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dimanche 9 février 2025

Majo no Takkyūbin de Takashi Shimizu (2014) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Si le réalisateur japonais Takashi Shimizu est connu pour avoir lancé sur grand écran l'une des plus célèbres franchises de la J-Horror avec Ju-On dès 2000 (mais dont les origines remontent cependant deux ans en arrière avec les courts-métrages Katasumi et 4444444444 qu'il mit en scène lui-même) et s'il a consacré une grande partie de sa carrière dans les genres horreur, fantastique et épouvante, on lui doit quelques incartades moins sinistres. Comme cette expérience de Fantasy datant de 2014 s'inscrivant dans l'univers de la romancière Eiko Kadono et de la mangaka Akiko Hayashi qui illustre alors les textes de l'écrivaine qui entre 1985 et 2009 fut l'auteure entre autres œuvres de six volumes d'un manga consacré à Kiki. Une jeune sorcière de treize ans qui pour parfaire son apprentissage et comme le veut une millénariste tradition, doit quitter son village pour en intégrer un nouveau durant une année complète. Adapté une première fois sur grand écran à partir du premier volume édité en 1985 par le réalisateur, scénariste, producteur et mangaka japonais Hayao Miyazaki, Kiki la petite sorcière (魔女の宅急便, Majo no Takkyūbin) déçoit en partie l'auteure du manga qui ne retrouve pas l'esprit qu'elle a injecté dans son livre. Mais alors que le dessin animé rencontre un très grand succès au Japon en attirant plus de deux millions de spectateurs, Eiko Kadono accepte finalement le traitement du récit réalisé par l'auteur de cette première adaptation cinématographique en animation. Et ajoutera donc plusieurs volumes au roman d'origine... Un quart de siècle plus tard, en 2014, Takashi Shimizu s'empare donc à son tour de l'histoire de Kiki la petite sorcière et réalise un long-métrage qui à la différence de celui de 1989 sera tourné en live. C'est à dire, avec de vrais interprètes. Le réalisateur s'intéresse aux origines familiales de l'adolescente qui avant de partir vers une nouvelle contrée nous est présentée à différentes étapes de sa courte existence. Un passage assez court qui permet surtout de faire la connaissance de ses parents ainsi que de sa grand-mère et de comprendre que la jeune fille fait partie d'une lignée de sorcières qui toutes ont en elles un pouvoir spécifique. Sa mère, par exemple, est capable de guérir et de concevoir des onguents en cas de blessures. Kiki, elle, peut voler. C'est son seul don. À l'aide d'un balais comme on les imagine souvent lorsqu'ils servent de moyen de locomotion aérien et non pas à balayer la poussière, la jeune fille le chevauche comme d'autres font du vélo.


C'est ainsi qu'à l'âge de treize ans elle quitte son foyer ainsi que ses parents et ses amis. L'adolescente arrive alors au dessus d'un village où les sorcières ont semble-t-il disparues depuis des décennies. Objet de curiosité mais aussi de méfiance de la part de certains habitants, les débuts sont difficiles pour Kiki qui ne sait pas comment elle va pouvoir assurer sa subsistance. Mais heureusement pour elle, elle va être rapidement accueillie par un couple de boulangers dont la femme va lui proposer de l’héberger et lui conseiller de profiter de son don pour faire des livraisons à travers toute l’île... Loin des goules aux yeux globuleux et aux cheveux longs, noirs, lisses et soyeux de la J-Horror, Takashi Shimizu explore un conte pour enfants à l'attention des familles. Une œuvre parfaitement innocente, où la bienveillance de notre jeune héroïne transpire à travers le visage, le regard et le sourire de l'actrice Fuka Kohiba qui l'interprète. Village paisible et lumineux, étals aux couleurs bonbon. Gentils habitants. Il n'y a guère de raisons de s'inquiéter de cette nouvelle vie qui s'offre à la jeune Kiki tant les antagonistes semblent avoir déserté le script de Takashi Shimizu et de son scénariste Satoko Okudera. Aucune malveillance ou presque. Et lorsque cette dernière intervient, c'est en reposant sur des motifs qui peuvent facilement se comprendre. Entre cet homme qui depuis toujours rêve de voler et qui emploie de jeunes enfants (les siens ?) pour dérober le balais de Kiki pour en découvrir le fonctionnement ou ces villageois qui malencontreusement vont prendre une mauvaise blague pour argent comptant et ainsi considérer la venue de la jeune sorcière comme une malédiction. Très naïf mais pas au point de rebuter les spectateurs les plus âgés, Majo no Takkyūbin est d'abord porté par sa principale interprète mais aussi par ses partenaires. Parmi lesquels, le chat Jiji (doublé par la chanteuse japonaise Minako Kotobuki). Un petit chat tout mignon, mais en images de synthèses plutôt médiocres. Comme celles qui permettent la présence à l'écran d'un bébé hippopotame à la queue accidentellement coupée par la morsure d'une lionne. Les effets-spéciaux ne sont en effet pas du meilleurs goût. Comme lorsque Kiki s'envole dans les airs et traverses des paysages, il est vrai, magnifiques. Notons également la très belle partition musicale composée par le japonais Tarō Iwashiro qui travailla notamment par le passé aux côtés du réalisateur John Woo ! Bref, Majo no Takkyūbin est un sympathique conte, léger, optimiste et parfois touchant...

 

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