A moussin, petite ville
minière, c'est la fête. Tous les habitants sont réunis autour des
administrés. Et notamment la pharmacienne Delphine Martinet qui
promet de faire des révélations importantes lors d'un communiqué.
Mais avant d'avoir pu s'adresser à ses concitoyens, elle est victime
d'un malaise. Le Docteur Picoud propose au maire Rousselot de ramener
Delphine chez elle. Mais alors qu'ils se trouvent à bord de la
voiture du médecin, ils sont victimes d'un accident lors duquel la
vieille femme meurt.
Un accident qui apparaît
étrange aux yeux d'Orphée, un ancien informaticien qui a fermé sa
société et a plié bagages pour prendre la route. Le Capitaine de
gendarmerie Montier est chargé d'enquêter sur la mort suspecte de
Delphine mais devant la vacuité du personnage, Orphée décide de
mener sa propre enquête, accompagné par Elvire, une proche amie de
la victime. C'est alors qu'en décidant d'exhumer le corps de
Delphine enterrée tout récemment, les deux « enquêteurs »
constatent que le cercueil est vide. De plus, de coups de téléphones
étranges sont passés par une personnes qui affirme être Delphine.
De nouveaux meurtres vont
bientôt secouer la ville de Moussin...
En 1991, Jean-Pierre
Mocky réalise pas moins de quatre films dont cette Ville à
Vendre très curieuse. A vouloir en faire tant, le cinéaste
en a oublié l'essentiel : soigner son œuvre. Car même si la
distribution est de haute volée (Tom Novembre, Michel Serrault,
Richard Bohringer, Féodor Atkine, Daniel Prevost, Michel Constantin,
Darry Cowl, Bernadette Lafont, Dominique Lavanant, Philippe Léotard,
Jacqueline Maillan, Valérie Mairesse, Eddy Mitchell) la direction et
la mise en cène font peur à voir.
Ou bien s'agit-il
simplement d'un problème d’accoutumance envers le cinéma de ce
cinéaste français à part. Des moyens trop peu importants et un
casting d'actrices et d'acteurs secondaires qui frise l'embauche à
la foire du trône. Jean-Pierre Mocky a en effet l'habitude de
débaucher des personnages au physique assez particulier. Histoire de
donner leur chance à des individus qui n'auraient sinon sans doute
aucune chance de se voir immortaliser sur pellicule ailleurs.
L'ambiance du film
elle-même est des plus étranges. Ville imaginaire plantée dans un
cadre sinistre et prête à s'écrouler sous sa propre masse, elle
abrite une population massive de chômeurs qui s'accommode sans
soucis des indemnités qu'elle touche.
Malgré les défauts du
film, qui sont nombreux (interprétation limite, mise en scène
faiblarde et scénario alambiqué), il faut avouer qu'à mesure que
l'histoire déroule son fil, on finit par s'habituer au style
particulier de Jean-Pierre Mocky. On finit même par oublier les
défauts récurrents de son œuvre. Et ce, grâce sans doute aux
acteurs qui font tout pour que tienne la route cette histoire dont la
vérité éclatera évidemment à la toute fin. Jean-Peirre Mocky à
fait mieux dans sa carrière. Il a fait pire aussi. C'est pourquoi
Ville à Vendre mérite tout de même que l'on s'y
attarde, ne serait-ce que pour l'incongruité de son histoire et le
cynisme permanent dans lequel le film baigne...
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