C'est décidé,
aujourd'hui, pour fêter les 700 000 visites (enfin, bientôt) l'été,
et donc la venue des vacances, j'ai choisi de tester ma résistance
en regardant, d'affilée, trois gros nanars du cinéma français.
Autant le dire tout de suite, cet article est un aparté. Rien de
sérieux, donc. Enfin, presque. Parce que sous couvert d'avoir envie
de m'amuser un peu en vous emportant dans un délire masochiste et
suicidaire, je me dois de conserver mon intégrité de passionné de
cinéma et vous livrer un article tout de même cohérent. Avant
toute chose, je tiens à préciser qu'avant de me lancer dans ce
périlleux exercice auquel je m'astreins depuis quelques temps comme
a pu le constater mon fidèle auditoire, je suis allé faire quelques
examens neurologiques obligatoires. Le neurologue auquel j'ai eu à
faire m'a bien précisé que malgré le parfait fonctionnement de mon
cerveau, rien ne pouvait me protéger contre un éventuel accident
vasculaire cérébral, une crise d’épilepsie, une dégénérescence
fronto-temporale ou contre une quelconque maladie psychiatrique ou un
trouble du comportement. Surtout pas l'absorption par le cortex
cérébral, de trois longs-métrages réputés pour faire partie du
genre que j'ai décidé de défier à présent...
N'ayant pas très envie
de quitter ce monde qui nous abrite à cause de l'injection d'une
trop forte dose de 'nanars' à l'orée du projet qu'il
m'incombe désormais d’honorer (je m'excuse d'ors et déjà auprès
des jeunes générations sevrées aux SMS qui ne comprendront
peut-être pas tout), je commencerai par l'un des films préférés
d'un ami qui l'évoque aussi souvent qu'une certaine Soupe au
Chou,
œuvre qu'il déclare à qui veut l'entendre qu'elle demeure son film
de chevet. Le premier des trois longs-métrages que j'ai donc décidé
d'aborder dans cet article est Le Fou du Labo 4.
Léger penseront certains. Inadapté évoqueront sans doute les fans
de Jean Lefebvre ne souffrant pas la moindre critique envers leur
idole disparue. Je répondrai d'ors et déjà à ceux qui
affirmeraient hypothétiquement que le film de Jacques Besnard n'a
rien à faire dans la catégorie qui nous intéresse ici, qu'ils
n'ont alors sans doute jamais connu les délices d'un Louis De Funès
ou d'un Pierre Richard. Qu'il n'ont jamais ressenti la douce caresse
d'un bon mot signé de la main de Francis Veber (
Le Dîner de Cons),
de celles d'Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte (Le
Prénom)
ou bien encore du duo formé par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri
(Un Air de Famille,
Cuisine et Dépendances)...
Je me lance :
Alors qu'il travaille sur un gaz devant permettre de faire dire la
vérité à ceux qui l'ont inhalé, un scientifique met au point tout
à fait par hasard un gaz euphorisant. En effet, c'est en laissant
tomber quelque cendres de cigarette dans une solution liquide que la
formule prend une tournure étonnante. Plus que les effets positifs
qu'entraîne le gaz, certains y voient un moyen d'en faire une arme
redoutable face à un ennemi qui serait alors dans l'incapacité de
se défendre. La formule intéresse beaucoup M. Granger, le directeur
du laboratoire scientifique. Mais pas seulement lui puisque le
secrétaire de direction M. Beauchard est lui-même intéressé. Afin
de connaître la formule permettant de fabriquer le gaz euphorisant, ce dernier décide d'utiliser les charmes d'une jolie espionne prénommée
Régine. Eugène Ballanchon, le créateur du gaz, tombe dans le piège
et se laisse séduire. Mais c'est bien mal connaître ce personnage
qui contre toute attente se révèle moins stupide qu'il n'y paraît.
Voilà
pour l'histoire. Maintenant, que les fans de Jean Lefebvre, Michel
Serrault ou Bernard Blier ne s'affolent pas. Je n'ai pas choisi ce
film par hasard. Oui, Le Fou du Labo 4
est un nanar, mais non, il ne s'agit pas d'un classique de la comédie
française. Ou bien faut-il se positionner en tant qu'amateur
exclusif de comédies franchouillardes. Car comme nous le verrons
plus loin, si le film de Jacques Besnard n'est pas l'engeance que
pourrait laisser prétendre son titre ou la présence de certains de
ses interprètes (Non, je ne citerai ni Paul Préboist, ni Pierre
Tornade, ni Mario David pour ne froisser personne), Le
Fou du Labo 4
est relativement décevant. Peut-être n'ai-je pas été suffisamment
ouvert d'esprit pour n'y point voir le moindre bon mot, mais cette
adaptation du roman éponyme de l'écrivain français René Cambon ne
m'a tout simplement pas fait rire. Et pourtant, force est de
reconnaître que les interprètes font raisonnablement leur boulot.
