D'une profondeur inouïe,
Haters
de Stéphane Marelli s'est pris et continue à se prendre de
monumentales gifles de la part de la presse et du public. C'est à se
demander si les uns et les autres ont sur relever la portée
philosdophique du message qu'à voulu transmettre le réalisateur
dont il s'agit ici du premier long-métrage. Véritable phénomène
de société, les youtubeurs
font désormais partie du paysage médiatique mondial. Avec leurs
fanatiques, ces millions de followers
qui ne manqueraient pour rien au monde les dernières vidéos mises
en ligne par ces idoles d'un nouveau genre qui pullulent sur la toile
et gagnent ainsi leur vie. Avec leurs détracteurs également, ces
individus dont la fonction est de venir polluer leurs comptes de
messages orduriers, avilissants, tout aigris qu'ils sont et parfois
incapables de produire eux-même leurs propres vidéos ! C'est
pourquoi Haters
doit figurer parmi les œuvres essentielles, à l'écriture
intelligente, clairvoyante et admirablement interprétées. Fouillant
les tréfonds de l'âme humaine pour en extirper ce qu'elle a de plus
beau mais aussi de plus vil........................ Voilà ce que
j'aurais aimé pouvoir dire du long-métrage de Stéphane
Marelli..................... si seulement Haters
avait pu être autre chose qu'une énième erreur de parcours dans la
filmographie de Kev Adams, cet ''humoriste'' pour adolescent(e)s
attardé(e)s qui ne parvient décidément pas à prouver qu'il n'est
rien d'autre qu'un concept insignifiant qui d'une certaines manière
est peut-être après tout, un génie. Car comment expliquer cette
faculté exceptionnelle qui est la sienne lorsqu'il s'agit, film
après film, de s'enfoncer un peu plus profondément dans
l'indigence ? Un sacerdoce ? Sans doute, oui. Une aptitude
à s'entourer de metteurs en scène tout juste capables de l'ériger
au rang de piètre acteur comique (Pierre-François Martin-Laval,
Arthur Benzaquen, Lionel Steketee, Fabien Onteniente)...
Dans
Haters,
la vedette au chignon est entourée d'une pléthore de seconds rôles
qui ne parviennent jamais à élever le curseur comique. Tout ou
presque y est indigent. Volontiers caricatural, le film de Stéphane
Marelli se veut sans doute comme une étude du phénomène de
youtubeur
et des haters
qui par la voie de l'insulte le poursuivent à travers les réseaux
sociaux. On ne peut pas dire que le réalisateur ait choisi le plus
intelligent d'entre eux puisque Thomas le Lama (pseudo sous lequel se
cache le personnage qu'interprète Kev Adams) propose des vidéos
aussi miséreuses que sa propre personnalité (obsédé par son
compte youtube,
il en oublierait presque sa relation avec sa petite amie) mais qui
ont attiré jusque là un millions de fidèles. Du moins, jusqu'à ce
que soit révélée une vidéo qui fera chuter son audience et
attirera des malveillants (les haters
du titre) et sous laquelle ils s'acharneront à l'insulter jusqu'à
même souhaiter sa mort. D'où l'idée de Thomas d'aller sonner à la
porte de ses détracteurs afin d'obtenir des explications quant à
leurs insultes ainsi que des excuses. Accompagné de son seul
véritable ami Kualalumpur (l'acteur et chanteur Estéban qui demeure
encore celui qui s'en sort le mieux) armé d'une caméra, Thomas fait
le tour du pays à la rencontre de personnages tous plus bigarrés
les uns que les autres. Si sur le papier, le concept est intéressant,
le résultat à l'écran est désastreux. D'abord parce que le film,
censé être une comédie, n'est pas drôle, mais aussi et surtout
parce qu'y viennent s'y corrompre des actrices et acteurs qui
auraient mieux fait de rester couchés chez eux lors du tournage...
Alors
que Jean-Claude Van Damme semble peu à peu renaître de ses cendres
depuis quelques années, il aura fallut seulement deux réalisateurs
et deux films français pour qu'en 2021 on se pose des questions sur
la pérennité de sa carrière à venir. Haters
donc, dans lequel l'acteur belge est tout bonnement affligeant, mais
également l'immonde Le Dernier Mercenaire
de David ''tâcheron'' Charhon dans lequel il était déjà
douloureux de le voir apparaître. Déjà que l'actrice Nadia Farès
est devenue relativement rare sur nos écrans, on se demande ce qui a
pu motiver sa présence à l'écran dans le ridicule rôle de la
gitane Matcha Mama. Et que dire de Fred Testot, Sara Forestier,
Philippe Lacheau, Frank Dubosc, Vincent Desagnat ou bien même de
l'acteur américain William Baldwin auxquels sont ''offert'' des
lignes de dialogues d'une assourdissante connerie ?
Curieusement, ce qui pouvait fonctionner chez le Laurent Baffie des
Clés de bagnole
est
ici anéanti. On comprend mieux lorsqu'est évoqué le nom du
scénariste : Romuald Boulanger. L'homme responsable en 2020 du
nullissime All Inclusive.
Ce sous-Bronzés
moins amusant qu'une cérémonie d'enterrement ! Il n'y a donc
décidément rien à soutirer à Kev Adam auquel Estéban qui avec
son look et son accent a tout de même le culot de lui voler la
vedette. Inutile de s'attarder sur ce nouvel échec de la comédie
française que l'on conseillera uniquement à une certaine catégorie
de youtubeurs. À noter tout de même la présence à l'écran de
l'acteur Pascal Demolon qui, sans sauver le film (faut pas rêver),
lui évite le naufrage complet dans le rôle de l'ancien graphiste
dépressif. À part ça, rien à signaler...
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