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dimanche 29 avril 2018

The Oxford Murders d'Alex de la Iglesia (2008) - ★★★★★★☆☆☆☆



Pour son neuvième long-métrage, le cinéaste espagnol Alex de la Iglesia s'exporte pour la seconde fois hors des frontières de son pays après le Mexique et les États-Unis de Perdida Durango, son troisième film. Cette fois-ci, l'auteur du Jour de la Bête, du Crime Farpait et des Sorcières de Zugarramurdi tourne The Oxford Murders en Angleterre, à Oxford ainsi qu'à Londres pour le final situé au Victoria and Albert Museum. Adapté du roman de l'écrivain et mathématicien argentin Guillermo Martinez, Crimines imperceptibles, cette co-production franco-britannico-espagnole intègre un casting international avec dans le rôle principal l'américain Elijah Wood (qui fut choisi après que fut d'abord pressenti l'acteur mexicain Gael García Bernal), le britannique John Hurt (qui faillit ne pas participer au tournage puisque furent d'abord évoqués pour le rôle d'Arthur Seldom, les acteurs Jeremy Irons et Michael Cain), l'espagnole Leonor Watling, et le français Dominique Pinon (grand fidèle du cinéaste Jean-Pierre Jeunet avec lequel il tourna à huit reprises).
L'une des différences fondamentales entre The Oxford Murders et le reste de la filmographie de son auteur, se situe au niveau du scénario et de la mise en scène qui diffèrent grandement des œuvres passées et à venir. Laissant de côté la comédie noire au profit du thriller, Alex de la Iglesia, tout en demeurant à l'aise, perd ici un peu du charme qui jusque là faisait partie de l'attrait de son œuvre. Un style qu'il retrouvera fort heureusement par la suite mais en attendant, il propose un spectacle fort passionnant entourant toute une série de références scientifiques et philosophiques à travers des dialogues centrant leur sujet sur des concepts liés aux mathématiques. Des plus usités (effet papillon, suite de Fibonacci), aux plus ardus (les symboles Pythagoriciens, principe d'incertitude de Heisenberg, etc...) auxquels il conviendra peut-être de se référer avant de se lancer dans l'aventure afin de ne pas passer à côté de certaines subtilités.

Toujours est-il que malgré la complexité de certaines hypothèses avancées par nos deux héros, qui sont donc incarnés par Elijah Wood et John Hurt dans les rôles respectifs de Martin, l'étudiant en mathématique d'origine américaine, et le professeur de mathématiques Arthur Seldom, certains spectateurs non-initiés ne resteront pas forcément sourds à leurs arguments, tandis que d'autres préféreront s'attarder sur l'intrigue tournant autour de meurtres perpétré par une 'intelligence' laissant derrière elle des symboles dont le professeur et l'étudiant se devront de saisir le sens s'ils veulent stopper la série d'homicides qui frappent la ville d'Oxford. Une cité magnifiquement mise en lumière dont l'architecture renvoie aux siècles passés.

Alex de la Iglesia arrive à maintenir un suspens constant même si sa présence à la mise en scène a tendance à générer de vieux réflexes parmi les fans du cinéaste qui s'attendent peut-être alors à quelques fulgurances et délires visuels qui malheureusement n'arrivent jamais. D'un point de vue esthétique, The Oxford Murders est de la bien belle ouvrage. L'interprétation est au plus juste et le film offre quelques scènes d'amour (inutile mais) fort agréables à l'oeil, grâce à la silhouette toute latine (donc plantureuse) de Leonor Watling. Toutefois, malgré le sujet abordé, la complexité de certains thèmes (les théories mathématiques, quelle prise de tête parfois), l’œuvre d'Alex de la Iglesia apparaît parfois étonnamment creuse. Ce que n'oublieront pourtant certainement pas d'apprécier les spectateurs les moins susceptibles de s'intéresser aux explications concernant les symboles parsemant le film. Au final, The Oxford Murders est un petit thriller fort sympathique, quoique l'on préférera sans doute voir Alex de la Iglesia retourner à son genre de prédilection. Une prière qui aura été très vite exaucée puisqu'il retourna deux ans plus tard dans son pays natal y tourner son long-métrage suivant, Balada Triste de Trompeta...

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