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samedi 28 juillet 2018

Les Saisons du Plaisir de Jean-Pierre Mocky (1988)



Emmanuelle et Charles ont cent ans chacun et sont bien décidés à profiter de la vie. C'est pourquoi ils ont choisi de partir en voyage de noces. La question qui se pose est de savoir qui va prendre en main la Parfumerie Vanbert en leur absence. Charles qui en a assez décide de profiter du séminaire annuel réunissant les cadres de l'entreprise pour élire celui qui prendra la tête de l'entreprise familiale.

Jacques, Gus, Paul, Bernard et Daniel sont les principaux cadre de la Parfumerie Vanbert et espèrent tous devenir le nouveau patron. Il fait beau au château des Vanbert. Le soleil brille, c'est l'été et les désirs charnels explosent de mille envies. Adolescents et adultes se laissent aller à des ébats tandis que d'autres complotent pour obtenir les grâces du patriarche lorsque celui-ci prendra la décision de nommer son héritier à la tête de la parfumerie.

Mais alors que chacun vaque à ses occupations, Jacqueline, la fille des Vanbert disparaît dans la garrigue. Lancés à sa recherche, un groupe d'hommes et de femmes fouilles les lieux. Contre toute attente, c'est Thierry et son épouse Sophie qui retrouvent Jacqueline et lui évitent de faire une bêtise. Afin de remercier ceux qui ont sauvé leur fille, Emmanuelle et Charles demandent à les voir. Ailleurs, le danger guette. En effet, on signale une fuite de gaz radioactif dans la centrale nucléaire d'à coté...

Datant de 1988, Les Saisons du Plaisirs est surtout connu en raison de son affiche des plus équivoque, plus que de ses qualités en terme d’œuvre cinématographique. Tourner, c'est toute sa vie, à Jean-Pierre Mocky. Troisième film à sortir cette année là après le corrosif Miraculé et Agent Trouble, Les Saisons du Plaisirs fait figure de film léger. On s'y fourvoie à volonté avec ses partenaires, hommes et femmes, homme et homme, femme et femme, Jean-Pierre Mocky n'a pas de tabous.

Le casting est exceptionnel : Stephane Audran, Jean-Pierre Bacri, Roland Blanche, Jean-Luc Bideau, Darry Cowl, Rochard Bohringer, Eva Darlan, Jean Poiret, Fanny Cottençon, Sylvie Joly, Bernadette Lafont, Jacqueline Maillan, Bernard Menez, et même la toute jeune Judith Godrèche tournent en orbite autour des « anciens » Charles Vanel et Denise Grey. 
 

Le pouvoir, l'argent et le sexe sont les vices qui touchent tous les personnages du cinéaste. Son film fait parfois penser à la comédie satirique de Denys Granier-Deferre Que les gros salaires lèvent le doigt, sortie six ans plus tôt. Les Saisons du Plaisirs se laisse regarder, sans plus. C'est bien du Mocky : une idée de départ intéressante mais mal négociée par la suite. Heureusement, l'interprétation est quand à elle assez juste...


vendredi 20 juillet 2018

Une nuit à l'Assemblée nationale de Jean-Pierre Mocky (1988)



Walter Arbeit est naturiste. Il vit en compagnie de sa femme et de leur neuf enfants (un dixième arrive) dans un camp de naturiste bien gardé et abrité des curieux. Parce qu'il a mérité une médaille, il accepte d'accompagner son ami Aimé Dugland jusqu'à l'Assemblée où il doit être décoré de la Légion d'Honneur. Sauf qu'entre-temps, il comprend que la récompense à été achetée par son ami. Scandalisé, il quitte le bureau et hurle à qui veut l'entendre que les médailles, ici, s'achètent.

Pour que l'affaire ne s'ébruite pas, Octave Leroy, un proche du Ministre Agnello promet à Walter de réfléchir à une solution concernant la voie de chemin de fer qui bientôt prendra la place du camp dans lequel vivent ses concitoyens naturistes. Alléché par la proposition de Leroy, Walter se laisse amadouer. Mais très vite, il comprend qu'il s'est fait avoir et se lie avec la gauchiste Henriette Brulard afin de révéler lors d'une réunion à l'Assemblée les magouilles perpétrées par certains politiques...


Une Nuit à l'Asemblée Nationale se veut un brûlot contre la classe politique. Un film en forme de dénonciation contre les responsables de l’État et leur habituelles tendances à magouiller. Mensonges, pots de vin, manipulation, tout y passe et Jean-Pierre Mocky convoque un parterre de célébrités pour donner corps à un sujet sulfureux.

