À la base, c'est
vraiment tout ce que je déteste : Le mélange animation et
décors réels. J'ai beau avoir gardé la mentalité d'un adolescent
de quinze ou seize ans, Chat et chien
n'aurait pas dû faire partie de mon planning ciné de la journée
mais que voulez-vous, il y a des tentations qui sont trop grandes :
L'espoir que le film se soit vautré afin d'écrire à son sujet et
ainsi pondre un article bête et méchant. Oui mais voilà, derrière
son sujet ultra balisé, un Franck Dubosc pour la filmographie duquel
je n'ai aucune attirance particulière et une bande
à Fifi
réduite à sa partie congrue (seuls Philippe Lacheau et Reem Kherici
participent au projet), c'est sans doute grâce à Guillaume
Maidatchevsky et son fort sympathique Mon chat et
moi : La grande aventure de Rroû
sorti l'année passée que me voici devant cette comédie qui, pire
que tout, est conseillée aux enfants à partir de huit ans !
J'avais envisagé de m'arrêter aux portes des critiques peu
élogieuses qui lui sont en grande partie adressées. Me nourrir des
pires adjectifs auxquels il a droit, puis passer à une autre sorte
de divertissement... Et puis non, merde ! En cambrioleur
insaisissable, Franck Dubosc partage cette aventure aux côtés de
l'exquise Reem Kherici qui elle, incarne la propriétaire d'une
chatte très populaire sur les réseaux sociaux du nom de Diva. Lors
d'un cambriolage dans un musée, Jack s'empare d'un joyau qui lors de
sa fuite finit malheureusement dans l'estomac d'un tout jeune chien
errant. Quant à Monica, elle s'apprête à partir pour New York avec
son célèbre animal de compagnie. L'un et l'autre se retrouvent à
bord du même avion. Jack a pris avec lui le chiot dans l'attente
qu'il digère le contenu de son estomac. Mais alors que ce dernier et
Diva sont placés dans la soute à bagages, voilà que leurs cages
respectives s'envolent dans les airs. Prenant la fuite, ils
disparaissent au loin. Monica et Jack vont alors se joindre l'un à
l'autre afin de récupérer chacun leur animal... Si l'on se fie
strictement aux commentaires négatifs dont ''bénéficie'' le
troisième long-métrage réalisé par Reem Kherici, on se dit
qu'aller dépenser son argent pour le découvrir en salle est une
pure perte. S'il est vrai que Diva et celui qui s'appellera
finalement Chichi ne paraissent techniquement pas vraiment au point,
n'oublions pas que le public visé en priorité ne dépasse sans
doute pas les dix ou douze ans. Ou alors, il faut remettre en
question tout ce qui a été produit jusqu'à aujourd'hui en la
matière et jeter aux ordures la quasi totalité des œuvres qui
mirent en scène des animaux de compagnie visuellement caricaturaux.
Car
à bien y regarder, l'apparence de l'un et de l'autre n'a vraiment
rien d'anodin. Surtout s'agissant de Diva qui comme sa maîtresse
Monica arbore une silhouette, un regard et une attitude propre aux
''personnalités'' qui font de leur image sur les réseaux sociaux,
un véritable business... Une fois que l'on a accepté le principe,
tout va pour le mieux... Ou presque. Car si l'on en croit les
mauvaises langues, et pour ajouter à la critique acerbe concernant
nos deux charmantes créatures, le doublage assuré par Inès Reg et
Artus serait désastreux. Sur ce point, je me tairai, n'étant pas un
addict du cinéma d'animation et n'ayant aucun point de comparaison à
formuler. Vu le concept, Chat et chien
est évidemment très léger. Dans le rôle du policier Brandt,
Philippe Lacheau s'adonne à l'exercice de la course-poursuite avec
cascades à l'appui. Bref, le revoilà reparti pour un tour de manège
façon Nicky Larson et le Parfum de Cupidon
sorti il y a déjà six ans en arrière. Le dernier long-métrage de
Reem Kherici n'est pas toujours très drôle et même,
reconnaissons-le, les rires se font assez rares. Le film repose
malgré tout sur quelques aspects positifs qui ne font finalement pas
regretter de s'y être intéressés. À commencer par Franck Dubosc
qui dans le rôle du cambrioleur qui se fait passer pour un aveugle
nous dispense, une fois n'est pas coutume, de son appétence pour
l'outrance en matière de jeu. Plutôt discret et même légèrement
en retrait par rapport à sa partenaire, l'anti-Camping
et compagnie l'appréciera au même titre que lors de son premier et
formidable long-métrage qu'il réalisa lui-même en 2018, Tout
le monde debout.
Œuvre qui étonna à l'époque une grande partie des spectateurs et
de la presse... Malgré la grandiloquence de certaines séquences
franchement grotesques (la bonne-sœur enfermée dans des toilettes
publiques et trimballée sur la route enneigée par le van de
Monica), le film étonne parfois. De courtes scènes émouvantes
viennent briser l'humour parfois bas du plafond. De jolis instants
qui témoignent d'une réelle sensibilité de la part de Reem Kherici
qui ne cherche cependant pas à arracher les larmes à son public au
vu des changements de ton brusques qu'elle provoque à peine trois au
quatre secondes après ces quelques charmantes attentions... On
notera la très belle partition musicale du compositeur français
Laurent Aknin auquel l'actrice et réalisatrice avait déjà confié
celles de ses deux premiers films Paris à tout
prix
et Jour J...
"...l'exquise Reem Kherici qui elle, incarne la propriétaire d'une chatte très populaire sur les réseaux sociaux..."
RépondreSupprimerJe pense que tu aurais pu mieux tourner cette phrase afin qu'il n'y ait aucune confusion à son sujet... :-)