Si l'intrigue du
Vaisseau de l'Angoisse,
n'est pas tout à fait la même que celle d'Un
Cri dans l'Océan,
il demeure cependant des coïncidences troublantes. Si le film de
Steve Beck oppose ses héros aux fantômes d'un paquebot italien
ayant en disparu en 1962 avec son équipage et la totalité de ses
600 passagers, celui de Stephen Sommers confronte les siens à une
monstrueuse créatures sous-marine remontée à la surface par on ne
sait quel miracle. Le cadre est identique. Un paquebot de luxe,
immense, vidé de son équipage et de ses passagers. Tous ? Pas
tout à fait puisqu'on survécu à l'attaque de ce que l'on pourrait
comparer à une immense pieuvre pourvue de monstrueuses mâchoires à
chacune des extrémités de ses nombreux bras, le capitaine d'une
navire, son second, ainsi qu'une passagère.
Mais
le véritable héros du récit est John Finnegan, un mercenaire
accompagné de son second et mécanicien Joey 'Tooch'
Pantucci et de Leila, la petite amie de celui-ci. Une nuit, il loue
ses services à des contrebandiers commandés par un certain Hanover,
et ses hommes. Alors que jusqu'ici, Finnegan ignorait tout des
intentions de ce groupe très lourdement armé, il découvre que
Hanover et ses hommes ont l'intention d'investir l'Argonautica,
un immense paquebot renfermant dans ses coffres une véritable
fortune. Mais lorsque le groupe accoste le luxueux bateau, ils
constatent qu'il n'y a une âme qui vive à l'intérieur. Pire, il
découvrent d'inquiétantes traces de sang, preuve que des événements
terribles s'y sont déroulés. Ce qui n'empêche pourtant pas Hanover
et ses hommes de vouloir mener à bien leur mission, forçant
Finnegan et 'Tooch'
à les accompagner de leurs armes...
Le film sort aux États-Unis fin janvier 1998 mais devra attendre
cinq mois supplémentaires avant de voir le jour en France. Beaucoup
de choses ont changé depuis les premières intentions du réalisateur
qui aurait vu à la place de Treat Williams dans la peau de Finnegan,
l'acteur Harrison Ford, notamment connu pour avoir incarné Han Solo
dans la saga Star Wars et Indiana Jones dans la série
de longs-métrages éponymes réalisés par Steven Spielberg et qui
compte à ce jour quatre volets (le tournage du cinquième et dernier
ayant été confirmé par le cinéaste lui-même). Pas vraiment une
grosse déception puisque Treat Williams, qui jouait le rôle du
policier zombifié dans la comédie horrifique Flic ou Zombie
de Mark Goldblatt en 1988 incarne un héros charismatique
auprès d'une Famke Janssen qui allait, la même année qu'Un
Cri dans l'Océan, jouer dans un autre film d'horreur teinté
de science-fiction signé Robert Rodriguez et intitulé The
Faculty. Mais pour le ignorants, l'actrice néerlandaise sera
rendue célèbre pour ses participations aux séries de
longs-métrages Taken et X-Men. A leurs
côtés, de grandes gueules, du gentil Joey incarné par Kevin J.
O'Connor (Des Zombies dans l'Avion), au grand méchant
Wes Studi (lequel est notamment apparu dans Le Silence des Agneaux de
Jonathan Demme en 1991), lequel incarne le chef des contrebandiers,
Simon Canton.
Dans le domaine de l'horreur et de l'épouvante, Un Cri dans
l'Océan demeure une surprise relativement agréable. Le
spécialiste des effets-spéciaux de maquillage Rob Bottin (The
Thing, Hurlements, Legend) se
voit offrir l'opportunité de travailler sur le film de Stephen
Sommers même si les CGI se sont généralisés depuis. D'ailleurs,
qui devinerait que ce maître en matière d'utilisation du latex a
participé au film tant les effets-spéciaux numériques dans Un
Cri dans l'Océan s'avèrent avoir un poids écrasant en
comparaison (bien que l'effet spécial créé par Rob Bottin lui-même
montrant l"un des personnages fondant littéralement sous l'effet de sucs
gastriques soit bluffant). En la matière, là aussi le long-métrage est
généreux.
Outre la bonne interprétation générales des actrices et acteurs,
le film nous en met plein la vue en terme de créature puisque
l'immense... poulpe apparaît très généreusement à l'écran. Du
moins ses innombrables tentacules qui semblent repousser sans cesse
et se montrent particulièrement avides de chair humaine. Dans le
rôle du poltron de service, nous retrouvons l'acteur Anthony Heald,
ici propriétaire malhonnête et arriviste du paquebot Argonautica.
Le nom du navire est une idée du cinéaste, lequel adore le film
fantastique que le cinéaste Don Chaffey réalisa en 1963, Jason
et les Argonautes. Un Cri dans l'Océan est
quant à lui un très sympathique film d'horreur où l'action est
largement mise en avant...
Merci
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