Jean Poiret mène la danse, en homme politique véreux qui n'hésite pas à abuser du mensonge pour obtenir ce qu'il veut. Jacqueline Maillan en pseudo Laguiller, gauchiste et désirant renverser le pouvoir en révélant les trafics en son sein. Bernadette Laffont, Darry Cowl, Roland Blanche, Jean Benguigui, et même Josianne Balasko, lors d'une petite apparition. Mais le gros du pavé, c'est celui que lance l'admirable Michel Blanc qui traîne sa nudité jusque dans les couloirs de l'Assemblée. Une performance rare pour l'époque, d'autant plus que l'acteur ne fait pas que traverser l'écran un court laps de temps mais durant tout le film, ou presque.

Malgré tout, Une nuit à l'Assemblée nationale demeure une œuvre relativement faible. La critique est idiote. Du moins, son traitement l'est. En choisissant l'extravagance comme approche, il annule l'impact que pourrait avoir une telle dénonciation des travers de la classe politique. L'interprétation est pauvre, surtout celle des seconds rôles toujours interprétés par des homme et femmes qui n'ont rien à faire devant une caméra mais auxquels Jean-Pierre Mocky offre une chance d'être immortalisés. Une nuit à l'Assemblée nationale reste cependant une réelle curiosité qu'il est intéressant de découvrir. L'un des points noirs demeure dans l'énoncé du titre : Cette fameuse nuit à l'Assemblée ne nous est montrée que durant une dizaine de minutes, emportant ainsi le film loin du huis-clos auquel on aurait pu s'attendre...

vendredi 15 juin 2018

Ville à Vendre de Jean-Pierre Mocky (1991)



A moussin, petite ville minière, c'est la fête. Tous les habitants sont réunis autour des administrés. Et notamment la pharmacienne Delphine Martinet qui promet de faire des révélations importantes lors d'un communiqué. Mais avant d'avoir pu s'adresser à ses concitoyens, elle est victime d'un malaise. Le Docteur Picoud propose au maire Rousselot de ramener Delphine chez elle. Mais alors qu'ils se trouvent à bord de la voiture du médecin, ils sont victimes d'un accident lors duquel la vieille femme meurt.

Un accident qui apparaît étrange aux yeux d'Orphée, un ancien informaticien qui a fermé sa société et a plié bagages pour prendre la route. Le Capitaine de gendarmerie Montier est chargé d'enquêter sur la mort suspecte de Delphine mais devant la vacuité du personnage, Orphée décide de mener sa propre enquête, accompagné par Elvire, une proche amie de la victime. C'est alors qu'en décidant d'exhumer le corps de Delphine enterrée tout récemment, les deux « enquêteurs » constatent que le cercueil est vide. De plus, de coups de téléphones étranges sont passés par une personnes qui affirme être Delphine.

De nouveaux meurtres vont bientôt secouer la ville de Moussin...

En 1991, Jean-Pierre Mocky réalise pas moins de quatre films dont cette Ville à Vendre très curieuse. A vouloir en faire tant, le cinéaste en a oublié l'essentiel : soigner son œuvre. Car même si la distribution est de haute volée (Tom Novembre, Michel Serrault, Richard Bohringer, Féodor Atkine, Daniel Prevost, Michel Constantin, Darry Cowl, Bernadette Lafont, Dominique Lavanant, Philippe Léotard, Jacqueline Maillan, Valérie Mairesse, Eddy Mitchell) la direction et la mise en cène font peur à voir.

Ou bien s'agit-il simplement d'un problème d’accoutumance envers le cinéma de ce cinéaste français à part. Des moyens trop peu importants et un casting d'actrices et d'acteurs secondaires qui frise l'embauche à la foire du trône. Jean-Pierre Mocky a en effet l'habitude de débaucher des personnages au physique assez particulier. Histoire de donner leur chance à des individus qui n'auraient sinon sans doute aucune chance de se voir immortaliser sur pellicule ailleurs.

L'ambiance du film elle-même est des plus étranges. Ville imaginaire plantée dans un cadre sinistre et prête à s'écrouler sous sa propre masse, elle abrite une population massive de chômeurs qui s'accommode sans soucis des indemnités qu'elle touche.

