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samedi 26 mars 2022

Ghostkeeper de Jim Makichuk (1981) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Réalisé en 1981 par le réalisateur originaire de la province canadienne Manitoba, Jim Makichuk, Ghostkeeper est à ce jour son seul fait d'arme sur grand écran. Après avoir persévéré à trois reprises dans la mise en scène mais cette fois-ci pour la télévision à travers deux téléfilms et une série, il a changé d'emploi pour devenir là encore en de rares occasions, cameraman. Ghostkeeper est une petite série B horrifique relativement minable malgré l'intérêt qu'on pourrait porter à son scénario dont Jim Makichuk fut lui-même l'auteur aux côtés de Doug MacLeod. Tourné à Banff dans la province d'Alberta située elle aussi au Canada, le long-métrage bénéficie pourtant de décors enneigés rappelant très fortement le cadre servant d'intrigue au Shining de Stanley Kubrick. Le film semble d'ailleurs avoir la volonté d'évoquer le classique de l'épouvante en renvoyant l'un de ses personnages crever de froid dans la neige en fin de projection après qu'il semble avoir perdu la raison. Mais la comparaison s'arrête aux portes de cette seule évocation tant l’œuvre de Jim Makichuk est à mille lieues d'atteindre les qualités de celle réalisée par le cinéaste américain un an auparavant. De là à affirmer que le canadien aura opéré une tentative de plagiat, il n'y aura eu qu'un pas... et des moyens financiers apparemment désastreux puisque le fabuleux hôtel Overlook est ici remplacé par un ''concurrent'' aux dimensions beaucoup plus modeste et aux intérieurs nettement moins fastes. Les décors sont même d'une laideur telle, que l'on se demande comment nos trois ''vedettes'' n'ont pas préféré se les geler en restant couchés dans la neige une fois le soir venu plutôt que de choisir d'y dormir dans l'une de ses chambres vides. D'autant plus qu'à l'intérieur y rôdent de bien inquiétants personnages...


Jim Makichuk défini des personnages relativement peu attachants ou en tout cas passablement troubles. Entre un avocat friqué, arrogant, cynique et macho (l'acteur Murray Ord dans le rôle de Marty) accompagné d'une amie prénommée Chrissy (Sheri McFadden) qui semble avoir le feu au c..., il n'y a guère que Jenny (l'actrice Riva Spier) pour sembler être à peu près normale. Sauf que, ben enfin, non ! Comme nous le dévoilera la suite du récit dans lequel viendront également mettre les pieds dans le plat le ''Gardien Fantôme'' du titre en la personne de l'actrice Georgie Collins dont la carrière au cinéma demeurera éminemment plus importante que celle de la plupart des interprètes et personnages puisqu'elle égalera presque celle de Riva Spiner qui tourna à une trentaine d'occasions pour le cinéma et la télévision en quarante-cinq ans de profession. Ajoutons à cela un rejeton se prenant parfois pour le Leatherface de Massacre à la tronçonneuse interprété par Bill Grove et un Wendigo qui selon la légende est une créature surnaturelle faisant partie du folklore canadien et l'on obtient un long-métrage horrrifico-fantastique qui malheureusement ne tient aucune de ses promesses. Avouons tout de même que Georgie Collins s'avère parfois assez impressionnante. L'expression qui se dégage de son apparence est relativement bluffante même si ce seul élément ne suffit pourtant pas à élever le long-métrage de Jim Makichuk au rang de vrai film de peur. Plutôt de celui où l'ennui investit le moindre recoin, le moindre petit bout de récit...


Car en effet, Ghostkeeper est chiant à mourir. À tel point que l'on a du mal à garder l’œil ouvert. Le film est de plus particulièrement radin en terme d'hémoglobine et ne fera bénéficier aux amateurs de gore que d'une très courte séquence où les gouttes de sang sont si rares que l'on pourrait presque les compter à la volée ! Ne parlons même pas de la réalisation ou du jeu d'acteurs qui semblent ici concourir afin d'obtenir le prix de la mise en scène et de l'interprétation les plus pitoyables qui soient. Une impression que confirme un doublage en français que, bien évidemment, nous ne mettrons pas sur le dos du réalisateur ou de ses interprètes, mais qui termine d'achever le potentiel d'une œuvre au final, totalement bâclée. Des environnements repoussants, des interprètes parfois figés et silencieux, semblants vouloir se remémorer leur texte, une intrigue cruellement plate et des personnages parfaitement inutiles dont le fameux Wendigo, créature à visage humain que l'on ne découvrira qu'à deux ou trois reprises pour un total de dix ou quinze secondes seulement. Le réalisateur canadien tente de jouer avec les décors tristement vides de l'hôtel, créant une ambiance faite de courants d'air auxquels s'ajoute la partition musicale de Paul Zaza, mais rien n'y fait. Le film est plombé par un rythme si lent que l'on s'ennuie après seulement dix ou quinze minutes de projection. Et le calvaire commence alors pour ceux qui trouvent le courage d'aller au terme de ce Ghostkeeper sans intérêt...

 

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