montre d'une verve riche et apporte la petite note d'émotion qu'il manquait au film d'Alexandra Leclère. Sans jamais hurler de rire, on passe devant Le Grand Partage un moment fort sympathique. La critique presse et publique semble avoir été mitigée quand aux qualités de cette comédie qui bien sûr fera grincer les dents de ceux qui jugeront son aspect moralisateur mal venu en cette période de fêtes. Mais qu'importe, on retrouve des actrices et acteurs que l'on aime et même si le message de fond à du mal à passer à travers le cabotinage des interprètes, on y va pour sourire...

Concernant Babysitting 2, la recette change radicalement. Les ingrédients sont les mêmes que pour le premier épisode. Une fois encore, c'est avec une certaine appréhension que l'on se lance dans l'aventure même si Babysitting premier du nom nous avait quelque peu rassuré sur l'état de cette comédie d'abord à l'attention du jeune public.

On retrouve aux commandes de cette suite les deux même réalisateurs et devant les caméras, les mêmes interprètes. Cette fois-ci, l'équipe y a mis les gros moyens. Voyage au Brésil, excursion en pleine jungle, rencontre avec une peuplade d'indigènes, et même saut en parachute. On avait presque oublié que le plus drôle dans le premier Babysitting survenait justement lors de la découverte des bandes-vidéos. Ici, c'est un peu le même principe. On passe par une étape pas vraiment drôle. Disons, tout juste amusante. Mais dès que le père de Sonia (que la jeune femme désire présenter à Frank son petit ami) met la main sur les vidéos compromettantes, c'est le fou-rire assuré. Ceux qui vous diront que Babysitting ne leur a pas arraché le moindre sourire vous mentiront. Et même si c'est lourd, très lourd, on s'amuse des singeries du groupe toujours constitué de Philippe Lacheau, Tarek Boudali, Julien Arruti, Vincent Desagnat et Alice David. Charlotte Gabris, elle, laisse cependant un sale goût dans la bouche. Personnage dispensable, sa vulgarité semble être dans l'air du temps et reflète bien une certaine jeunesse puisque dans la salle, ses interventions n'ont fait rire que le tout jeune public.

Exit Gérard Jugnot, c'est un autre du Splendid qui prend la relève en la personne de Christian Clavier dans le rôle du père de Sonia. On a le plaisir d'y découvrir l'excellent humoriste Jérôme Commandeur et l'actrice Valériane de Villeneuve grimée en vieille dame acariâtre. Si l'on devait comparer les deux volets disons que le premier épisode avait l’avantage de proposer un principe plutôt sympa. Celui du found-footage à la sauce humoristique. Le second, lui, propose un voyage plutôt sympathique et des moyens plus importants. En terme d'humour, on reste dans un contexte lourd mais efficace. Pas inoubliable mais sympa tout de même...
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