Encore un film qui a fait
parler de lui, mais qui n'avait certainement pas besoin de cette
publicité là pour attirer les foules dans les salles de cinéma.
Après Babysitting 1&2 et Alibi.com,
le duo Philippe Lacheau et Tarek Boudali débarquaient le 25 octobre
de l'an passé avec leur troisième (en fait, cinquième en comptant
L'Arnacoeur en 2010 et Paris à Tout Prix en
2013) long-métrage fort justement intitulé Épouse-Moi Mon
Pote puisque le récit tourne autour de Yassine, jeune marocain
fraîchement débarqué en France afin d'y étudier l'architecture. Ayant trop bu la veille de l'examen de fin d'année, il « oublie »
de s'y rendre et n'a plus le droit de
demeurer dans la capitale française. Yassine choisi pourtant de
demeurer en France en toute illégalité et nous le retrouvons deux ans après, vivant de petits boulots. Sa
famille restée au Maroc le croit architecte mais en situation
irrégulière, il doit à tout prix se marier s'il veut pouvoir
rester à Paris. Pour cela, il va demander à son meilleur (et seul)
ami Fred d'accepter de l'épouser. Au grand dam de Lisa, la petite
amie de Fred qui désespère de l'épouser depuis des mois. Un
mariage blanc qui va se révéler plus compliqué que prévu car non
seulement la mère de Yassine apprend que son fils s'est marié en
France (sans toutefois imaginer un seul instant qu'il a épousé un
homme) et décide de quitter le Maroc pour le retrouver dans la capitale, mais de plus, les deux hommes fraîchement mariés vont être
épiés, harcelés par Dussart, un inspecteur chargé de vérifier
s'il ne s'agit pas d'un mariage blanc...
Deux
hommes, une comédie, et en toile de fond, l'homosexualité. Autant
dire que dans le genre, il est aussi risqué de s'aventurer au cœur
de cette communauté que d'aborder le judaïsme ou l'islamisme sans
en prendre plein la gueule par de vieux cons réactionnaires et
démagogues. N 'étant pas connus pour faire dans la dentelle,
Philippe Lacheau et Tarek Boudali en rajoutent, beaucoup, trop même
diront certains. L'homosexuel est ici relégué au rang de folle,
efféminé, maquillé, bougeant ses petites fesses engoncées dans
des tenues trèèès légères sur de la musique techno
assourdissante. Hommage ou homophobie, telle est la question que
certains critiques se sont empressés de se poser. Non, en fait, ils
n'ont même pas pris le temps de s'interroger dessus, préfèrant
très nettement argumenter en faveur de la seconde ! On ne va pas vous faire
croire que Épouse-Moi Mon Pote est
d'une sobriété et d'une intelligence rares. Non, c'est assez
vulgaire, évidemment stéréotypé, mais quiconque affirmera ne pas
avoir ri une seule fois pourra être considéré d'horrible menteur.
La Gay Pride à Strasbourg
Dire que l'on s'est bien amusé, que les pitreries du duo nous ont
permis de passer un agréable moment en leur compagnie nous est
dorénavant presque refusé par une presse qui s'est très
majoritairement offusquée devant ce spectacle hautement caricatural.
Aimer, c'est donc forcément être homophobe. C'est vrai qu'à bien y
réfléchir, on a jamais vu des hommes et des femmes parader sur des
chars accoutrés de manière fort colorée et hurlant fièrement leur
homosexualité (voir la photo au dessus). C'est vrai, le concept de la Drag Queen
arborant avec audace et arrogance sa part de féminité n'est que
l'une des étapes d'un complot aux nombreuses ramifications servant à
créer un climat de malaise auprès des vieilles bigotes se rendant à
l'église tous les dimanches. S'il y a bien un concept auquel pas mal
de monde s'autorise à adhérer, c'est bien celui du « vieux
con réactionnaire » à la papa. On a eu droit à toutes
les formes de discrimination : religieuse, raciale, sexuelle et
j'en passe. Mais celle que personne ne juge, c'est la démagogie dont
certains usent comme fond de commerce.
Ouais, bon, ben, c'est certain, Louis de Funès et son humour
familial plutôt poli doit se retourner dans sa tombe. Mais merde,
quoi. L'essentiel n'est-il pas de s'amuser ? Et puis, si
Philippe Lacheau et Tarek Boudali ont choisi d'aborder le thème de
l'homosexualité sous un aspect (pas si) caricatural (que cela),
avouons que Épouse-Moi Mon Pote aurait été tout de
même moins amusant s'il avait abordé le sujet à travers les
homosexuels les plus sobres en matière de comportement et de gouts vestimentaires ! Épouse-Moi Mon
Pote épouse (humpf!), à sa manière, une certaine forme
d’extrémisme homosexuel quand même bien moins dangereux que
d'autres thèmes de radicalisation.
Si j'avais eu un peu plus d'encre, je vous aurais parlé avec plaisir
du fond et de la forme. Des innombrables gags qui émaillent le film
de Philippe Lacheau et Tarek Boudali. De ses habituels « guests »
(ici, Philippe Duquesne, Ramzy Bédia et Zinedine Soualem), de
ses qualités, de ses défauts. De l'intérêt de le voir ou de
passer à côté, mais ma cartouche étant bientôt vide, je vous dis à la proch...
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