Peut-être pourra-t-on alors accuser (à tort ou à raison) le
scénario que le cinéaste écrivit à quatre mains en compagnie du
scénariste et dialoguiste Jean Halain ? Par contre, ce qui me
dérange terriblement et que personne avant moi ne semble avoir
évoqué (peut-être n'ai-je pas suffisamment poussé les
investigations dans ce domaine?), c'est l'étrange rapport
qu'entretiennent Le Fou du Labo 4
et Le Grand Blond avec une Chaussure Noire.
J'en vois déjà qui se retiennent de rire, et pourtant... Si je vous
dis qu'à un certain moment, attiré par la formule d'Eugène
Ballanchon, Beauchard (incarné par Bernard Blier, cette précision
s'imposant dans le cas présent) demande à l'espionne Régine
d'attirer chez elle le scientifique afin de le séduire, de tenter de
lui soutirer des informations, tandis que son employeur écoute leur
conversation grâce à un micro planqué dans l'appartement de la
jeune femme, cela nous vous évoque-t-il rien ?
Ah !
Là, j'en vois qui effacent de leur visage le moindre sourire. Car
oui, cette séquence ressemble furieusement à celle du
Grand Blond
d'Yves Robert, et durant laquelle François Perrin (Pierre Richard)
est convié chez Christine (Mireille Darc), l'agent féminin du
colonel Milan, chef adjoint des services secrets, lequel lui aussi
tente d'en connaître davantage sur le personnage de Perrin. Là
encore, ce dernier ne le sait pas, mais dans l'appartement sont
cachés des micros qui permettent à Milan (incarné là aussi par
Bernard Blier) d'écouter la conversation entre celui que tout le
monde prend pour un agent double et la belle Christine...
Si
ça n'est pas du plagiat, alors le Widows
of my Dreans
de Obits n'est pas celui du
Lucifer Sam
de Pink Floyd et le
Warning
de Green Day n'a aucun rapport avec le Picture
Book
des Kinks. Le pire dans toute cette histoire, c'est que l'on aurait pu
croire Yves Robert assez intelligent pour que l'on mettre 'ce
vol de copie' sur
le dos de Jacques Besnard, mais non. Les dates parlent
d'elles-mêmes : Le Fou du Labo 4 est
sorti en 1967 tandis que Le Grand Blond avec une
Chaussure Noire,
lui, n'a vu le jour sur grand écran que cinq ans plus tard...
Jacques Besnard et Jean Lefebvre auront l'occasion de se retrouver sur les plateaux de
tournage à deux autres occasions : C'est
pas Parce Qu'on a rien à Dire qu'il faut Fermer sa Gueule (qui
contrairement à son titre qui pourrait laisser présager d'un
nouveau nanar est une très bonne surprise) en
1975, et Le Jour de gloire l'année suivante...Je ne serai certes pas
trop dur avec le film de Jacques Besnard qui, s'il n'est pas un
monument d'humour, reste cependant relativement confortable à
voir...
Le
deuxième long-métrage que j'aborderai ici a quant à lui, déjà
beaucoup moins de gueule. Imaginez un casting constitué d'Alice
Sapritch (dont la formule 'Oh
Chéri Chéri !' est
demeurée célèbre pour les plus anciens d'entre nous), de Paul
Préboist (ancien jockey de sauts d'obstacles, acteur dans plus de
cent-vingt films, et ami très proche de l'animateur-comique-imitateur-acteur et j'en passe, Patrick
Sébastien), de Michel Galabru (que l'on ne présente plus) et de
quelques trombines dont on se souvient davantage que de leur nom.
Mélangez le tout et vous obtenez cette œuvre admirablement mise en
scène par ce tâcheron de Michel Gérard (auteur notamment de
Soldat Duroc, ça Va être ta Fête
en 1975), Les Vacanciers.
Si pour vous passer vos vacances dans un camping a aussi peu
d'intérêt que d'aller faire vos courses dans une épicerie ou
déjeuner dans une brasserie, vous pouvez d'ors et déjà abandonner
tout idée d'apprécier ce film. Véritable monument de ringardise,
Les Vacanciers
n'est qu'une succession de séquences éculées et de gags
pitoyables. Nous sommes en effet plus proche d'Interville
que
du Petit
Rapporteur.
Une œuvre éminemment populaire, donc. Qui mise sur une succession
de situations navrantes qui n'ont même pas le mérite de faire
sourire. Autant dire qu'avec ce film, Jacques Besnard prend le
français moyen pour un con. Car à part avoir perdu la moitié de sa
cervelle durant la seconde guerre mondiale ou à force d'abuser des
stupéfiants, je ne vois pas comment Les
Vacanciers
pourrait éveiller la passion du cinéphile.
