Il me fait de l’œil
façon ''Film dont vous êtes le héros''
vu que ça s'appelle Lolo
et qu'en général, c'est ainsi que l'on s'adresse à moi. Le tout
nouveau film avec Dany Boon ? Ben non puisque la chose est de
2015 et qu'elle s'était débrouillée pour m'être demeurée
inconnue jusqu'à maintenant. Mouarf, c'est sur Netflix
et, tenez-vous bien, pour vendre le film, la plateforme n'a rien
trouvé de mieux que de citer Bigbus
de Jean-Pierre Jeunet comme référence. Vous savez, l'engeance que
tout (ancien) fan du réalisateur (du moins lorsqu'il formait encore
un duo aux côtés de Marc caro) s'est efforcé de regarder jusqu'au
bout. Et pourquoi ne pas comparer Lolo
avec 8 Rue de l'Humanité,
autre exclusivité Netflix
et autre purge cette fois-ci réalisée par Dany Boon himself
en 2020 ?
Bon, on peut être sûrs d'une chose : que la comédie réalisée
par la charmante Julie Delpy ne pourra pas être plus mauvaise que
les deux exemples cités ci-dessus... Mais ça commence plutôt...
mal. Non mais, z'avez vu la gueule du générique d'ouverture ?
Même à l'époque de la version Windows95
du logiciel de dessins intégré Paintbrush,
je suis certain que l'on pouvait faire mieux ! Vous allez voir
qu'en insistant un peu pour obtenir des explications et pour
justifier une telle faute de goût, l'actrice et réalisatrice va
nous faire croire que c'est son fils unique Léo alors âgé de six
ans seulement qui proposa à sa maman chérie d'incorporer ses
''planches'' dans le générique ! L'on apprendra en fait que
le fond sonore fut l’œuvre du duo Laurent
& Françoise
formé par Laura Sicouri et François Grumelin-Sohn et que l'affreuse
animation fut celle de Rachid Guendouze, Vincent Nghiem, Oussama
Bouacheria et Clément Desnos. Quatre ! Il s'y sont mis à
quatre pour gribouiller la chose ! Vu que n'importe quelle merde
picturale peut être désormais considérée comme une œuvre à part
entière, savez-vous combien a gagné l'individu qui a créé
l'identité visuelle de France
Télévisions (vous
savez, ces points de couleurs différentes placés à gauche des
chiffres correspondant aux chaînes France2,
France3,
France4,
etc...) ? 500 000 euros ! Et connaissez-vous le peintre
français Martin Barré dont les toiles se vendent entre 5 000 et 200
000 euros ? Oui ? Non ? Allez donc faire un tour sur
''Gogol Images''
pour
vous faire une idée vraiment précise de ce que peut vouloir dire
''Jeter son argent
par les fenêtres''
pour ses acquéreurs...
Bon
allez, on retourne au film de Julie Delpy. Lolo
(Oui ? C'est moi...). Pour un budget estimé autour de huit
millions d'euros, l'actrice et réalisatrice française convie autour
d'elle Vincent Lacoste, Karin Viard, Élise Larnicol (ancienne membre
des Robins des
Bois),
Ramzy Bédia (qui disparaîtra aussi rapidement qu'il sera apparu à
l'image) et donc, Dany Boon. Ça commence d'emblée par Julie
Delpy/Violette et Karin Viard/Ariane à la piscine. Et là,
attention ! Amateurs de finesse, bouchez-vous les oreilles
(enfin, fermez les yeux) car dans le genre vulgaire, le film démarre
sur les chapeaux de roue. Violette : ''Quand
je pense à tous ceux qu'ont dû pisser dans ce truc aujourd'hui'',
''Ah ! Mais
c'est quoi ce jet là, juste en dessous, ça me rentre dans la
chatte'',
Ariane : ''Ah,
moi j'aime bien, ça me (que...
quoi?) la
chatte'',
''Ça fait combien
de temps que t'as pas baisé ?''...
Et tout ça en à peine une vingtaine de secondes. Y'a qu'à voir la
gueule que font les deux actrices pour se rendre compte du malaise...
Original, Lolo ?
Ben non en fait, pas vraiment puisque le concept du long-métrage
repose à peu de chose près sur le même que celui de Tanguy
d'Étienne Chatiliez dans lequel Sabine Azéma et André Dussolier
mettaient tout en œuvre pour faire partir leur fils de chez eux. Ici
le principe est le même, mais inversé. Vincent Lacoste incarne le
lolo du titre. Un jeune homme suffisant, mais pas ''auto-suffisant''
puisqu'il s'accroche à sa mère comme le Tanguy de... Tanguy !
Problème : Dany Boon/Jean-René Bravé débarque dans la vie de
Violette, la mère de Éloi, dit Lolo, donc. Et pour le fiston, ça
va pas le faire. Entendre gémir sa mère et son mec lorsqu'ils font
l'amour fait partie des désagréments qui vont le pousser à prendre
les choses en mains et tout entreprendre afin de faire dégager
l'inopportun...
Lolo se
regarde comme une sympathique petite comédie française, sans
ambitions particulière, aussi vite vue, aussi vite oubliée. On ne
s'étonnera pas de retrouver Dany Boon dans le rôle de l'amant tant
l'acteur est habitué à interpréter des personnages qui se traînent
des wagons de casseroles aux fesses ! Sympa, mais pas très
original et souvent vulgaire, Karin Viard, qui n'intervient pas très
souvent dans le rôle de la meilleure amie de Violette et n'apporte
donc rien à l'histoire, se coltine des lignes de dialogues parfois
terriblement gênantes. Et encore, son personnage n'est pas le plus
insignifiant d'entre tous puisque tous ceux qui arrivent derrière ne
font que servir la soupe au trio de tête. Avec sa tronche de
je-m’en-foutiste, Vincent Lacoste incarne idéalement ce sale
''gamin'' qui a gardé son âme d'adolescent insolent, limite attardé
mais cependant très confiant en ses facultés artistiques. La
brochette de seconds rôles ressemble davantage à un défilé de
figurants auxquels n'ont été offerts que quelques lignes de
dialogues. Au final Lolo,
c'est du déjà vu ailleurs, avec quand même quelques idées de
stratégies fomentées contre ''l'intrus'', plutôt bien senties.
Mais pour le reste, le film de Julie Dselpy est amusant, sans plus...
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