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dimanche 14 avril 2024

A Creature was Stirring de Damien LeVeck (2023) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Second long-métrage cinq ans après le film d'horreur The Cleansing Hour en 2019, A Creature was Stirring du réalisateur américain Damien LeVeck demeure assez compliqué à définir. Ou dirions-nous plutôt, les intentions de son auteurs sont elles difficiles à déterminer. Il existe depuis maintenant un certain nombre d'années des cinéastes qui plutôt que de reproduire sans cesse le même schéma préfèrent introduire des éléments fantastiques dans le domaine du quotidien. Il serait trop fastidieux d'énumérer toutes celles et ceux qui d'un matériau de base constitué de tout ou partie du bestiaire fantastique se sont joués des codes pour fournir aux amateurs ivres d'innovation, de quoi provoquer un clash entre drame social et horreur la plus décomplexée. A Creature was Stirring fournit en cela la matière idéale, sorte de croisement entre huis-clos tendu façon Run d'Aneesh Chaganty, Teen-movie à la Teen Wolf de Rod Daniel ou Craignos Monsters façon nanar de science-fiction américaine des années cinquante et soixante. Concepteur d'effets-visuels avant tout, Damien LeVeck sort son matériel de bricoleur du dimanche afin de le confier à John Travisano lequel façonne alors une créature qui n'aurait sans doute pas pu sortir d'un esprit autre que le sien mais qui pourrait par contre aisément rejoindre la série d'ouvrages de Jean-Pierre Putters Ze Craignos Monsters dans laquelle l'ancien rédacteur en chef du magazine Mad Movies cataloguait tout ce que le cinéma d'épouvante, d'horreur, de fantastique et de science-fiction avait pu jusque là charrier d'improbable en terme de créatures ! Alors que A Creature was Stirring démarre sous les meilleurs auspices avec cette ventripotente mère de famille et infirmière prénommée Faith (excellente Chrissy Metz) qui garde cloîtrée chez elle sa fille Charm (Annalise Basso), une adolescente apparemment atteinte d'un mal étrange, le réalisateur semble un peu trop pressé de nous montrer les talents de son maquilleur et exhibe un peu trop rapidement, certes en ombres chinoises, l'étrange bêbête qui vit tapie dans le garage familial.


Nantie d'un diplôme d'infirmière fièrement brandit sur l'une des photos encadrées et accrochées au mur de l'escalier qui mène à l'étage, Faith (dont le prénom sonne ironiquement à nos oreilles lorsque l'on découvre sa position vis à vis de Dieu, de la Bible et de leurs adeptes) doit maintenir un certain niveau de température chez Charm si elle ne veut pas que sa fille change d'humeur et surtout, ne se transforme en une créature similaire à celle qui se cache dans l'obscurité du garage. Ici, il est question de transmission. D'hérédité. Le sujet n'est pas tout neuf puisque les mythes des loups-garous et autres vampires ont eu droit chacun à leur tour et à diverses occasions l'opportunité d'être abordés sous ce même angle. En ce sens, le second long-métrage de Damien LeVeck n'innove en aucune manière. Débarquent ensuite Kory (Connor Paolo) et sa sœur aînée Liz (Scout Taylor-Compton) dont les intentions, au départ, sont beaucoup moins nobles qu'ils ne le prétendent. Armée d'une Bible et d'un Taser, la jeune femme et son frère s'introduisent officiellement chez Faith et sa fille pour s'y réchauffer. Car dehors, le blizzard frappe depuis des semaines. Ce climat et cette absence totale de visibilité extérieure crée un cocon qui empêche de très clairement situer le lieu et le temps de l'action même si l'on peut imaginer que le récit se situe en plein hiver. C'est à peu de chose près à ce moment là que tout part en vrille. Pour les personnages mais également pour les spectateurs qui assistent presque médusés à un mélange incontrôlé entre film d'horreur de type ''Body Horror'', Exorcisme, Monster Movie, drame et comédie... La mise en scène de Damien LeVeck danse sur un pied, puis sur l'autre, puis sur le premier, puis sur le second comme si le réalisateur marchait sur des braises ardentes... Le tout mélangé ainsi offre un résultat pas vraiment convainquant mais pas tout à fait déplorable non plus. Grâce à l'interprétation assez remarquable de Chrissy Metz en mère protectrice, A Creature was Stirring navigue entre diverses eaux sans jamais vraiment prendre l'eau. Au final, le film est divertissant sans réussir cependant à créer le moindre sentiment d'angoisse. Mais tel était-il au fond le but recherché par son auteur ? Pas sûr...

 

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