Bon, ''gros'', j'imagine
qu'avec une telle affiche, j'ai pas besoin de te faire un dessins,
hein ? Surtout que l'artiste qui s'est sexuellement épanché à
grands coups de feutres de couleur rouge et bleue a choisi, comme par
hasard, de nous dénicher l'une de ces séquences typiquement
japonaises relevant de l'art du Bondage ! Non mais... t'as vu la
gueule du type en arrière-plan ? Le genre à faire la sortie
des écoles pour offrir son sucre d'orge à des gamin(e)s dont les
parents n'auraient pas fait la leçon au sujet des pervers qui
traînent en fin de journée devant les établissements scolaires. En
même temps, qui s'attendrait à ce qu'une gamine de six ou huit ans
passe sa journée avec sous sa jupe un collant transparent cachant à
peine une culotte en dentelle ? Entrails of a Virgin (ou
Shojo no Harawata
dans sa langue d'origine et Entrailles
d'une vierge
traduit dans notre langue) est le premier volet d'une trilogie
initiée en 1986. Et comme l'affiche laisse supposer un minimum de
sexe, les entrailles du titre évoquent quant à elles l'idée que ce
film signé de Kazuo 'Gaira' Komizu pourrait également avoir la
saveur du sang. Menstruel ou non, on s'en tape vu que ce que l'on
désire avant tout voir ici, c'est un peu (et pourquoi pas beaucoup)
d'hémoglobine et de fesse légère... Bienvenue au Japon. Ce pays
aux traditions ancestrales, où s'incliner pour saluer un individu
est une marque de respect mais où parfois, émergent, à l'extrême
opposé, des œuvres cinématographiques plutôt singulières. Trash,
érotigores, libérées de toutes sortes de contraintes. Qu'il
s'agisse du talent des interprètes, de celui du metteur en scène ou
même de la qualité de l'écriture... Les plus connues d'entre
toutes ? La série des Guinea Pig,
sans doute. Mais rassurez-vous, aucun miracle n'aura lieu ici, même
si l'on est tout de même très loin de l'approche ultra-rudimentaire
de cette fameuse franchise adepte de tortures hyper-réalistes !
Question
sexe, j'en connais qui vont être contents de savoir que le film est
peuplé de monts voluptueux, de collines couvertes de sueur, de
vallées chauffées à blanc et de grottes humides. Pas un seul poil
cependant... Non pas que nos jolies demoiselles se
soient faites épilées avant de s'exhiber devant la caméra mais
tradition et tabou japonais oblige, les zones érogènes les plus
chaudes sont malheureusement floutées pour que n'apparaisse jamais à
l'image le moindre poil ! Le montage ? Chaotique ! La
veuve Poignée n' étant apparemment pas des plus aisée à
exécuter lorsque l'on monte un film, le responsable de cette tâche
a dû faire avec les moyens du bord et contre mauvaise fortune,
bon cœur: une main sur sa turgescence, l'autre à coller des bouts
de pellicule les uns derrière les autres. Pas facile, je l'avoue...
Le scénario ? Autant de pages noircies qu'une cabine
téléphonique est capable de contenir d'éléphants. Car à moins
que la cartouche d'encre utilisée pour établir le plan du film ait
été vide de moitié dès le départ, il semble que le scénariste
ait justement choisi le jour du tournage pour prendre des vacances à
l'étranger avec, dans ses bagages, le précieux manuscrit ! Et
dans ce cas là, que faire ? Ben comme dans tout bon film de Q :
demander aux ''interprètes'' de simuler leur plaisir avec à la clé,
pour nos jolies jeunes femmes, des couinements typiques du cinéma
érotique nippon genre,
''teckels en période de rut''.
Et c'est vrai qu'elles sont band..... heu, jolies ! Mais alors
pourquoi Popol est-il resté couché bien au fond de son nid ?
La réponse tient moins dans la gracieuse silhouette souvent dénudée
des interprètes féminines que dans ces petits cris permanents et
surtout très mal gérés en post-synchronisation.