Malgré les défauts du film, qui sont nombreux (interprétation limite, mise en scène faiblarde et scénario alambiqué), il faut avouer qu'à mesure que l'histoire déroule son fil, on finit par s'habituer au style particulier de Jean-Pierre Mocky. On finit même par oublier les défauts récurrents de son œuvre. Et ce, grâce sans doute aux acteurs qui font tout pour que tienne la route cette histoire dont la vérité éclatera évidemment à la toute fin. Jean-Peirre Mocky à fait mieux dans sa carrière. Il a fait pire aussi. C'est pourquoi Ville à Vendre mérite tout de même que l'on s'y attarde, ne serait-ce que pour l'incongruité de son histoire et le cynisme permanent dans lequel le film baigne...




mardi 12 septembre 2017

Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré (1983) - ★★★★★★★☆☆☆



Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale. La France est envahie par l'armée allemande et parmi les citoyens, certains ont choisi la résistance quand d'autres collaborent avec l'ennemi. Les Bourdelle, eux, n'ont pas oublié les valeurs inculquées par leur ancêtre André Bourdelle, mort stupidement alors qu'il s'apprêtait à entrer en action contre l'envahisseur. Habitant un château, son épouse Héléna et leur descendance sont contraints de déménager dans la cave de leur luexueuse demeure, les allemands ayant décidé de s'y installer pour un certain temps. Le fait qu'Héléna soit une cantatrice célèbre joue en sa faveur ainsi qu'en celle des siens. Appréciés du général Herman Spontz, officier de la Wermarcht, les Bourdelle peuvent compter sur une toute relative aisance de vie malgré l'humidité qui pèse sur l'humeur de certains. Et notamment de Michel Taupin, professeur de latin qui contre la somme de mille deux-cent francs mensuels, loge avec la famille de résistants. Parmi eux, pourtant, se trouve Guy-Hubert Bourdelle. fils d'André et Héléna Bourdelle. Contrairement à ses parents, ce coiffeur stagiaire semble apprécier la présence des allemands sous leur toit. Tout se complique le jour où la famille accueille et cache chez elle un soldat anglais blessé. Jean-Robert Bourdelle, que tout le monde appelle Papy et qui n'est autre que le plus vieux membre de la famille, essaie contre mauvaise fortune bon cœur de maintenir une certaine cohésion entre tous. Mais la présence des allemands au dessus de leur tête et celle du soldat anglais dans la cave complique tout. Heureusement, ailleurs, celui qui se fait appeler Super-Resistant va peut-être enfin pouvoir mettre en terme à l'envahisseur...

L'impressionnante liste d'interprète que constitue le casting de Papy fait de la résistance donnerait presque le vertige. S'y croisent plusieurs générations d'acteurs et de comédiens. Des plus anciens parmi lesquels se trouvent Michel Galabru, Jacqueline Maillan, Julien Guiomar, Jacques François, Jean-Claude Brialy ou encore Roger Carel jusqu'aux membres de la cultissime troupe du Splendid, le casting est constitué d'au moins une bande trentaine de grands artistes. Du moins, parmi les plus connus dans le paysage cinématographique français. Du Splendid, seule l'actrice Marie-Anne Chazel, enceinte, manque à l'appel.Anémone elle non plus ne figure pas dans le film. On retrouve par contre Christian Clavier dans le rôle de Michel taupin, Gérard Jugnot dans celui d'Adolfo Ramirez, dont le nom laisse entrevoir très rapidement ses prises de positions, Martin Lamotte dans le double rôle de Guy-Hubert Bourdelle / Super-Resistant, Dominique Lavanant (qui rejoignait les membres du Splendid deux ans après sa création), Josiane Balasko en pharmacienne couchant avec les allemands, Michel Blanc en curé adepte de vin rouge aidant la résistance, Thierry Lhermitte en colonel SS et enfin Bruno Moynot dans le rôle de Flandu. Le point commun des quatre derniers cités étant de ne faire dans le film de Jean-Mari Poiré, qu'une amicale apparition.

Ils ne seront d'ailleurs pas les seuls puisque Jean-Claude Brialy, Jean Yanne, Roger Carel, Didier Bénureau et surtout Bernard Giraudeau (comme étant crédité rôle le plus court du film) ne feront qu'une petite apparition. Peut-être pas aussi détonante que les premiers films des membres de la troupe du Splendid (on peut leur préférer les réalisations de Patrice Leconte), Papy fait de la résistance est une comédie française cultissime, à mettre au même rang que Les Bronzés 1&2 et Le Père Noël est une Ordure. Les allemands et les collaborateurs y sont tournés en ridicule. Voir ses partisans humiliés est jubilatoire. Roland Giraud, Jean-Paul Muel, Thierry Lhermitte ou encore Roger Carel leur donner vie est un bonheur. Jacques Villeret en demi-frère d'Adolf Hitler est à mourir de rire. Un choix judicieux mais secondaire puisqu'à l'origine, il était convenu que le rôle devait revenir à LA star de la comédie française, Louis de Funès. Mort entre-temps, le film lui sera finalement dédié. L'un des aspects les plus remarquables se situe lors des passages durant lesquels l'acteut Roland Giraud s'exprime en allemand. Ne connaissant rien de la langue, l'interprète du général Spontz s'exprimait en réalité de manière phonétique. Un exploit qui fait totalement illusion devant la caméra. Alors que le film aurait pu se terminer fin de manière tout à fait classique, Jean-Marie Poiré fait durer le plaisir lors d'une parodie de l'excellente émission télévisée Les Dossiers de l’Écran que l'animateur Alain Jérôme anime d'ailleurs ici lui-même. Papy fait de la résistance demeure encore aujourd'hui comme un grand classique de la comédie français. Indémodable...

