Alors qu'elle prend de
l'essence dans une station, Edna accroche la moto de George. Celle-ci
n'étant plus utilisable, George se fait accompagner par la jeune
femme jusqu'à Manchester. Mais sur le chemin, Edna demande à son
nouveau compagnon d'accepter de faire un détour jusqu'au village où
vit sa sœur, dépendante à l'héroïne et épouse de Martin,
photographe.
En route, George arrête
le véhicule et quitte un instant Edna pour se renseigner sur le
chemin à prendre pour se rendre jusqu'à la demeure en question. Il
tombe sur deux hommes en train d'effectuer des tests à l'aide d'un
étrange appareil et visant à éradiquer les insectes nuisibles par
radiations ultrasoniques. Edna quand à elle est agressée par un
individu louche. Parvenant à prendre la fuite, elle témoigne des
événements mais l'homme a disparu.
Lorsqu'Edna et George se
rendent chez Martin et son épouse, le photographe est retrouvé
mort, assassiné par celui qui a agressé plus tôt Edna. Questionnée
par un inspecteur retord, le sergent Mc Cormick, la sœur d'Edna est
très vite soupçonnée d'être responsable du décès de Martin.
George quand à lui, que les affirmations concernant l'agression
d'Edna laisse toujours sceptique commence à voir dans les
expériences menées par les deux hommes auxquels il a eu affaire
plus tôt dans la journée, un lien avec les étranges événements
qui ont lieu dans les parages...
Six ans après La
Nuit des Morts-Vivants, le classique réalisé par George
Romero, le cinéaste Jorge Grau met en scène à son tour des
cadavres revenus d'entre les morts. Et comme si le message n'était
toujours pas parvenu jusqu'aux oreilles des spectateurs, il justifie
lui aussi ce retour à la vie par l'entremise d'expériences
scientifiques ayant des conséquences directes sur la faune
environnante. Dès le début, le cinéaste assène les images
marquantes de cités étouffées par les pollutions ménagères et
industrielles. De celles que l'on imagine tout d'abord impossibles
dans les campagnes mais qui pourtant seront au centre du récit.
Peu aidés par un flic
aux méthodes radicales, perclus de préjugés sur les habitants des
grandes villes, il ne résiste pas à l'envie de s'en prendre à la
sœur d'Edna, droguée à l'héroïne, et même à George, dont le
seul « tort » est d'avoir les cheveux longs.
Tourné en grande partie
dans la campagne anglaise, Let
Sleeping Corpses Lie possède une atmosphère glauque
et envoutante. L'aspect gothique de l’œuvre rappelle parfois la
Hammer et ses décors embrumés. Comme le fit Romero en son temps
avec le personnage de Ben, le héros noir de La Nuit des
Morts-Vivants, Grau fait du sien un personnage atypique dans
ce décor campagnard où la police a la dent dure envers ce héros
aux allures de hippie aux codes moraux sensiblement éloignés
de ceux que soutiennent les autorités de la région. Le rat des
champs face au rat des villes, en somme. Une guerre futile menée par
un flic intransigeant, tellement buté qu'il passe à côté de
l'esentiel. Grau définie ainsi la police comme étant incompétente
face au fléau qui touche le village.
Bien moins connu que le
chef-d'oeuvre de George Romero, Let
Sleeping Corpses Lie n'en
demeure pas moins une belle réussite dan le genre. L'interprétation
vaut u moins autant que celle des principaux interprètes du film de
Romero, la couleur en plus.
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