Le réalisateur japonais
Kazuo 'Gaira' Komizu n'aura pas attendu bien longtemps avant de
remettre le couvert suites aux événements se situant au sein de
Shoro no Harawata et dans lequel l'équipe de tournage d'un
long-métrage était aux prises avec un démon violeur et assassin.
Dans cette séquelle qui n'en est pas vraiment une puisque l'on ne
retrouve aucun des interprètes ni aucun des personnages du premier,
Bijo no Harawata
abandonne donc totalement la petite équipe de six personnes qui se
retrouvait alors enfermée de nuit dans une étrange demeure située
en forêt et au dehors de laquelle rôdait un bien curieux individu.
Aussi libidineux que pouvaient l'être d'ailleurs les trois cinéastes
en herbe qui profitaient de la fraîcheur nocturne pour se réchauffer
auprès de jeunes femmes pas tout à fait consentantes. Du sexe et du
gore pour un final relativement trash constitué d'ébats sexuels et
sanguinolents du plus vomitif effet (le fist-fucking!). Pour cette
fausse suite, donc, Kazuo 'Gaira' Komizu réinvestit des territoires
qu'il connaît bien puisqu'une fois de plus, c'est bien l'intimité
de ses principales interprètes féminines qui va intéresser le
réalisateur qui s'en donne à cœur joie en exploitant cette fois-ci
le thème de la traite des blanches au sein d'un clan de yakuzas
particulièrement violent. De jeune femmes sont en effet kidnappées
après avoir été endormies à l'aide de somnifères. ''Testées''
sur leur capacités sexuelles, elles sont ensuite droguées puis
envoyées en Afrique afin d'être vendues à de riches
''négociants'' ! Cependant, parmi les victimes de ces odieux
individus, une jeune psychologue va se charger de faire payer à ces
derniers leur attitude envers la gente féminine d'une manière tout
à fait inattendue. Car la jeune femme, piégée, kidnappée et
violée à son tour va développer un drôle de...''don'' après que
le boss du clan des yakuzas lui ait administré une forte dose de
drogue. La jeune femme va en effet se transformer en une créature
monstrueuse, rougeoyante, la chair à vif et... hermaphrodite! Dotée
d'un pénis aux dimensions impressionnantes et au bout duquel se
trouve en lieu et place du gland, une horrible petite tête pourvue
d'yeux aveugles et dents acérées. Bref, nous sommes bien là devant
du Kazuo 'Gaira' Komizu pur jus. Un artiste sans concession mais qui
dans le cas de Bijo no Harawata
se permet finalement moins de transgressions sexuelles que dans Shoro
no Harawata qui
dans sa dernière partie osait l'impensable avec l'une de ses
héroïnes pratiquant plusieurs actes de nécrophilie.
Rien
de cela désormais mais les habituelles caresses buccales, étreintes
et fellations sont toujours au rendez-vous. Mais ici, rien de très
osé puisque le film s'arrête là où la pornographie commence
généralement. Rien d'hyper scabreux même si le fait que la quasi
totalité des actes sexuels soient perpétrés sous la contrainte
demeure tout de même assez dérangeant. Tout comme son aîné de
quelques mois,
Bijo no Harawata
constitue un exemple d'érotisme gore dont semble être friand le
cinéma asiatique et le Japon en particulier. Si là encore le
scénario n'est semble-t-il pas la principale préoccupation du
réalisateur, un très léger effort a malgré tout été entreprit
en ce sens. Pour le reste, le long-métrage n'est qu'un amalgame
d'invraisemblances dont on se fout finalement. Les actrices sont
jolies et leur partenaires masculins relativement inspirés lorsqu'il
s'agit de faire payer de sa vie, l'un des membres de l'organisation
pour avoir trahit les siens. Même si l'on attend presque la bave aux
lèvres le moment où les chiens fous pourront s'attaquer au nœud du
problème, voir ce pauvre type se faire littéralement massacrer
reste une expérience difficile. Et ce, même si les effets-spéciaux
sont parfois ridicules (le visage coupé en deux dans le sens de la
hauteur). L'on rencontre également le même type de problème que
lors du visionnage de Shoro no Harawata,
lequel proposait déjà une post-synchronisation désastreuse. Dans
le cas de Bijo no Harawata,
c'est pire encore. Entendre crier l'une des victimes alors qu'elle a
la bouche fermée, non, vraiment, ça ne le fait pas. Tout comme les
actes sexuels que l'on devine bien entendu simulés mais dont la
simple expression est gâchée par manque de sérieux évident. À
l'image de ce coït lors duquel une jeune vierge perd du sang alors
même que l'on voit très clairement à l'image que son agresseur n'a
même pas baissé son caleçon ! Bref, ça reste du Kazuo
'Gaira' Komizu, comme on l'aime ou comme on le déteste. Un film que
l'on déconseillera aux enfants mais peut-être plus encore aux
néo-féministes qui risquent de hurler devant tant d'insanités...
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