mercredi 14 septembre 2016

Pouic-Pouic de Jean Girault (1963)



J'ai un peu peur de l'avouer (surtout que j'affirme régulièrement autour de moi vouer une passion pour de Funès), mais celui-ci, je ne l'avais encore jamais vu. Pouic-Pouic de Jean Girault. Un long-métrage inspiré de la pièce Sans Cérémonie de Jacques Vilfrid et Jean Girault lui-même. Économie de moyens en terme de décors (la totalité du film se situe dans une grande demeure bourgeoise) mais casting impeccable, cette fausse pièce de théâtre, mais vraie comédie, semble avoir été aussi joyeuse à interpréter que plaisante pour les spectateurs à suivre.
Pourtant, la recette est identique à celle des futurs Oscar (1967) et Jo (1971) pour ne citer que les premiers qui me viennent en tête. Une demeure, ses habitants, quelques envahissants visiteurs et une somme de quiproquos propre à faire tourner n'importe quelle tête.

C'est vertigineux, parfaitement maîtrisé, et rythmé en diable. Chacun cabotine à sa manière devant un Guy Tréjan (maître Adrien Colas, l'avocat de Louis de Funès dans le Jo cité précédemment) victime d'une tentative de guet-à-pan, acculé à la signature d'un chèque permettant à Léonard Monestier (maître de cérémonie et accessoirement courtier en bourse), de réparer la terrible erreur de son épouse Cynthia (l'irrésistible Jacqueline Maillan) qui pour son anniversaire s'est faite arnaquer par un individu qui lui a vendu une concession pétrolière au cœur de la forêt amazonienne. La dîte concession, c'est le présent qu'offre Cynthia à Léonard. Avec son argent à LUI. Celui d'actions qui ne cessaient de grimper et qu'elle a eu la mauvaise idée de revendre.

Puisqu'il faut un bouc émissaire, ce sera Guy Tréjean, ou plutôt son personnage Antoine Brévin. Homme d'un certain âge, riche, et fou amoureux de Patricia, la fille des Monestier. D'ailleurs, à ce propos, la présence de Mireille Darc dans le rôle de la jeune femme a bien failli ruiner l'intrigue. Fantasme, j'imagine, de toute une époque (pas la mienne en tout cas), je me suis rattrapé, avec plus de cinquante ans de retard, en l'effeuillant du regard, en oubliant parfois l'important : le récit. Ce que cette femme pouvait dégager de grâce et de beauté... Bref, comme Antoine, ou bien même comme Simon Guilbaud (l'acteur Philippe Nicaud), personnage aux rôles interchangeables de faux mari et de faux frère.

On ne reviendra sans doute jamais assez sur les qualités de comique de Louis de Funès. Le plus grand d'entre tous. Jamais égalé, jamais surpassé. Ici, on le retrouve une fois encore dans cet art qu'il n'a jamais cessé d'aiguiser durant toute sa carrière. Mais il faut reconnaître une chose, une seule. C'est qu'ici, rien n'aurai été vraiment pareil sans la présence des autres. La richesse de l'interprétation fait tout, surtout lorsque l'intrigue ne peut reposer que sur le jeu de ses interprètes. Daniel Ceccaldi passe et disparaît assez vite. Dommage, mais logique. Christian Marin campe un valet savoureux. L'arrivée de Maria-Rosa Rodriguez et de Roger Dumas est... poussive. Elle crée une rupture prévisible mais quelque peu gênante. Comme un couple que l'on n'attendait plus, désarçonnant un peu l'atmosphère. Mais qu'importe car la sauce, peu à peu, reprend. Pouic-Pouic est une petite merveille et même malgré son âge, il n'est pas rare d'esquisser un sourire et même de rire de bon cœur.
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