Mais peut-être suis trop radical (comme le veut notre époque)
? L'intrigue étant on ne peut plus simple, les quatre-vingt dix
minutes que dure le film ne sont prétexte qu'à un amoncellement de
scènes dont la vacuité forcerait presque le respect des grands
pontes de la série Z. Déjà, le film fait mal aux yeux. Même si
l'on comprend que l'utilisation d'un taudis en terme de chambre
d'hôte colle plutôt bien à l'intrigue, nous sommes en présence
d'un univers esthétiquement proche des confins de l'horreur. Ou
comment produire l'anti-carte postale ultime. N'ayant aucun rôle de
composition à proposer à ses interprètes, Michel Gérard leur
laisse, comme à son habitude, la possibilité de faire un peu tout
et n'importe quoi. Et comme le champ des libertés est vaste,
certains ne s'en privent pas. Comme Jacqueline Jehanneuf, par
exemple. Dont le jeu approximatif dépassant de très loin les
sphères offertes par les drogues les plus dures lui permet de
littéralement faire planer le personnage de Stéphanie
Frankensteinmuhi qu'elle incarne à l'écran. Si Michel Galabru
accueille assez mal les Chatton venus s'installer pour les vacances
dans le grenier de la demeure familiale, ceux-ci sont, de leur
côtés, particulièrement gratinés. Pas de doute, nous sommes
bien dans les années soixante-dix : le look des enfants Chatton
est là pour le prouver. Bonnet vissés sur le crâne, tee-shirt près
du corps bariolés. On ne s'étonnera pas de l'absence d'un
quelconque grand couturier au générique. Ici, la (ou le) costumière
semble s'être fait la malle, forçant le cinéaste à se rendre dans
le Prisunic le plus proche afin de satisfaire l'un des éléments
essentiels d'un film. Le plus drôle est la présence d'un directeur
de la photographie au générique... je vous laisse réfléchir...
ça y est, vous comprenez ma remarque ?
Bon, à part ça, quoi qui y'a de bon ? Ben pas grand chose en
fait. On risque d'en laisser dans le coin de l'assiette. La seule
mise en bouche à peu près satisfaisante demeure finalement dans la
présence d'Alice Sapritch dans le rôle de la Tante Aimée. Si
l'actrice ne se déparait pas de son phrasé si particulier, son
incarnation quelque peu bourgeoise laisse pourtant entrevoir un
personnage d'une grande simplicité. En clair, la classe incarnée
dans un infâme boui-boui. P'tain... c'qu'on s'fait ch... je sais pas
vous, mais moi, les fêtes de village, ça m'fout le bourdon depuis
très longtemps. Peut-être bien qu'inconsciemment est-ce le film de
Michel Gérard qui en est responsable... Après le neurologue, j'irai
bien consulter un psychanalyste...
Allez, pour terminer, c'est épuisé que je vous propose une œuvre dont l'évocation du
titre à lui seul laisse entrevoir le désastre à venir. Signé par
l'ancien réalisateur de films pornographiques Bernard Launois
(Lâchez les Chiennes, Les Dépravées du
Plaisir, etc...), celui-ci a commis également quelques
méfaits dans le domaine de la comédie franchouillarde avec,
notamment, Sacrés Gendarmes, avant de produire ce qui
demeure sans doute comme le plus mauvais film d'horreur français de
toute l'histoire du cinéma, et peut-être même tous genres
confondus, la chose se nommant Devil Story (et pour
l'avoir vu, je peux vous dire que l'expérience est hors du commun).
Mais n'ayant pas l'intention de revenir sur ce traumatisme,
j'aimerais plutôt vous entretenir sur... attention... tatata !
Touch' pas à mon Biniou !
Il y a des films qui accumulent les indices. Ici, le titre, mais
également le casting. Parce Sim, Henri Génès, Gérard Croce, et
Florence Blot, ça n'est pas comme si le cinéaste nous avait servi
sur un plateau Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, Philippe Léotard
et Isabelle Huppert. L'affiche aussi. Un grand moment de solitude
comme l'on en rencontrera de très retentissants durant la projection.
Mais sur l'affiche qui je suppose a dû trôner dans les vitrines des
salles de cinéma lors de la sortie du film le 3 décembre 1980,
c'est celui (de moment de solitude) de Sim que l'on peut ressentir rétrospectivement
trente-huit ans plus tard. Enfin bon. Ça ne l'a peut-être pas tant
marqué que cela, ce petit bonhomme au drôle de visage, si
sympathique auprès des beaufs (et des autres tels que moi, mais ne
suis-je pas moi-même un peu... beauf ?) grands amateurs des
Grosses Têtes. Un rôle qui lui va comme un gant finalement.
