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vendredi 3 juillet 2020

L'Oncle Charles d'Étienne Chatiliez (2012) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Après avoir objectivement réalisé quatre sympathiques comédies entre 1988 et 2001, le réalisateur français Étienne Chatiliez semble avoir été victime d'une malédiction qui malheureusement s'éternise jusqu'à ce jour. En effet, après La Vie est un Long Fleuve Tranquille, Tatie Danielle, Le Bonheur est dans le Pré et Tanguy, tous les longs-métrages qui leur ont succédé semblent avoir été frappés par un mal qui s'appelle ''Le manque d'inspiration''. Avec une constance qui mériterait presque le respect de la part des spectateurs si elle n'était pas synonyme de naufrage artistique, aucun des films qui ont suivi n'est parvenu à relever la barre. Le cauchemar semble avoir véritablement commencé avec La Confiance Règne et ses un peu moins de cinq-cent milles entrées ne parvenant même pas à rembourser son financement de départ s'élevant à hauteur de douze millions d'euros. Suivront Agathe Cléry, L'Oncle Charles et Tanguy, le Retour. Trois bides pour trois navets... ou presque... l'absence de la scénariste Florence Quentin à partir du quatrième long-métrage serait-elle responsable de ces bévues répétées ? Tanguy auquel elle n'a pas participé aurait pourtant tendance à démontrer le contraire. Nous ne reviendrons pas sur les scénarii pourtant originaux, mais adaptés avec une telle mollesse et une telle absence d'ambition de la part du réalisateur que le résultat désastreux s'est très vite fait ressentir lors de leur sortie sur les écrans de cinéma, mais évoquerons dans le cas présent, l'avant-dernier long-métrage d'Étienne Chatiliez...

Sorti il y a maintenant huit ans, en 2012, L'Oncle Charles n'est peut-être pas la première erreur de parcours du français mais elle concrétise les craintes que pouvaient avoir ses fans le concernant. Après l'étonnant désastre que fut Agathe Cléry pourtant suivi par un cortège de gags finalement tous plus lourds et inefficients les uns que les autres, L'Oncle Charles vient enfoncer le clou même si ce septième long-métrage révèle quelques légers sursauts d'éveil laissant espérer que tout n'est pas définitivement terminé (une inquiétude que la suite des aventures de Tanguy entérinera malheureusement définitivement). Au centre de cette intrigue parsemée de gags qui font d'une manière générale, chou blanc, un vieil homme et une famille de ''substitution''. En réalité, des escrocs qui en veulent à sa fortune. Dans le rôle-titre, l'acteur-chanteur Eddy Mitchell. Habituellement excellent sur grand écran, Étienne Chatiliez ne parvient à aucun moment à lui offrir des dialogues à sa hauteur. Nous sommes effectivement loin du minuscule rôle qu'il interprèta dans Je Vais Craquer de François Leterrier en 1980, du Nono de Coup de Torchon de Bertrand Tavernier l'année suivante ou dix ans plus tard de l'Albert Grelleau de La Totale ! de Claude Zidi.

Pourtant servi par un casting royal parmi lequel on retrouve notamment Alexandra Lamy, Valérie Bonneton et Arnaud Ducret (sans oublier le clin d’œil à Patrick Bouchitey), L'Oncle Charles n'est vraiment pas amusant. Ce qui ne l'empêche cependant pas d'être relativement divertissant puisque l'accumulation de situations et la surenchère de dialogues viennent pallier à l'absence de séquences véritablement hilarantes. Surtout, comme un virus qui se propage à vitesse grand V, le bouche à oreille semble avoir fait énormément de tort au film puisqu'à ce jour, L'Oncle Charles est des huit longs-métrages, celui qui a attiré le moins de monde en salle avec un peu moins de trois-cent mille spectateurs. Un signe qui ne trompe pas. Ou en tout cas, pas tout le monde puisque sept ans plus tard, Étienne Chatiliez profitera de la renommée de Tanguy pour une suite absolument indigeste. L'Oncle Charles a quant à lui marqué une étape supplémentaire dans la lente et douloureuse dégringolades d'un réalisateur qui pourtant nous offrit quelques-unes des plus savoureuses comédies des années 80/90...

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