Walter Arbeit est
naturiste. Il vit en compagnie de sa femme et de leur neuf enfants
(un dixième arrive) dans un camp de naturiste bien gardé et abrité
des curieux. Parce qu'il a mérité une médaille, il accepte
d'accompagner son ami Aimé Dugland jusqu'à l'Assemblée où il doit
être décoré de la Légion d'Honneur. Sauf qu'entre-temps, il
comprend que la récompense à été achetée par son ami.
Scandalisé, il quitte le bureau et hurle à qui veut l'entendre que
les médailles, ici, s'achètent.
Pour que l'affaire ne
s'ébruite pas, Octave Leroy, un proche du Ministre Agnello promet à
Walter de réfléchir à une solution concernant la voie de chemin de
fer qui bientôt prendra la place du camp dans lequel vivent ses
concitoyens naturistes. Alléché par la proposition de Leroy, Walter
se laisse amadouer. Mais très vite, il comprend qu'il s'est fait
avoir et se lie avec la gauchiste Henriette Brulard afin de révéler
lors d'une réunion à l'Assemblée les magouilles perpétrées par
certains politiques...
Une Nuit à l'Asemblée
Nationale se veut un brûlot contre la classe politique. Un film en
forme de dénonciation contre les responsables de l’État et leur
habituelles tendances à magouiller. Mensonges, pots de vin,
manipulation, tout y passe et Jean-Pierre Mocky convoque un parterre
de célébrités pour donner corps à un sujet sulfureux.
Jean Poiret mène la
danse, en homme politique véreux qui n'hésite pas à abuser du
mensonge pour obtenir ce qu'il veut. Jacqueline Maillan en pseudo
Laguiller, gauchiste et désirant renverser le pouvoir en révélant
les trafics en son sein. Bernadette Laffont, Darry Cowl, Roland
Blanche, Jean Benguigui, et même Josianne Balasko, lors d'une petite
apparition. Mais le gros du pavé, c'est celui que lance l'admirable
Michel Blanc qui traîne sa nudité jusque dans les couloirs de
l'Assemblée. Une performance rare pour l'époque, d'autant plus que
l'acteur ne fait pas que traverser l'écran un court laps de temps
mais durant tout le film, ou presque.
Malgré tout, Une
nuit à l'Assemblée nationale demeure une œuvre
relativement faible. La critique est idiote. Du moins, son traitement
l'est. En choisissant l'extravagance comme approche, il annule
l'impact que pourrait avoir une telle dénonciation des travers de la
classe politique. L'interprétation est pauvre, surtout celle des
seconds rôles toujours interprétés par des homme et femmes qui
n'ont rien à faire devant une caméra mais auxquels Jean-Pierre
Mocky offre une chance d'être immortalisés. Une nuit à
l'Assemblée nationale reste cependant une réelle curiosité
qu'il est intéressant de découvrir. L'un des points noirs demeure
dans l'énoncé du titre : Cette fameuse nuit à l'Assemblée ne
nous est montrée que durant une dizaine de minutes, emportant ainsi
le film loin du huis-clos auquel on aurait pu s'attendre...
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