''
Sur ce bateau, l'endroit le plus sûr, c'est derrière vous...''
dixit Miss Juillet 1989. Et c'est vrai qu'à voir comment le
cuisinier Casey Ryback se défend face à la trentaine de terroristes
qui se sont emparés du SS Missouri, il ya de quoi se sentir en sécurité.
Cet ancien membre des Navy Seals,
rétrogradé après avoir frappé un haut gradé parce que ce dernier
avait mis en péril une mission à laquelle participait Ryback,
s'apprête à fêter tout comme la totalité des membres de cuirassé
de l'US Navy l'anniversaire de son commandant. Malheureusement, les
festivités sont très rapidement contrecarrées avec l'arrivé d'une
trentaine de terroristes qui se cachaient jusqu'ici sous les traits
de membres de l'équipage. À leur tête, l'ancien agent de la CIA
William Strannix qui veut se venger de son ancien employeur qui avait
tenté de l'éliminer en vendant les missiles Tomahawks que
transporte l'USS Missouri. Aidé du capitaine et commandant en second
du cuirassé, le capitaine Peter Krill, les deux hommes tuent le
commandant Nick Garza et s'emparent du navire. Alors que la plupart
des hommes d'équipage se retrouvent enfermés dans les cales, le
seul à pouvoir renverser la situation est Ryback....
Que
l'on apprécie ou pas le personnage, force est de reconnaître que
l'acteur Steven Seagal dont la carrière fut lancée en 1988 grâce à
Nico
d'Andrew Davis qu'il retrouvera justement en cette année 1992 pour
le premier volet du dyptique Under Siege
retitré chez nous Piège en Haute Mer a quand même un sacré charisme, voire, une
certaine classe. Nanti d'un humour plus fin que la majeure partie des
héros ''testostéronés'' du film d'action, le cheveu gominé,
coiffé en arrière, le calme ''olympien'' et des techniques de
combat particulièrement rodées, l'acteur fait preuve dans le cas
présent d'une acuité physique hors norme. Qu'il s'agisse de manier le
couteau ou les différentes armes à feu mises à disposition, Steven
Seagal y est l'ancêtre du Bryan (Liam Neeson) de l'excellent Taken.
Car derrière la retenue de son personnage et son apparente
décontraction se cache en réalité une véritable machine de guerre
qui une fois enclenchée est capable d'aller puiser dans des
ressources insoupçonnées...
Face
à lui, deux véritables ''carrures''. D'un côté, l'acteur Gary
Busey en Capitaine immoral et amoral, de l'autre, l'excellent Tommy
Lee Jones en faux rockstar mais vrai dingue épris de vengeance.
Ce qui rapproche ces deux hommes, outre leur amour pour la récolte
de billets verts, c'est leur absence de scrupules à faire des
victimes si cela est pour le bien de leur mission. Face à eux, une
table ronde de généraux impuissants mais, heureusement pour ces
derniers, un alter ego de Rambo moins musclé mais rompu aux arts
martiaux. Presque entièrement tourné à bord de l'USS Misssouri qui
s'avère être un authentique cuirassé de l'armée américaine,
Under Siege met
à feu et à sang son équipage dans une succession de gunfight,
d'effets pyrotechniques et de combats à mains nues. Seule touche
féminine, la présence de l'actrice Erika Eleniak dans le rôle de
Jordan Tate, miss Juillet 1989 qui passe de la blonde pas très maline à une
guerrière en aussi peu de temps qu'il faut pour le dire. Comme dans
tout bon film d'action au scénario relativement stérile, Under
Siege
bénéficie d'une grande générosité même si les événements
tardent à se présenter. Quelques invraisemblances plutôt amusantes
émaillent le récit (Ryback parvenant à calculer très précisément
le temps qu'il faudra à la bombe fabriquée à l'aide d'un four à
micro-ondes pour exploser) mais demeurent fort innocentes puisque le
contrat est rempli : on ne s'ennuie pas une seconde, Steven
Seagal et Erika Eleniak forment un couple détonnant, les combats
sont plutôt bien chorégraphiés (on appréciera le duel au couteau
entre Steven Seagal et Tommy Lee Jones) et les méchants sont bien
barrés. À noter qu'une suite verra le jour sous le titre Under
Siege 2: Dark Territory
(Piège à Grande Vitesse),
toujours interprété par Steven Seagal mais cette fois-ci réalisé
par le cinéaste Geoff Murphy. Aujourd'hui considéré comme une
œuvre culte, Under Siege
remporta un franc succès auprès du public en remportant plus de
cent-cinquante millions de dollars à travers le monde...
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