Sandrine, Christophe,
Loreleï et Bastien forment les quatre membres de la famille Leroy.
Mais alors que le père de famille incarné par José Garcia passe le
plus clair de son temps au travail sans vraiment se soucier des
siens, son épouse Sandrine (Charlotte Gainsbourg) prend la décision
de prendre ses distances avec lui. Christophe propose alors à sa
femme et à ses deux enfants de partir en week-end afin de revivre
les grands moments qui ont ponctué l'existence du couple dans
l'espoir de reconquérir le cœur de celle qu'il aime. À commencer
par la visite du tout premier appartement qu'ils partagèrent vingt
ans en arrière... Nous, les Leroy
est le premier long-métrage du réalisateur français Florent
Bernard qui jusque là avait réalisé quelques courts-métrages et
épisodes de séries télévisées mais avait surtout participé à
l'écriture de La flamme et
du
Flambeau
pour la télévision et plus récemment à celles de la décevante
comédie Jack Mimoun et les secrets de Val Verde
de Malik Bentala et Ludovic Colbeau-Justin en 2022 et du film
d'horreur Vermines
de Sébastien Vanicek l'année dernière. Des couples qui se
séparent, le cinéma en compte des centaines et certainement même,
des milliers. Nous refaire le coup des flash-back, Charlotte
Gainsbourg avait déjà connu ça de manière indirecte auprès
d'Alain Chabat dans le très sympathique Prête-moi
ta main
d'Eric Lartigau voilà presque vingt ans. C'est désormais auprès de
José Garcia que la chanteuse et actrice, fille de l'immense Serge
Gainsbourg, traîne une nouvelle fois son joli minois au sein d'une
famille moins dysfonctionnelle qu'il n'y paraît. L'on y retrouve les
rapports conflictuels généralement acquis au sein d'une famille qui
ne s'écoute plus vraiment. Lui est souvent absent, elle gère les
courses et les gosses. Quant à leurs deux enfants, Bastien rencontre
des problèmes sentimentaux tandis que Loreleï semble avoir vraiment
peu confiance en elle. Les jours qui vont venir vont avoir une
importance considérable sur le maintien ou non de la famille telle
qu'elle fut jusque là.
À
l'issue du week-end, Sandrine prendra alors la décision de rester
auprès de Christophe et de leurs deux enfants ou de partir vivre
seule. Bien que le scénario, écrit de la main même du réalisateur,
lequel s'inspire de sa propre expérience, apparaisse relativement
convenu, le duo que forment Charlotte Gainsbourg et José Garcia est
plutôt attachant. Les deux principaux interprètes sont accompagnés
par les deux jeunes acteurs Lily Aubry et Hadrien Heaulmé dont les
carrières débutent à peine (2022 pour elle, 2021 pour lui) et qui
dans le cas présent incarnent deux adolescents un peu perdus, lui à
cause de son histoire d'amour compliquée avec la jeune Melha (Louisa
Baruk) et elle par le manque d'attention dont elle se pense victime
de la part de son entourage. L'intérêt de Nous,
les Leroy se
porte moins sur les événements qui se produiront lors de ce
week-end un peu particulier dont parfois, il est vrai, certaines
séquences s'avèrent plus gênantes que réellement drôles (le
malaise lors du passage au restaurant) que dans ce quatuor
d'interprètes attachants et sincères. La comédie de Florent
Bernard s'éloigne très clairement de toutes ces purges qui sortent
chaque année sur le territoire français. Des comédies dont la
bêtise n'a d'égale que la médiocrité de l'écriture et des
répliques bas du front. Nous, les Leroy est
une œuvre au fond assez simple dans sa construction et dans le
déroulement des événements. Un long-métrage qui n'a peut-être en
réalité rien de fondamentalement ''cinématographique'' dans ce
sens où le récit et la mise en scène n'ont rien de ''flamboyant''
ou de visuellement percutant... La justesse du ton et de
l'interprétation font le reste.
Je me demande si "Back to black" (sortie ce mercredi 24 avril) fait partie de ta "view list"... Ce film va voir mon retour (très bref) dans les salles obscures (depuis l'été dernier et les aventures de l'agent Tom Cruise), étant assez client des "biopics" (genre dont nous sommes abreuvés depuis quelques années) sur des personnalités qui m'intéressent. Je ne m'attend à rien de transcendant, c'est juste "histoire de...".
RépondreSupprimerA+