Autant
dire que l'on s'excite autant devant ces poupées que dans mon cas
personnel, lorsque je me trouve devant cette pantagruélique pintade
qui vit dans la même résidence que moi et qui pollue mon champ de
vision depuis maintenant presque trente ans ! Bref, vous
l'aurez compris : Entrails of a Virgin
est pour le moment aussi (sexuellement) stimulant que d'imaginer
Raquel Garrido faire une fellation à Alexis Corbière ! Surtout
que pour l'instant, ça ne raconte pas grand chose. Maintenant que le
public est chaud comme les braises, voilà que le film prend une
tournure différente. Mettant en scène trois jeunes hommes et autant
de jeunes femmes, tous voués au tournage d'un film en pleine nature,
nous les retrouvons plus tard alors qu'il fait nuit, dans une bâtisse
que nous n'oserions même pas conseiller à notre pire ennemi. Et
pourtant, c'est bien en ce lieu que le récit va se poursuivre. Cette
fois-ci, le montage est nettement plus cohérent. Nos six
protagonistes sont réunis autour d'une table, partageant riz et
saké. Jusqu'à ce que l'un des garçons humilie l'une des filles
devant le reste du groupe avant de quitter les lieux. Dehors,
brouillard et froid intense n'empêchent pas un drôle d'individu de
débarquer dans les parages avec comme seule parure, une épaisse
couche de boue ! Premier interlude sanglant : L'humiliant
personnage dont le rêve à court terme serait de ficher le camp si
seulement il avait son permis de conduire se fait défoncer le crâne
par cet étrange individu.
Enfin
un peu de gore pour une séquence d’énucléation plus drôle
qu'effrayante. Mais alors que le groupe de six est désormais réduit
à cinq, voici qu'après une pause nutritive bien méritée, nos
jeunes gens reprennent leurs précédentes activités! Du sexe,
du sexe et encore du sexe. Gros plans sur les culottes, caresses
intimes, cuisses largement ouvertes, le cameraman n'en perd pas une
miette, le salaud ! Et il aurait tort de se priver vu que Rei,
Kazuyo et Kei, respectivement interprétées par Saeko Kizuki, Naomi
Hagio et Megumi Kawashima ne font rien pour repousser les assauts de
nos libidineux interprètes masculins. Non mais sérieux, quelle
bande de cochons. C'est qu'ils en oublieraient presque la présence
de la caméra. Cunnilingus, pipi (involontaire), lutte
gréco-romano-érotique, poirier, tripotage sur toutes les surfaces
mises à dispositions par nos jolies interprètes, Entrails
of a Virgin accapare
tellement le potentiel sexuel de ses interprètes féminines qu'il en
oublie généralement de jouer le répertoire de l'épouvante et de
l'horreur qu'il est en partie prévu d'assurer ! Bon, je ne vais
pas vous raconter tout le film vu que l'on en a déjà atteint la
moitié. Contrairement aux pornos-soft ultra chiants que tout
spécimen de la gente masculine a forcément découvert du temps de
son adolescence, le film de Kazuo 'Gaira' Komizu se révèle
étonnamment attrayant malgré le vide abyssal de son scénario. Mais
alors que tout espoir d'y voir verser la moindre nouvelle goutte de
sang, lors du dernier tiers les choses s'accélèrent subitement. Du
simple film polisson l'on passe à une expérience largement plus
hardcore puisque Entrails of a Virgin
finit enfin par nous proposer quelques séquences particulièrement
gratinées parmi lesquelles deux ou trois actes de nécrophilie et
surtout, une gerbante scène lors de laquelle l'une des héroïnes
est victime d'un effroyable fist-fucking ! Récompensant ainsi
les spectateurs les plus téméraires qui auront tenu jusqu'ici, le
film se clôt sur une vision qui promet de grandes choses pour
l'avenir de l'unique survivante...
J'attend le commentaire de "Gégé" sur cette affiche... :-)
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