Je devrais m'interdire
d'écrire quoi que ce soit sur La Science des Rêves
étant donné que j'ai passé la moitié du film à m'assoupir, mais
la déception fut si grande que je ne peux m'empêcher d'en dire
quelques mots. Michel Gondry, je l'ai découvert un jour très
certainement comme tous ceux qui furent à une époque bénie,
séduits par les compositions de la fée islandaise Bjork (c'est
Gondry qui en effet créa pour elle les clips de Human Behaviour,
Army of Me et Isobel). Et puis un jour, ce réalisateur
versaillais né le 8 mai 1963, s'est lancé dans le long-métrage
après avoir fait ses preuves dans le clip vidéo donc, mais
également dans le court-métrage, la télévision et la publicité.
Un type intéressant que
ce Michel Gondry qui propose une idée plutôt sympathique mise à
disposition de tous : une Usine Des Films Amateurs permettant à
tout à chacun de réaliser des courts-métrages en mettant à leur
disposition tout le matériel nécessaire (caméras, décors,
costumes, etc...)
Dès 2001, il se lance
dans le format long avec Human Nature puis enchaîne les tournages.
De lui, je n'ai vu pour l'instant que trois œuvres. L'écume
des Jours en 2013, qui m'avait laissé un souvenir plutôt
agréable tout en me laissant une étrange sensation de manque. De
quel ordre ? Je suis encore aujourd'hui incapable de le dire.
Puis j'ai découvert Soyez Sympas, Rembobinez
datant de 2007. Une idée forte, délirante, mais que
je trouvais relativement foirée ! Je suis remonté hier
jusqu'en 2006, année où est sorti La Science des Rêves.
Chabat et Gainsbourg au générique ont pour partie motivé ce choix,
d'autant plus que la même années, ils m'avaient amusé tous les
deux grâce au film de Eric Lartigau, Prête-moi ta main.
La Science des
Rêves,
c'est d'abord une idée. Mêler la réalité au rêve. Deux univers
parallèles permettant au héros de tromper son ennui, et plus tard,
de trouver comment séduire sa jolie voisine. Dès les premiers
instants, nous sommes happés par le visuel en carton qui sert
d'univers au personnage de Stéphane campé par l'acteur Gael Garcia
Bernal. A ce propos, existe-t-il une version originale de La
Science des Rêves ?
Car déchiffrer dans sa version françaises les dialogues du mexicain
se révèle parfois éprouvant. Il y a déjà là, un inconfort qui
nuit énormément au film. Impossible de se laisser aller à la
contemplation lorsqu'il s'agit de tendre l'oreille pour saisir des
bribes de conversation inintelligibles. Mais bref, continuons. Si le
scénario est on ne peut plus simple, c'est justement grâce au
travail d'orfèvre de Michel Gondry que La
Science des Rêves
peut et DOIT se reposer. Énorme travail sur les décors, allant même
jusqu'à repousser les limites en arrière-plan où sur plusieurs
couches successives, le monde extérieur est lui-même happé par
l'imaginaire du héros.
Le
travail sur les décors est donc l'un des gros points positifs de l’œuvre
de Michel Gondry. Le film ne repose malheureusement que sur eux. Car
même si d'un point de vue visuel La Science des Rêves demeure d'une inventivité folle, l'histoire tourne en rond. Il manque un vrai scénario au film du
cinéaste qui finit par tourner en boucle tout en donnant l'illusion
d'avancer à travers les modifications apportées sur le plan des
décors et de l'imaginaire de Stéphane. Les présences d'Alain
Chabat et de Charlotte Gainsbourg n'apportent finalement rien au film
et l'on s'ennuie jusqu'à l'endormissement. Pardon, JE me suis ennuyé
à un tel point que j'avais hâte que tout ceci se termine. J'ai sans
doute eu la mauvaise idée de m'attendre à un spectacle similaire à
celui d'un autre « farfelu » du cinéma français qui
lui, a toujours su me séduire : Quentin Dupieux.
Michel
Gondry n'est semble-t-il pas fait pour moi...
L'Ecume des Jours : ça m'a laissé perplexe... Il y avait de ma part une curiosité mêlée de répulsion, et, chaque fois que j'ai eu l'occasion de le voir, de l'emprunter, finalement, je revenais en arrière. Il faut dire que le roman de Vian m'avait tellement subjugué quand j'étais ado que je me suis demandé comment un film aurait pu donner matière aux délires de Vian sans tomber dans le kistsch carton-pâte. Soyez sympa rembobinez : Fred a adoré, j'ai beaucoup aimé mais, contrairement à Fred, je ne dirais pas que c'est un incontournable du cinéma... je ressens un peu la même chose que toi : le projet est foiré (mais reste chouette à voir), dans la mesure où ça sonne décidément trop américain (avec tous ces bons sentiments dégoulinants). En revanche, la Science des Reves, je n'ai pas vu... les images ont l'air drôle, mais bon, si c'est soporifique à ce point (c'est peut-être voulu : somnoler, donc rêver en restant à la limite de la veille)
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