Maux de tête, de ventre,
envie de vomir, vertiges, envie d'aller à la selle. Non, ça n'est
pas une gastro-entérite. Juste une overdose de nanars célébrant
tous, nos amies les bêtes. Après une flopée d’œuvres tournant
autour des requins tueurs, je m'étais dit que pour finir le cycle,
j'allais plutôt vous parler d'un film avec des araignées. Mais
pourquoi se contenter d'une invasion de mygales, puisque mis à part
l'Atrax robustus, aucun autre
spécimen de cette espèce n'est mortel. Et comme sa taille n'excède
pas les sept centimètres chez la femelle (le mâle s'avérant
ridicule à côté avec ses cinq centimètre et demi grand maximum),
quel intérêt de la mettre en scène ? Non, le réalisateur
américain Mike Mendes a préféré employer des tarentules. Mais là
encore se pose la question de leur taille. Trop petites pour être
confrontées au fusil à pompe du héros incarné par l'ancien flic
de la série de comédies cultes Police Academy
Steve Guttenberg, Mike Mendes revoit leurs dimensions et leurs
capacités de résistance à la hausse...
Terminé,
les arachnides pas plus grands que la main d'un homme (dans le plus
large des cas). Dans Lavalantula (rien
à voir avec une quelconque espèce d'araignées originaires de Laval
dans la Mayenne), les tarentules sont immenses, grasses, ornées de
carapaces sombres très résistantes et surtout, elles crachent de la
lave en fusion. Normal lorsque l'on vient des profondeurs de la Terre
et que l'on éclot à la surface de Los Angeles au moindre petit
tremblement de terre. C'est la très mauvaise surprises que vont
avoir Colton West, son épouse Olivia, le touriste Chris, et quelques
personnages secondaires venus se faire brûler, dissoudre, consumer,
carboniser, cramer, griller, calciner, rôtir, roussir, incinérer,
embraser devant la caméra. Si pour vous, une araignée évoque un
petit coin herbeux ou elle attend dans un silence à peine dérangé
par le vent qu'un insecte vienne se prendre dans sa toile, laissez
tomber. N'essayez même pas de comprendre ce qui a pu passer par la
tête du scénariste Neil Elman qui a accouché là, d'un film aussi
délirant que la série des Sharknado.
D'ailleurs, à ce propos, et en hommage au réalisateur Anthony C.
Ferrante, le héros de la saga mettant en scène des requins-tornades
Ian Ziering fait une très courte mais très remarquée apparition à
l'écran, Colton West lui demandant de lui venir en aide et
l'entendant lui répondre qu'il a déjà de quoi s'occuper avec ses
requins... ou quelque chose d'approchant...
Lavalantula est
vraiment très, très, très bête. Et même très, très, très con
à vrai dire. Les spectateurs peuvent dire adieu à toute
crédibilité. Non seulement, il y a peu de chance que l'on trouve
dans la nature de si grandes araignées et de surcroît capables de
cracher des flammes à plusieurs mètres de distance (hein ?
Rassurez-moi!), mais les acteurs sont en roue libre. D'un certain
côté, en les libérant de trop grandes contraintes scénaristiques,
cela permet au film de posséder une réelle énergie. Les cadavres
se comptent par dizaines, tout comme les explosions et autres
incendies. Par contre, niveau effets-spéciaux, je ne vous apprendrai
rien en affirmant qu'ils n'ont sans doute pas englouti le budget vu
leur piètre qualité. Comme des dizaines, et peut-être même des
centaines de films du même genre, Lavalantula
exhibe d'horribles effets-spéciaux en CGI. L'ensemble est vraiment
laid, avec des araignées mal animées et des scènes d'horreur
jamais vraiment convaincantes. Le film semble avoir connu
suffisamment de succès dans son pays d'origine pour qu'une suite
soit produite l'année suivante. Réalisée cette fois-ci par Nick
Simon, toujours interprétée par Steve Guttenberg et intitulée, 2
Lava 2 Lantula,
aucune date de sortie n'a encore été prévue chez nous. Mais qui
s'en plaindrait... ?
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