Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 22 juillet 2020

Los Angeles 2013 de John Carpenter (1996) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Quinze ans après avoir signé le classique de la science-fiction dystopico-post-apocalyptique New York 1997, allez savoir pourquoi, John Carpenter prend enfin la décision de concrétiser le scénario écrit par le scénariste américain Coleman Luck en 1985. Mais alors qu'à cette époque le script semble trop léger pour celui qui entre les deux volets réalisera une succession de chefs-d’œuvre plus ou moins horrifiques (parmi lesquels on retrouve The Thing en 1982, Christine en 1983 ou Prince des Ténèbres en 1987), deux événements vont avoir des conséquences sur la suite de sa carrière et John Carpenter prendra finalement la décision de tourner ce qui deviendra en 1996, Los Angeles 2013. Il aura en effet fallu des émeutes en 1992 à Los Angeles et un tremblement de terre pour que le projet soit relancé avec en vedette, un Kurt Russell sur lequel le poids des années ne semble avoir aucune prise. Le film débute par un topo qui nous explique qu'en 2000, un tremblement de terre a eu des conséquences désastreuses sur le continent américain, la ville de Los Angeles se retrouvant ainsi isolée du reste du pays à la suite d'un immense tsunami. Le gouvernement américain décide treize ans plus tard de profiter de la configuration géographique de Los Angeles pour transformer la ville en île-prison. Mais désormais, John Carpenter durcit cette thématique déjà abordée dans New York 1997 en enfermant davantage que les seuls criminels. Désormais, et à titre d'exemple, le seul fait d'être athée suffit pour être arrêté et jeté en prison parmi les prisonniers de droit commun...

Dans cette séquelle, le héros Snake Plissken est une nouvelle fois ''engagé'' (pour ne pas dire contraint) d'aider les autorités afin de récupérer une boite noire à laquelle semble particulièrement tenir le président en place. Exit Lee Van Cleef dans le rôle du responsable de la sécurité de New York désormais remplacé par le tout aussi détestable commandant Malloy incarné par l'acteur Stacy ''Mike Hammer'' Keach. Les fans du premier volet ne seront pas perdus puisque John Carpenter se contente en fait de reprendre les mêmes ingrédients tout en relevant l'exploit de faire moins bien qu'à l'époque. Tout ou presque est similaire à ce que proposait New York 1997 sauf que John Carpenter semble moins investi qu'auparavant. Si le casting fait le boulot, les effets-spéciaux sont dignes des pires séries de science-fiction des années quatre-vingt dix. À tel point que l'on se demande dans quelles mesures le réalisateur n'a pas volontairement donné sa touche kitsch à ce Los Angeles 2013 dont certaines séquences demeurent parfaitement indigestes. À titre d'exemple, le tremblement de terre d'une durée ridicule proposé en début de métrage n'a pas le dixième de l'impact visuel de celui du classique du film catastrophe signé en 1974 par Mark Robson, Earthquake. L'usage d'effets-spéciaux numériques gâche une partie du film tellement l'on a l'impression d'être face à des cinématiques de vieux jeux vidéos du début de l'ère numérique. La séquence du sous-marin demeure d'ailleurs l'une des plus remarquablement bâclée de ce Los Angeles 2013... synthétique !

Reste peut-être le récit... ? Bon, tout n'est pas qu'une (peu) scrupuleuse repompe de l'original. Et même si durant une grosse demi-heure Los Angeles 2013 ne fait pas franchement preuve d'originalité, avec le temps, ça s'arrange. Enfin, le terme est légèrement galvaudé. Car concernant la dite originalité, Big J se permet des incartades pas toujours judicieuses. Car à moins d'avoir un sacré sens de l'humour et une propension à accepter tout ce que ce ''Dieu'' de la science-fiction et du fantastique est capable de mettre en boite, le film est ponctué de séquences hautement nanardesques quand d'autres s'avèrent intéressantes (Le chirurgien fou incarné par Bruce Campbell et sa cohorte de timbrés en robe de bure). Telle la scène où Snake Plissken fait du surf en compagnie de Peter ''Pipeline'' Fonda. Où encore la rencontre entre le héros et une Pam Grier/Hershe Las Palmas en mode ''trans''. Deux options s'offrent au spectateur : soit Big J assume et alors il a réussi son coup. Soit il est passé à côté d'un concept qui se voulait plus proche de l'original que d'un quelconque nanar et là, c'est loupé. Mais connaissant le bonhomme et la qualité de sa filmographie, on aura tôt fait de l'imaginer faire un pieds de nez à l'univers hautement nihiliste de New York 1997 pour faire de sa séquelle un reflet beaucoup moins sombre. Des vingt longs-métrages (ciné et télé), Los Angeles 2013 demeure sans doute comme le plus faible d'entre tous. Un échec artistique qu'il parviendra fort heureusement à faire oublier deux ans plus tard avec l'excellent Vampires...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...