Le récit, comme on l'imagine, est relativement simple (pour ne pas
dire simpliste). Gaëtan (Sim, donc) est breton et vit en compagnie
de son épouse, propriétaire d'un hôtel-restaurant spécialisé
dans le potage. Il y travaille lui-même mais ne profite jamais des
fruits de son labeur, sa femme l’empêchant de mettre la main sur
la caisse renfermant la recette. Problème : il a très envie
d'aller à Paris afin de participer à un concours de belote. Mais
pour ça, il lui faut de l'argent. C'est donc grâce à de petites
combines qu'il parvient à amasser suffisamment d'argent pour vivre
son... rêve. Et le meilleur moyen pour que sa femme l'ignore est
encore pour Gaëtan de cacher l'argent dans son biniou...
Voilà. Fin de l'histoire. Ou presque, parce qu'avec un tel synopsis,
Bernard Launois aurait pu nous emballer un court métrage de vingt
minutes et l'affaire était faite. Mais non. Il fallait que le
cinéaste rajoute en plus, des séquences d'une longueur déprimante
et dont presque quarante ans après, on cherche encore l'intérêt.
Touch' pas à mon Biniou fait partie de ces comédies
franchouillardes bien lourdes à digérer. Le genre de film dont on
s'impatiente de voir défiler le générique de fin. Et dire que pour
nous pondre un truc pareil, Bernard Launois s'est fait aider par un
autre cinéaste du nom de Serge Meynard, notamment connu pour avoir
lui-même réalisé L'Œil au Beur(re) Noir en 1987
avec Smaïn, Pascal Légitimus et Patrick Braoudé.
Touch' pas à mon Biniou démontre s'il le fallait que
même deux têtes pensantes ne suffisent pas à faire d'un
long-métrage, un bon film. On ne sait qui a pondu telle ou telle
idée, et même, remarquez, on s'en fiche un peu. Certaines séquences
louvoient entre mouvement et immobilisme. Comme cette scène à
l'improbable durée voyant un Gérard Croce tourner au volant de son
triporteur autour d'une piscine où baigne une blonde naïade
totalement désintéressée par ce gaillard au physique de
garçon-boucher. C'que c'est chiant. Tellement que j'ai fini par
fermer l’œil droit, puis le gauche pour me réveiller, il m'a
semblé, quinze bonnes minutes plus tard. Sauf que la scène s'étant
éternisée durant ma phase de micro-sommeil, j'ai bien compris que
deux ou trois minutes seulement s'étaient écoulées. Des centaines
de secondes inutiles auxquelles ma conscience a refusé d'assister en
mettant ma matière grise sur 'off'.
Henri Genès lui aussi est au cœur d'une tourmente où le rire n'a
pas sa place. Dans le genre gros beauf, il campe une sorte de
dragueur invétéré, insistant très lourdement en tentant de
'chopper' la conductrice d'un car de touristes venus faire
une halte dans l'hôtel-restaurant de Gaëtan et de son épouse.
J'aimerais revenir sur l'actrice qui campe cette dernière justement.
Histoire de prendre un bol d'air plus frais mais certes, moins iodé.
Je vais vous la faire courte en ne revenant pas sur la carrière
entière de l'actrice Florence Blot, mais prenons celle-ci comme
exemple et comparons son interprétation avec les personnages qu'elle
campa notamment dans l'excellent Jo de Jean Girault et
le tout aussi remarquable Le Locataire de Roman
Polanski. D'où la question qui....................
(et
pendant ce temps, les cigales chantent alors que le ciel s'assombrit de nuages plus gris qu'un chat
croisé au détour d'une pleine Lune. Le vent se lève, une
bourrasque projetant un vieux tas de feuilles séchées à la surface
d'une piscine à peine dérangée par quelques sauterelles venant s'y
noyer...)
.................... ce qui ne cessera jamais de m'étonner !
THE END
(en forme de queue de poisson)*
(en forme de queue de poisson)*
*pour les rares qui auraient tenu jusqu'au bout (et Dieu
que je comprends les autres), j'exprime mon regret de n'avoir pas su
donner une fin honorable à cet article un peu long, j'en conviens...
mais qui à l'origine l'était encore davantage. Quelques centaines
de signes supplémentaires qui se sont fait la malle lors d'un
plantage de PC survenu, comme de bien entendu, avant même que je
pense à sauvegarder la chose. J'en suis arrivé à la conclusion que
mon ordinateur possède une âme. Et que cette âme a conscience du
mal que j'ai pu faire à ces quelques fleurons du Z. Et pour se
venger, peut-être lui aussi par ennui, il a subitement fermé l’œil.
Comme atteint de narcolepsie. Enfin bref, ne me voyant pas réécrire
ces quelques dizaines de lignes manquantes, j'ai donc choisi une
solution peu élégante mais relativement moins contraignante d'en
terminer avec tout ça. All apologies...
Bonnes vacances à toutes et tous
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