Wouaw ! Youpie !
Génial ! Fabuleux... ! Après Les Dents de la Mer de
Steven Spielberg en 1975 et son requin mangeur
d'hommes, Orca
de Michael Anderson en 1977 et son épaulard et Piranha
de Joe Dante en 1978 et ses... très belliqueux et très voraces
piranhas, la même année sortait sur les écrans le sublime, le
flamboyant, le traumatisant et le sanguinolent Barracuda
de Harry Kerwin qui jusque là avait d'abord tourné quelques
épisodes de séries télévisées, des téléfilms, des
courts-métrages, des documentaires et quelques ''longs'' sous divers
pseudonymes. Mort un an après la sortie de son dernier long-métrage,
le Barracuda
en question, Harry
Kerwin nous aura donc quitté en laissant derrière un héritage à
la forte odeur de fumier.
Si
j'étais insensible ou nanti d'un humour aussi noir qu'une nuit sans
Lune, j'oserais presque affirmer que le bonhomme se sachant
mourir, il allait choisir de nous quitter en laissant derrière
lui une véritable escroquerie cinématographique qui aurait peu de
chance d'avoir des répercussions sur sa carrière de cinéaste à
venir. Parce que Barracuda le
mal nommé a tout sauf l'allure des films cités plus haut et qu'il
agit davantage comme un puissant somnifère qui de surcroît trompe
sur la marchandise. Le scénario, qui ne cache absolument pas sa
''filiation'' avec le petit classique de Je Dante sorti la même
année est une purge qui reprend le thème de l'expérience
scientifique menant à une mutation de cette gentille famille de
poissons carnivores en créatures éminemment agressifs.
Également
connu sous le titre de The Lucifer Project,
le film de Harry Kerwin aurait d'ailleurs dû conserver celui-ci
puisque les barracudas en questions nous honoreront de leur présence
que dans d'infimes proportions. En effet, ce qui semble surtout
intéresser le réalisateur se situe d'abord par rapport à
l'expérience menée par le gouvernement et mettant en cause un
chercheur menant des recherches sur une substance censée contrer les
effets de l'hypoglycémie. Résultat : déversée dans l'océan,
celle-ci provoque une réaction inattendue chez ces poissons
particulièrement agressifs et dont on devine alors les répercussions
chez celui ou celle qui ose mettre le pied dans l'eau. Incarné par
Wayne Crawford dans le rôle du biologiste Mike Canfield, William
Kerwin (le frère du réalisateur) dans celui du shérif Ben Williams
et par Roberta Leighton dans celui de sa fille Liza,
Que
dire sinon que Barracuda
est mauvais... mais mauvais... à un point tel que suivre ce récit
mêlant agressions animales, complot gouvernemental, idylle de
pacotille (on peut comprendre que dans une ville où il ne se passe
rien et dans laquelle ne vivent que des péquenots, la fille du
shériff ait envie de changer d'air au bras d'un ''séduisant''
biologiste) et enquête est une souffrance que pas même la musique
new age (qui ne colle jamais avec le récit et semble être
constituée de ''fonds de tiroirs'' extraits de la bibliothèque
sonore de vieux groupes de Krautrock) ne parvient à satisfaire même
les plus courageux cinéphiles. Vu les piètres qualités de la
chose, on ne s'étonnera pas non plus du doublage catastrophique
offert à des personnages trop gentils pour être honnêtes, la palme
revenant au personnage de l'adjoint du shérif Lester (interprété
par l'acteur Cliff Emmich que l'on pu notamment voir dans les séries
télévisées La
Petite Maison dans la Prairie,
Drôles de Dames,
Happy Days,
ou encore L'Incroyable
Hulk)
et auquel à été donné la voix d'un malade en phase terminale d'un
cancer de la gorge. Question horreur, le film n'offre que quelques
volutes rouges durant les attaques sous-marines. Dans le genre
''agressions animales'', le film de Harry Kerwin est l'un des pires,
toutes périodes confondues...
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