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mercredi 20 mai 2020

Terror Hospital d'Anthony C. Ferrante (2005) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Des décors suintants. Une ambiance morbide. Des séquences terrifiantes. Des effets-spéciaux dernier cri. Une mise en scène remarquable. Un scénario riche et touffu. Et surtout, une interprétation digne de l'actor studio... voilà ce que l'on aurait aimé pouvoir dire de Terror Hospital, première engeance d'Anthony C. Ferrante qui contrairement à ce que l'on pourrait croire ne s'est pas seulement contenté de réaliser les six longs-métrages de la saga Sharknado mais a notamment débuté sa carrière sur grand écran en 2005 avec Terror Hospital, également connu dans son pays d'origine sous le titre Boo. Et comme son nom l'indique, le film se déroule donc dans un hôpital. Désaffecté, mais apparemment pas depuis suffisamment longtemps pour qu'il ait eu le temps de se désagréger dans toutes ses parties communes. C'est là qu'une bande d'adolescents vont pénétrer histoire de se faire peur la nuit d'Halloween. Bien que le film ait tendance à évoluer par davantage de noirceur dans les environnements foulés par une bande d'adolescents pas vraiment finauds, Terror Hospital est de ces films d'horreur qui n'apportent absolument rien au genre qu'ils abordent. Dans le cas présent, il est clair qu'Anthony C. Ferrante n'est pas là pour redorer le blason du film de fantômes à l'américaine. Si l'Asie, et notamment le Japon, est devenue à l'époque le porte-drapeau des esprits, poltergeists et autres apparitions grâce aux remarquables Ringu, Ju-on ou Honogurai Mizu no Soko Kara, l'Amérique enfanta tout de même l'un des plus étonnants longs-métrages du genre avec le très réussi Session 9 de Brad Anderson.

Terror Hospital, lui, est beaucoup plus proche d'un Paranormal Activity en terme d'intérêt que n'importe quel autre film de fantômes. Mais plutôt que de se foutre de la gueule de son public comme le fit deux ans plus tard Oren Peli avec ce qui demeure selon moi, comme l'une des plus importantes escroqueries du septième art, Anthony C. Ferrante semble avoir honnêtement tenté d'apporter sa pierre à un édifice parfois branlant. Sauf que Terror Hospital sent davantage la viande faisandée que le souffre. Se prenant parfois pour le Sam Raimi de Evil Dead, l'auteur des Sharknado signe un minuscule petit film d'horreur, assez sanglant, mais totalement dépourvu de la moindre séquence d'épouvante. Impossible de ressentir la moindre peur en effet devant une œuvre qui pourtant accumule les Jump Scares et les apparitions subites. Pas vraiment nul mais à ranger plutôt dans la catégorie des nanars, Terror Hospital s'avère en réalité, extrêmement et sans doute, involontairement, drôle...

Il faut dire qu'avec son film, Anthony C. Ferrante nous convie à un spectacle réjouissant en terme d'incongruités. Tout part en effet dans toutes les directions. Mais ce qui subjugue, que dis-je, hypnotise, ensorcelle, envoûte, charme, sans pour autant jamais flatter l’œil du spectateur, c'est la somme d'erreurs accumulées dans tous les compartiments que revêt le long-métrage. Pour bien comprendre l'étendue des dégâts, il n'est pas exagéré que d'affirmer que la mise en scène de Terror Hospital ressemble à ce qu'elle aurait été si elle avait été confiée à l'un des dix-neuf réalisateurs de la sitcom Premiers Baisers. Que le script est au moins à la hauteur des scénarii confiés aux auteurs de Hélène et les Garçons. Et que l'interprétation est égale à celle des interprètes des Miracle, Vacances et Mystères de l'Amour. Il n'est pas exagéré en effet que d'affirmer que tout, absolument tout dans Terror Hospital est le signe d'une incompétence rare. Les dialogues sont en effet terriblement stupides, mais toutefois en accord parfait avec l'interprétation catastrophique de l'ensemble des interprètes parmi lesquels est malheureusement venue se perdre la mythique Dee Wallace Stone qui, je le rappelle pour ceux qui souffriraient de troubles de la mémoire, a tout de même joué dans La Colline a des Yeux de Wes Craven en 1977, Hurlements de Joe Dante en 1981 ou encore Cujo de Lewis Teague deux ans plus tard. Terror Hospital est donc très mauvais mais pour une soirée entre potes bourrés, ça peut le faire...

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