Concept psychanalytique
théorisé par Sigmund Freud qui veut qu'un garçon éprouve pour sa
mère ou qu'une fille ressente pour son père un amour qui dépasse
de très loin le cadre normal d'une relation parent-enfant, le
Complexe d’œdipe,
du nom de ce légendaire héros de la mythologie grecques qui tua son
père Laïos et eut une relation charnelle avec sa mère Jocaste, fut
au centre de l'une de ses toutes premières représentations
théâtrales entre 430 et 420 av. J-C. Des siècles plus tard, la
littératures et le septième art s'en empareront avec pour
conséquences, parfois, des œuvres tout à fait inattendues. L'une
des plus emblématiques demeurant bien évidemment le Psychose
d'Alfred Hitchcock, en 1960. Un drame horrifique dans lequel le
personnage de Norman Bates avait de graves problèmes psychologiques
en rapport avec l'emprise que pouvait avoir sa mère sur lui. Une
merveille de mise en scène pour un sujet qui s'inspirait donc sans
doute d’œdipe
mais fut officiellement reconnu plus tard comme ayant été surtout
inspiré par un sordide fait divers tournant autour de l'une des plus
étranges affaires criminelles de toute l'histoire de l'humanité et
qui dans les années 40-50 du siècle dernier ''mis en scène'' un
certain Edward Theodore Gein Bolivar plus connu sous le diminutif de
Ed Gein. Ce tueur qui se rendit responsable de deux meurtres
''seulement''
mais qui déterra des dizaines de cadavres dans les cimetières de la
région était connu pour pratiquer des actes de nécrophilie
particulièrement abjectes avant d'être découvert par la police et
d'être surnommé par la presse ''Le
Boucher de Plainfield''...
Le fameux Complexe
d’œdipe
théorisé par Sigmund Freund causant ainsi parfois des dégâts dans
la psyché de ses victimes. Au cinéma, l'horreur s'est bien
évidemment emparée du sujet pour produire au début des années
quatre-vingt l'un de ses plus morbides représentants en la personne
de Frank Zito. Personnage adipeux, au visage grêlé et à la
personnalité totalement ravagée par une mère qui lui brûlait le
torse à l'aide de cigarettes. Réalisé par William Lustig, Maniac
demeure encore à ce jour l'un des film d'horreur les plus glauques
qui aient été réalisés depuis ces cinquante dernières années.
Une
œuvre extrêmement gore dont les effets-spéciaux étaient dus au
spécialiste du genre, Tom Savini, dont la musique terriblement
flippante fut signée du compositeur Jay Chattaway et dans laquelle
l'acteur Joe Spinell campa remarquablement le rôle du tueur en
série... Il y eu plusieurs exemples de films reposant sur le même
principe (le réalisateur prenait en effet un soin tout particulier à
suivre ce tueur de femmes totalement perturbé dans le moindre de
ses faits et gestes). Comme Angst
(Schizophrenia)
de Gerald Kargl ou Don't go in the House
qui nous intéresse précisément ici. Premier des deux seuls
longs-métrages que réalisa durant sa carrière Joseph Ellisson
(suivi du drame Joey
en 1986 et puis, plus rien!), il est également le premier à mettre
en scène l'acteur Dan Grimaldi qui depuis a tourné dans un certain
nombre de courts et de longs-métrages ainsi que dans diverses séries
télévisées. Écrit par Joe Masefield, Don't go
in the House
est
thématiquement très proche de Maniac
qui lui fut postérieur de deux ans. Seules (ou presque) les méthodes
des deux tueurs changent. Tandis que Frank Zito avait pour habitude
de tuer à l'arme blanche ou de ses seules mains ses victimes pour
ensuite les scalper avant de rapporter ses trophées chez lui et de
les planter sur des mannequins de cire, c'est vêtu d'une combinaison
ignifugée et doté d'un lance-flammes que Donny Kohler brûle les
jeunes femmes qu'il attire tout d'abord chez lui avant de les
attacher dans une pièce dont les murs sont recouverts de plaques
métalliques ! Sorti à l'époque en France sous le titre
Pyromaniac,
Don't go in the House
en a fait fantasmer plus d'un, auréolé en outre d'un ''Interdit
aux moins de dix-huit ans''
qui faisait saliver. En résulte quarante-cinq ans plus tard une
œuvre qui souffre de la comparaison avec le film culte de William
Lustig. Moins marquant psychologiquement et donc moins dérangeant
que son ''petit
frère'',
le film de Joseph Ellisson a surtout pris un méchant coup de vieux
et son propos on ne peut plus sulfureux a perdu de sa force au fil du
temps. Surtout qu'en terme d'horreur, en dehors de l'idée macabre de
conserver des corps calcinés chez lui (les effets-spéciaux ayant
été coordonnés par Peter Kunz et réalisés par Matt Vogel), le
tueur manque singulièrement de charisme...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire