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vendredi 22 décembre 2023

Entrails of a Virgin (Shojo no Harawata) de Kazuo 'Gaira' Komizu (1986) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Bon, ''gros'', j'imagine qu'avec une telle affiche, j'ai pas besoin de te faire un dessins, hein ? Surtout que l'artiste qui s'est sexuellement épanché à grands coups de feutres de couleur rouge et bleue a choisi, comme par hasard, de nous dénicher l'une de ces séquences typiquement japonaises relevant de l'art du Bondage ! Non mais... t'as vu la gueule du type en arrière-plan ? Le genre à faire la sortie des écoles pour offrir son sucre d'orge à des gamin(e)s dont les parents n'auraient pas fait la leçon au sujet des pervers qui traînent en fin de journée devant les établissements scolaires. En même temps, qui s'attendrait à ce qu'une gamine de six ou huit ans passe sa journée avec sous sa jupe un collant transparent cachant à peine une culotte en dentelle ? Entrails of a Virgin (ou Shojo no Harawata dans sa langue d'origine et Entrailles d'une vierge traduit dans notre langue) est le premier volet d'une trilogie initiée en 1986. Et comme l'affiche laisse supposer un minimum de sexe, les entrailles du titre évoquent quant à elles l'idée que ce film signé de Kazuo 'Gaira' Komizu pourrait également avoir la saveur du sang. Menstruel ou non, on s'en tape vu que ce que l'on désire avant tout voir ici, c'est un peu (et pourquoi pas beaucoup) d'hémoglobine et de fesse légère... Bienvenue au Japon. Ce pays aux traditions ancestrales, où s'incliner pour saluer un individu est une marque de respect mais où parfois, émergent, à l'extrême opposé, des œuvres cinématographiques plutôt singulières. Trash, érotigores, libérées de toutes sortes de contraintes. Qu'il s'agisse du talent des interprètes, de celui du metteur en scène ou même de la qualité de l'écriture... Les plus connues d'entre toutes ? La série des Guinea Pig, sans doute. Mais rassurez-vous, aucun miracle n'aura lieu ici, même si l'on est tout de même très loin de l'approche ultra-rudimentaire de cette fameuse franchise adepte de tortures hyper-réalistes !


Question sexe, j'en connais qui vont être contents de savoir que le film est peuplé de monts voluptueux, de collines couvertes de sueur, de vallées chauffées à blanc et de grottes humides. Pas un seul poil cependant... Non pas que nos jolies demoiselles se soient faites épilées avant de s'exhiber devant la caméra mais tradition et tabou japonais oblige, les zones érogènes les plus chaudes sont malheureusement floutées pour que n'apparaisse jamais à l'image le moindre poil ! Le montage ? Chaotique ! La veuve Poignée n' étant apparemment pas des plus aisée à exécuter lorsque l'on monte un film, le responsable de cette tâche a dû faire avec les moyens du bord et contre mauvaise fortune, bon cœur: une main sur sa turgescence, l'autre à coller des bouts de pellicule les uns derrière les autres. Pas facile, je l'avoue... Le scénario ? Autant de pages noircies qu'une cabine téléphonique est capable de contenir d'éléphants. Car à moins que la cartouche d'encre utilisée pour établir le plan du film ait été vide de moitié dès le départ, il semble que le scénariste ait justement choisi le jour du tournage pour prendre des vacances à l'étranger avec, dans ses bagages, le précieux manuscrit ! Et dans ce cas là, que faire ? Ben comme dans tout bon film de Q : demander aux ''interprètes'' de simuler leur plaisir avec à la clé, pour nos jolies jeunes femmes, des couinements typiques du cinéma érotique nippon genre, ''teckels en période de rut''. Et c'est vrai qu'elles sont band..... heu, jolies ! Mais alors pourquoi Popol est-il resté couché bien au fond de son nid ? La réponse tient moins dans la gracieuse silhouette souvent dénudée des interprètes féminines que dans ces petits cris permanents et surtout très mal gérés en post-synchronisation.


Autant dire que l'on s'excite autant devant ces poupées que dans mon cas personnel, lorsque je me trouve devant cette pantagruélique pintade qui vit dans la même résidence que moi et qui pollue mon champ de vision depuis maintenant presque trente ans ! Bref, vous l'aurez compris : Entrails of a Virgin est pour le moment aussi (sexuellement) stimulant que d'imaginer Raquel Garrido faire une fellation à Alexis Corbière ! Surtout que pour l'instant, ça ne raconte pas grand chose. Maintenant que le public est chaud comme les braises, voilà que le film prend une tournure différente. Mettant en scène trois jeunes hommes et autant de jeunes femmes, tous voués au tournage d'un film en pleine nature, nous les retrouvons plus tard alors qu'il fait nuit, dans une bâtisse que nous n'oserions même pas conseiller à notre pire ennemi. Et pourtant, c'est bien en ce lieu que le récit va se poursuivre. Cette fois-ci, le montage est nettement plus cohérent. Nos six protagonistes sont réunis autour d'une table, partageant riz et saké. Jusqu'à ce que l'un des garçons humilie l'une des filles devant le reste du groupe avant de quitter les lieux. Dehors, brouillard et froid intense n'empêchent pas un drôle d'individu de débarquer dans les parages avec comme seule parure, une épaisse couche de boue ! Premier interlude sanglant : L'humiliant personnage dont le rêve à court terme serait de ficher le camp si seulement il avait son permis de conduire se fait défoncer le crâne par cet étrange individu.


Enfin un peu de gore pour une séquence d’énucléation plus drôle qu'effrayante. Mais alors que le groupe de six est désormais réduit à cinq, voici qu'après une pause nutritive bien méritée, nos jeunes gens reprennent leurs précédentes activités! Du sexe, du sexe et encore du sexe. Gros plans sur les culottes, caresses intimes, cuisses largement ouvertes, le cameraman n'en perd pas une miette, le salaud ! Et il aurait tort de se priver vu que Rei, Kazuyo et Kei, respectivement interprétées par Saeko Kizuki, Naomi Hagio et Megumi Kawashima ne font rien pour repousser les assauts de nos libidineux interprètes masculins. Non mais sérieux, quelle bande de cochons. C'est qu'ils en oublieraient presque la présence de la caméra. Cunnilingus, pipi (involontaire), lutte gréco-romano-érotique, poirier, tripotage sur toutes les surfaces mises à dispositions par nos jolies interprètes, Entrails of a Virgin accapare tellement le potentiel sexuel de ses interprètes féminines qu'il en oublie généralement de jouer le répertoire de l'épouvante et de l'horreur qu'il est en partie prévu d'assurer ! Bon, je ne vais pas vous raconter tout le film vu que l'on en a déjà atteint la moitié. Contrairement aux pornos-soft ultra chiants que tout spécimen de la gente masculine a forcément découvert du temps de son adolescence, le film de Kazuo 'Gaira' Komizu se révèle étonnamment attrayant malgré le vide abyssal de son scénario. Mais alors que tout espoir d'y voir verser la moindre nouvelle goutte de sang, lors du dernier tiers les choses s'accélèrent subitement. Du simple film polisson l'on passe à une expérience largement plus hardcore puisque Entrails of a Virgin finit enfin par nous proposer quelques séquences particulièrement gratinées parmi lesquelles deux ou trois actes de nécrophilie et surtout, une gerbante scène lors de laquelle l'une des héroïnes est victime d'un effroyable fist-fucking ! Récompensant ainsi les spectateurs les plus téméraires qui auront tenu jusqu'ici, le film se clôt sur une vision qui promet de grandes choses pour l'avenir de l'unique survivante...

 

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